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10 ans de CS:GO : 10 rifles étrangers
Quel rifle étranger a le plus impacté les dix premières années de vie de Counter-Strike: Global Offensive ? Dur à dire. La scène professionnelle a vu passer un très grand nombre de joueurs de talent, des plus légendaires aux plus éphémères. En retenir seulement dix n'est pas chose aisée et beaucoup manquent à l'appel. Mais il faut parfois faire un choix.
Voilà donc le nôtre. Dix joueurs qui ont marqué et continueront, pour certains, de marquer Counter-Strike. Ce n'est pas un classement ni une sélection exhaustive des dix meilleurs, simplement une liste de dix rifles exceptionnels, représentatifs d'une décennie de jeu.
Cliquez sur l'image de chaque joueur pour les détails de sa carrière sur CS:GO.
GeT_RiGhT | NiKo | coldzera |
olofmeister | electronic | dupreeh |
flusha |
ropz | EliGE |
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f0rest |
Christopher "GeT_RiGhT" Alesund
Si les serveurs de CS:GO s’étaient arrêtés début 2015, il aurait été considéré comme le meilleur joueur de l’histoire. Pas de bol, ils sont restés allumés et GeT_RiGhT a peu à peu décliné. Mais est-ce si grave, après avoir tant dominé le jeu ? Le Suédois a marché sur ses adversaires pendant plus d’un an lors de la sortie du jeu, donnant leurs lettres de noblesse aux lurkers et rentrant un nombre incalculable de clutchs pour sauver les fesses de Ninjas in Pyjamas, l’une des deux seules structures qu’il aura connues sur cet opus – avec Dignitas en 2020 –, son transfert vers Cloud9 ayant été avorté au dernier moment à l’été 2015.
Aux côtés de f0rest, qu’il aura côtoyé pendant plus de sept ans et même dix en prenant en compte 1.6, GeT_RiGhT a incarné Counter-Strike. Il aura crié, pleuré, levé les bras et baissé la tête durant tous ses matchs, faisant preuve d’une passion sans faille que sa maladie de Crohn n’aura jamais réussi à effriter.
Adoré par les uns pour son côté authentique, méprisé par d’autres qui le trouvaient trop théâtral, GeT_RiGhT aura imprimé une marque indélébile sur ce FPS. Si sa chute au niveau individuel, à partir de 2017, aura été inexorable, il parvenait tout de même encore à réaliser quelques coups de génie de-ci de-là, à l’image de NiP depuis la fin de sa glorieuse ère. Il aura aussi su se réinventer, abandonnant peu à peu son rôle historique pour adopter un style plus agressif et prenant aussi le lead à charge à certains moments. Homme de grands matchs, rarement absent durant le money time, GeT_RiGhT aura donné à l’organisation suédoise son seul Major, à Cologne 2014, après une finale représentative de son influence si forte.
Ovationné par la Lanxess Arena, la cathédrale de Counter-Strike, lors d’une de ses dernières apparitions sous les couleurs des Ninjas en 2019, GeT_RiGhT aura ensuite prolongé un temps le plaisir chez Dignitas avec ses coéquipiers de l’époque. On retiendra de cette ultime aventure la nostalgie qu’inspirait cette line-up davantage que ses résultats, et le point final de la carrière d’un monument de CS.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ESL One Cologne 2014 Hors Major à l'international : DreamHack Valencia 2012 Hors Major en lans locales : SteelSeries GO (2012)ESPORTSM 2012/2013, 2015 Finales Svecup 2013 goRGN Vegas LAN (2014) |
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Nikola "NiKo" Kovac
Pendant longtemps, dans le grand dictionnaire de CS:GO, à la définition de "carry", on pouvait trouver : "Littéralement 'porter', lorsqu'un joueur fait gagner à lui seul son équipe. Synonyme : NiKo". Aujourd’hui, la définition a été actualisée et le nom du Bosnien ne figure plus que dans certaines éditions.
Tout de même, quel courage faut-il à NiKo pour continuer d’essayer, encore et encore ? D'aussi loin qu'on s'en souvienne, il s'est toujours fait remarquer sur CS:GO. Ses passages chez iNation et GamePub inspirent déjà à HLTV une fragmovie, joliment nommée "The Balkan Prodigy". Ses dépannages chez Kinguin version internationale et SK marquent les esprits. Et que dire de mousesports, qui finira par être surnommée NiKosports ? Le rifle enchaîne les prestations de haut vol, emmène ses quatre coéquipiers sur son dos, termine toujours en vert quand les autres s’affichent en rouge. Son skill arme en main est si grand. ScreaM avait fait du one tap un art unique, NiKo le transforme en simple corde qu’il ajoute à son arc, entre son sens du jeu, sa capacité à clutcher et sa rapidité à l’AWP lorsqu’il récupère le fusil vert. Mais Counter-Strike est un jeu collectif et, aussi doué soit-il, NiKo ne peut gagner seul.
Quand FaZe le fait sortir de cette prison qu’était devenue MOUZ, début 2017, l’espoir renaît. NiKo gagne ses premiers trophées significatifs, avant que tout ne s’effondre en 2018 suite au double échec en finale de l’ELEAGUE Boston Major et des IEM Katowice. La machine FaZe ne fonctionne plus que par intermittence et les premiers doutes sur NiKo apparaissent : il craquerait sous la pression lors des matchs importants et, aveuglé par sa soif de victoire, ne serait pas le meilleur des coéquipiers, n’hésitant pas à reprendre le lead pour faire tourner le jeu autour de lui. Une réputation qui lui colle toujours à la peau aujourd'hui alors qu'elle ne paraît plus justifiée.
Les détracteurs apparaissant, NiKo veut les faire taire en s’offrant une nouvelle chance chez G2 aux côtés de son cousin huNter, pour une histoire des plus romanesques. Mais une fois de plus, les finales vont se refuser à lui : d’abord à Cologne 2021 (0-3 contre NAVI), puis au PGL Major Stockholm (0-2 contre NAVI) et enfin à Katowice 2022 (0-3 contre FaZe). Les images de son raté au Deagle sur un s1mple de dos, lors d’un round qui aurait permis à G2 d’arracher une troisième carte dans la capitale suédoise, sont encore dans toutes les têtes. Cruel, surtout qu’il avait jusque-là été le meilleur de son équipe durant cette finale de Major.
NiKo cherche donc toujours son précieux, la finalisation de son grand œuvre. Il n’a plus rien à prouver au niveau individuel : ses saisons 2017, 2018 et sa seconde moitié de saison 2021 sont des exemples absolus en matière d’impact que peut avoir un rifle sur CS. Mais une ultime performance de premier rang afin d’aller chercher la victoire en Major, lui qui est l’un des seuls à compter plusieurs défaites à ce stade sans aucune victoire finale (trois pour GuardiaN, Edward et flamie ; deux pour allu et donc NiKo), serait tout de même un sacré soulagement.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ELEAGUE Boston Major 2018 Hors Major à l'international : Finales ACER Predator Masters S2 (2016) Hors Major en lans locales : Finales ESL Meisterschaft Spring 2015 |
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Marcelo "coldzera" David
Un novice qui découvrirait la scène ne comprendrait pas la présence de coldzera ici. Pourquoi celui qui a galéré lors de ses passages chez FaZe Clan et Complexity, et qui n’arrive pas à faire décoller le projet 00Nation, fait-il partie de cette sélection ? Parce qu’à son apogée, coldzera était un monstre. "The man, the myth, the beast", pour reprendre les paroles de Vince lors d’un fameux 1vs4 collé à MOUZ à la DH Summer 2017.
Il n’aura fallu qu’une poignée de semaines à la scène internationale pour comprendre que ce Brésilien-là avait quelque chose de spécial. Recruté à l’été 2015 par FalleN, qui l’avait repéré grâce à ses performances ébouriffantes chez Dexterity, coldzera ne va pas avoir besoin de temps d’adaptation. Désormais dans la meilleure équipe auriverde, chez Luminosity, il va rapidement imposer sa patte : maîtrise parfaite des sprays, multikills à foison, second AWP redoutable.
2016 et 2017 seront à lui. Luminosity, qui filera ensuite chez SK, remporte les deux Majors de cette première année. Les deux fois, coldzera est sacré MVP. Il assurera même un peu plus sa postérité avec une action restée dans les mémoires lors de la MLG Colombus et désormais gravée à jamais sur Mirage. Les Brésiliens rateront le coche dans les tournois de Valve la saison suivante mais ajouteront tout de même de nombreux autres trophées sur leurs étagères. Pour cold, il y aura aussi deux places de numéro 1 en individuel.
La suite sera plus compliquée. coldzera & Co ne maîtrisent plus autant le jeu et reculent dans les classements. Les changements s’accumulent sans succès, le passage chez MIBR ne fonctionne pas. coldzera perd aussi TACO, son plus fidèle lieutenant, celui qui passait devant et se sacrifiait pour que la machine derrière puisse s’exprimer à plein régime.
Les choses ont donc bien changé et coldzera a rouillé, ne retrouvant jamais la clé qui lui avait permis de mettre le monde à ses pieds. Un temps leader, un temps icône moquée lorsqu’on lui rappelle qu’il a encaissé au moins un 16-0 avec chaque organisation dans laquelle il a évolué depuis 2015, l’ancienne gloire semble maintenant bien loin de ses beaux jours. Pourtant, il n’a que 27 ans et certainement encore quelques ambitions : il n’a pas pris part au projet "Last Dance" de ses anciens coéquipiers FalleN, fer et fnx, préférant s’entourer de jeunes (et de TACO) chez 00Nation. Sans succès pour le moment.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : MLG Colombus 2016 Hors Major à l'international : DreamHack Austin 2016 Hors Major en lans locales : MAX5 Invitational (2016) |
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Olof "olofmeister" Kajbjer
Il faut regarder olofmeister en 2015. Pour comprendre pourquoi le Suédois figure dans cette liste, il ne faut pas se baser sur ses allers-retours incessants chez FaZe ces dernières années, ni sur ses deux graffitis sur Overpass (un pour le boost réalisé lors de la DH Winter 2014 contre LDLC, un pour le désamorçage dans les flammes effectué à l’ESL One Cologne de la même année face à Dignitas), ni sur ses premiers coups d’éclat avec LGB en 2013.
Non, il faut se rappeler 2015 et l’impact démentiel qu’eut olofmeister sur le jeu et la line-up fnatic de l’époque (olofmeister, KRIMZ, flusha, pronax, JW), longtemps réputée comme étant la meilleure de l’histoire de CS:GO, entre autres grâce à son meister. olof fut partout : à l’ouverture et au clutch, avec une arme, un pistol (le Tec9meister, ça vous dit quelque chose ?) et même parfois un AWP. Et pourtant, ce n’était pas si brutal que ça. Simplement, son placement était toujours impeccable et ses déplacements parfaits. Une leçon d’intelligence de jeu à chaque match. La position sur Train qui porte son nom, tant il martyrisa de CT en s’y infiltrant, demeure un symbole de cette période.
À cela s’ajoute une régularité exemplaire et une présence inamovible lors des matchs importants. Il porta les siens lors de la finale du Major de Katowice, résistant à lui seul à la doublette GeT_RiGhT - allu qui poussait si fort en face. Le titre de meilleur joueur du monde ne lui échappa pas en fin d’année, évidemment. Un numéro 1 qui avait gagné tout en finesse, loin des trois ovnis qui lui succédèrent ensuite – coldzera, s1mple et ZywOo.
olofmeister ne réitéra jamais une telle saison. La suivante fut encore très prometteuse mais fnatic avait entamé son déclin. Passé chez FaZe, olof fut peu à peu relégué derrière les superstars NiKo et rain avant que des problèmes personnels ne l’obligent à quitter à plusieurs reprises l’effectif, pour mieux y revenir à chaque fois quelques mois plus tard. Le ballet prendra fin en janvier 2022 et, à 30 ans passés, on voit mal The Grand olofmeister, présent lors des play-offs des 14 premiers Majors, record absolu, se relancer ailleurs.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ESL One Katowice 2015 Hors Major à l'international : Finales SL StarSeries X (2014), XIV (2016) |
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Denis "electronic" Sharipov
Depuis son arrivée chez NAVI fin 2017, electronic se construit l’un des plus beaux palmarès de l’histoire de CS:GO. Une victoire en Major, une à Cologne, une à Katowice, un Intel Grand Slam... Le tout en affichant une constance exceptionnelle, couronnée par quatre placements consécutifs dans les sept premières positions du Top 20 HLTV.
Le seul problème d’electronic, c’est d’évoluer dans la même équipe qu’un joueur encore plus costaud que lui, s1mple. Une sorte de trou noir qui aspire toute la lumière et les médailles de MVP, n’en laissant qu’une petite à electronic, dans un tournoi que NAVI n’a même pas remporté, l’ICE Challenge 2020.
Finalement, cette situation démontre encore plus le talent du rifle. Malgré s1mple, electronic a su s’affirmer comme l’un des meilleurs du monde, tenant la baraque à l’AK-47 et à la M4 quand son coéquipier fait trembler les murs à l’AWP. Il n’a quasiment jamais failli à sa mission et a permis à NAVI de retrouver le chemin de la victoire après son recrutement, couplé à l’époque au retour de Zeus.
Désormais concurrencé par B1T en termes de puissance de feu, electronic pourrait un peu changer de voie à l'avenir. Celui qui a écumé un temps le subtop russe, jouant un Minor CIS avec Rebels et un autre avec Empire avant de faire ses armes chez Flips1d3 sous la houlette de son actuel coach B1ad3, a hérité du lead suite au départ de Boombl4. "Le potentiel d'electronic en tant que leader est bien plus haut que celui de Boombl4. Il a une meilleure vision de jeu et plus d'expérience", assure B1ad3. De quoi prouver son talent dans un nouveau rôle et continuer sur la route du succès chez NAVI ?
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : PGL Major Stockholm 2021 Hors Major à l'international : DreamHack Leipzig 2017 Intel Grand Slam S3 (2020-2021) |
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Peter "dupreeh" Rasmussen
L’arrivée de dupreeh chez Vitality a constitué un tournant majeur pour la scène française, évidemment, mais également pour son homologue danoise qui perdait alors l’un de ses éléments les plus qualitatifs. Depuis fin 2013, dupreeh était en effet l’un des trois représentants de son pays, avec Xyp9x et device, à n’avoir jamais quitté (à quelques mois près lors de périodes moroses) la meilleure équipe nationale.
CPH Flames, dignitas, "?", TSM, Astralis, dupreeh a tout connu, depuis les chokes initiaux lors des moments-clés chez dignitas jusqu’à la domination absolue d’Astralis, en passant par les premiers succès internationaux récoltés avec TSM suite au recrutement de karrigan.
Au milieu de cette épopée, dupreeh s’est peu à peu affirmé comme l’un des meilleurs joueurs du monde. Il n’a raté aucun des 17 Majors disputés sur Global Offensive jusque-là (même si une crise d’appendicite le priva de play-offs à l’ESL One Cologne 2016) et n’a loupé que deux fois le Top 20 HLTV de fin d’année (en 2016 et 2021). Il a rentré des actions restées dans les mémoires et s’est un temps essayé à l’AWP en arme principale, lorsque device n’en voulait plus, sans jamais être ridicule. Il se pourrait même qu’il ait fait couler quelques larmes en évoquant son père, récemment disparu, lors des IEM Katowice 2019.
Après avoir tout gagné et tout connu, dupreeh a donc pris un sacré virage en tentant l’expérience Vitality. Dans l’organisation tricolore, il est confronté à trois défis majeurs : réussir en dehors de son "cocon", cette scène danoise et ce trio dupreeh - device - Xyp9x qu’il a toujours connu ; mettre fin à cette inconstance qui ne l’a jamais vraiment quitté et peut le plomber sur certains matchs ; prouver qu’il constitue toujours un atout à 29 ans passés, alors qu’il s'approche doucement de la fin. Pas simple. Mais une réussite construirait un peu plus sa légende dans l’histoire de Counter-Strike.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ELEAGUE Atlanta Major 2017 Hors Major à l'international : PGL Championship Series Kick-Off, Finals (2015) Intel Grand Slam S1 (2018) Hors Major en lans locales : GDK S6, S7 (2013) |
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Robin "flusha" Rönnquist
flusha reste lié à une organisation, fnatic. Celle avec qui il a surpris le monde en remportant le premier Major de l’histoire de CS:GO, la DH Winter 2013, contre des NiP trop sûrs d’eux en finale. Celle avec qui il a triomphé à deux autres reprises dans le tournoi le plus prestigieux, à Katowice puis Cologne 2015. Celle qu’il a quittée le temps d’un shuffle à l’été 2016 pour filer chez GODSENT, avant de faire machine arrière six mois plus tard pour revenir dans sa maison. Celle, enfin, chez qui il aura connu tant de polémiques, depuis le boost de la DH Winter 2014 jusqu’aux multiples accusations de cheat qui le poursuivirent cette même année.
On ne saura jamais si flusha avait réellement un petit logiciel en sa compagnie fut un temps, qui lui permettait d’étrangement viser des ennemis à travers les fumigènes, ou s’il fut toujours pleinement innocent. On ne pourra cependant jamais totalement lui enlever sa compréhension du jeu qui fit tourner en bourrique nombre d’adversaires. Sa finale à Katowice 2018 contre FaZe, marquée par deux actions plus que décisives sur Train, dernière carte, en est la preuve la plus frappante.
Homme de peu de mots en interview, un peu plus disert pour troller gentiment sur les réseaux, flusha demeure une personnalité mystérieuse qui aura réussi à tutoyer le sommet de Counter-Strike. Certains estiment même qu’il méritait la place de numéro 1 du Top 20 HLTV en 2014 à la place de GeT_RiGhT, et il serait probablement difficile de contre-argumenter très longtemps.
En dehors de fnatic, flusha ne parvint cependant jamais à exporter son talent ni ses idées. GODSENT en 2016, Cloud9 en 2018-2019, GORILLAZ en 2021, toutes ces line-up furent des échecs, qu’il s’essaie ou non au rôle de leader. On ne lui souhaite pas la même chose pour EYEBALLERS, son nouveau projet monté aux côtés de son éternel binôme JW, qui vise à accompagner quelques talents de la scène suédoise de demain.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Winter 2013 Hors Major à l'international : Finales SL StarSeries X (2014), XIV (2016) Hors Major en lans locales : NLAN 2013 |
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Robin "ropz" Kool
Il y a dix ans, ropz n’aurait jamais percé. L’Estonien est le pur produit de la nouvelle génération de Counter-Strike. Celle qui grandit sur FACEIT, dont il est possible de retracer la progression en scrollant l’historique Twitter, et qui va s’épanouir dans des formations internationales faisant fi de frontières ayant longtemps freiné certains talents isolés dans leur pays natal.
Grâce à la FPL, la ligue pour les professionnels gérée par FACEIT, et ses systèmes de qualification accessibles aux plus motivés, ropz a pu se faire un nom et une réputation avant d’avoir sa première équipe. Il obligea même l’entreprise britannique à le faire venir dans ses locaux afin d’y jouer sur du matériel neuf pour prouver qu’il ne trichait pas, mettant ainsi fin aux accusations lancées par certains pros méfiants.
La suite va presque couler de source : MOUZ, l’une des rares line-up à nationalités multiples de l’époque, prend le pari de recruter ce petit jeune à l’expérience quasi inexistante. ropz restera là-bas quatre ans et demi, survivant à tous les changements et s’imposant au fil des années comme l’un des rifles les plus solides du monde. Il s’incrustera quatre années de suite dans le Top 20 HLTV, dont un pic à la septième place en 2020.
Début 2022, karrigan, passé deux ans chez MOUZ entre 2019 et 2021 avant de repartir chez FaZe, fait des appels du pied à ropz afin de reformer leur binôme qui avait si bien fonctionné et récolté plusieurs victoires, dont les Finales de l’ESL Pro League S10. ropz va ainsi retrouver son leader favori et, de nouveau réunis, les deux entament une moisson des plus rentables : les IEM Katowice, les IEM Cologne, l’ESL Pro League S15 et, surtout, le PGL Major Antwerp sont récoltés en six mois. On a hâte de voir la suite.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : PGL Major Antwerp 2022 Hors Major à l'international : ESG Tour Mykonos (2017) |
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Jonathan "EliGE" Jablonowski
L’Amérique du Nord a longtemps couru après le succès sur CS:GO. Il a fallu attendre quatre ans pour que le continent remporte une grande compétition (Cloud9 aux Finales ESL Pro League S4), cinq ans et demi pour qu’il triomphe en Major (Cloud9 à l’ELEAGUE Major Boston 2018), sept ans pour qu’il s'impose en Europe (Team Liquid aux Finales ESL Pro League S9). Ses héros n’auront pas eu la vie facile, entre un Hiko à la carrière en dents de scie, un n0thing vieillissant, un Skadoodle inconstant et un Stewie2K indomptable.
On aurait alors pu penser à la réserve canadienne, qui a montré avec Twistzz et NAF-FLY qu’elle savait offrir des joueurs de classe mondiale, mais un nom ressort davantage lorsqu’il faut évoquer Global Offensive en Amérique : EliGE. L’homme d’une seule structure, Team Liquid, qu’il n’a jamais quittée depuis mars 2015 et dont il est même devenu copropriétaire fin 2021.
Ses débuts ont pu faire sourire, lui l’ancien de StarCraft II qui a un temps combiné études et jeu lors de ses premiers mois professionnels. Mais bien vite, tout le monde a cessé de le regarder avec des yeux doux. EliGE s’est affirmé comme une machine de skill, capable d’enchaîner les ouvertures et les multikills. Il a longtemps été un peu seul pour porter Liquid, jusqu’à ce fabuleux printemps 2019 qui aura vu l’écurie américaine mettre à mal toute la scène avec six victoires dans des lans de premier plan et un Intel Grand Slam speedrunné à toute allure.
Depuis, la sauce est retombée et Liquid peine à remonter la pente. EliGE s’est malgré tout encore hissé dans le classement des 20 meilleurs joueurs du monde en 2020 et en 2021, seul matelot de son équipe à braver la tempête au milieu du pont supérieur. Il faut dire qu’il lui reste encore beaucoup de choses à faire : gagner un Major, étoffer un palmarès beau mais encore loin d’être à la hauteur du bonhomme, remettre l’Amérique du Nord tout en haut. Ça en fait du boulot. Qui pourra accompagner EliGE dans ses travaux ?
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Patrick "f0rest" Lindberg
Si un joueur devait venir en France défendre la réforme des retraites, ce serait forcément lui. f0rest l’éternel. Évidemment, ses premières années sur CS:GO ont été plus fastes que les dernières, mais tout de même : f0rest est toujours là. Après une victoire en Major, quatre finales perdues, quatre saisons terminées dans le Top 20 HLTV – dont trois dans les sept premières positions et une à la deuxième place –, une multitude de tournois remportés et des lans aux quatre coins du monde, le Suédois aurait pu arrêter, sa légende de prétendant au meilleur joueur de l'histoire du jeu déjà encrée depuis longtemps.
Mais non, f0rest a continué. Et alors que son éternel binôme GeT_RiGhT s’éteignait peu à peu sur le serveur, lui continuait d’assurer, séduisant même fnatic pour servir de last, à 33 ans, en juin dernier lors de la Pinnacle Cup Championship, onze ans après avoir porté ce maillot pour la dernière fois à la DH Winter 2010. Là où tant d’autres en viennent à squatter le bas du scoreboard à force de prendre de l’âge, f0rest démontre encore toute sa science du jeu et son skill pur à la moindre occasion.
Certes, ses vingt ans sont derrière lui et il ne rivalise plus avec les tous meilleurs, mais son pseudo est devenu synonyme d’une longévité sans pareille. 17 années de carrière à haut niveau en comptant 1.6, qui peut renchérir ? f0rest a enterré tous ses anciens concurrents – et coéquipiers – et est devenu le souvenir vivant, sur la scène actuelle, de l’ère d’avant, celle des débuts de Global Offensive, du 87-0 de NiP, des duels contre les Francophones de VeryGames, LDLC et EnVyUs, d’un esport balbutiant qui se jouait plus souvent au sein de petites salles que dans des arènes remplies de milliers de personnes.
Durant toutes ces années sur CS:GO, cet esthète n’aura connu que deux structures – là aussi, sacrée performance – : Ninjas in Pyjamas, de 2012 à 2019, où il occupa à peu près tous les rôles possibles sauf leader, puis Dignitas, entre 2020 et 2022. Y en aura-t-il une troisième après la fin de l’aventure avec cette dernière ? Ce ne serait même pas si étonnant que f0rest, l'homme qui représente le mieux Counter-Strike, continue encore un peu.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ESL One Cologne 2014 Hors Major à l'international : DreamHack Valencia 2012 Hors Major en lans locales : SteelSeries GO (2012)ESPORTSM 2012/2013, 2015 Finales Svecup 2013 |
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Mentions honorables |
Parce qu'eux aussi méritent d'être distingués :
- Janusz "Snax" Pogorzelski : Il fallait un sacrifié qui n'apparaîtrait pas au-dessus pour faire une place au vieux f0rest, c'est tombé sur Snax. Presque à regrets tant le Polonais a éclaboussé la scène de son talent durant plusieurs années (trois Top 5 HLTV consécutifs entre 2014 et 2016). Joueur si intelligent, capable de leader, de sniper, de s'infiltrer partout, Snax était une beauté à voir jouer. Virtus.pro lui doit beaucoup mais depuis la fin de la glorieuse ère polonaise, c'est un peu la traversée du désert pour la terreur de New York, malgré une belle pige chez ENCE lors des IEM Dallas 2022.
- Andreas "Xyp9x" Hojsleth : Pendant longtemps, il eut la réputation d'être le meilleur support du monde. Puis le meilleur clutcher. Pas mal pour un joueur qui fut longtemps désigné comme l'un des points faibles d'Astralis. Si Xyp9x n'a jamais eu la puissance de feu de ses collègues, il compensait par une connaissance du jeu impeccable. Efficace quand les autres font le travail, un peu moins lorsque l'équipe commence à s'effriter, comme on l'a vu récemment. Xyp9x pourra-t-il à nouveau s'en sortir et prouver qu'il en a encore sous le coude ?
- Freddy "KRIMZ" Johansson : Ancien binôme d'olofmeister, il est au fil du temps devenu la coqueluche de fnatic en étant présent dans la structure britannique depuis 2014 – malgré une petite infidélité chez GODSENT en 2016 – et en y remportant, entre autres, deux Majors. KRIMZ a longtemps été un modèle de fixe en défense, même si c'est en attaque qu'il a traumatisé la France un soir d'août 2015 à Cologne.
- Havard "rain" Nygaard : Révélé chez LGB, rain fait partie de l'un des premiers projets d'équipe internationale d'envergure, chez Kinguin, aux côtés de ScreaM et Maikelele. L'équipe est ensuite recrutée par FaZe début 2016 : rain avait trouvé son nouveau chez lui, d'où il n'a toujours pas bougé six ans et demi plus tard. Et si l'on pensait le Norvégien sur le déclin, son titre de MVP conquis au PGL Major Antwerp a prouvé qu'il était loin d'être fini.
- Fernando "fer" Alvarenga : Le fidèle bras droit de FalleN, qui aura lui aussi connu tous les grands succès brésiliens sur CS:GO. En larmes devant son écran après la victoire à la MLG Colombus 2016, sacré troisième meilleur joueur du monde en 2017, fer est pour beaucoup dans le succès de son pays. À son apogée, il était surtout réputé pour son agressivité et ses coups de folie à base de touche Z enfoncée. Un style qui inspira la nouvelle génération nationale, felps et arT en tête.
- Emil "Magisk" Reif : La pièce manquante qui permit à Astralis d'entamer sa fabuleuse ère. Recruté début 2018 après avoir été kické par North, préféré à k0nfig qui lorgnait la même place, Magisk va vite s'imposer comme un pilier de l'équipe danoise. Imprenable dans son pit sur Inferno, leader potentiel, le nouveau joueur de Vitality doit désormais prouver qu'il peut exporter ses talents.
- Russell "Twistzz" Van Dulken : Le plus beau palmarès du CS:GO nord-américain ? Ça se pourrait bien. Entre deux chewing-gums, Twistzz a remporté un Intel Grand Slam avec Liquid en 2019, un Major avec FaZe en 2022, a connu la gloire à Cologne (en 2019 et 2022) et Katowice (en 2022), le tout en se hissant trois fois parmi les 20 meilleurs joueurs du monde calendaires. Dire qu'il n'a que 22 ans.
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Merci à Elnum pour les bannières
J'aurais plus mis Magisk ou Fer en rifles à la place d'un controversé Flusha... mais je comprends. Pas vu, pas pris.
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