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HeatoN, une légende aux trois facettes

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Brian Heaton ne savait sans doute pas que le meilleur représentant de sa ligne d'équipements de hockey sur glace serait un joueur de jeu vidéo. Introduit à Counter-Strike dès ses premiers balbutiements par un ami d'enfance, Emil "HeatoN" Christensen décidait alors de rendre hommage à son premier amour, le hockey, dans la quête périlleuse pour les uns, étonnante pour les autres, de son pseudonyme. Près de dix-sept ans plus tard, ce même pseudonyme est entré dans l'histoire et a marqué les mémoires.

Une longue épopée ayant forgé le jeune Emil Christensen qui d'un point de vue socio-économique est sans doute l'une des personnes cristallisant le plus les attentions. Joueur, pionnier des joueurs professionnels en Occident, figure de proue de plusieurs marques, légende d'un milieu, célébrité nationale, businessman, fraudeur, toutes ces facettes forment un seul et même homme dont les trépidantes aventures ont un écho plus global et semblent calquées sur l'histoire du sport électronique elle-même. Comme s'il était finalement né pour que l'on puisse répondre à la question "C'est quoi l'eSport ?" par seulement six petites lettres : HeatoN. 

Premier intrônisé au Hall of Fame du sport électronique officieusement officiel lancé par l'ESL, Emil Christensen est, vous l'avez compris, une personnalité autant attirante que douteuse mais en tout cas intéressante. À l'occasion de l'honneur qu'il a reçu lors de l'ESL One Cologne 2016, il s'avérait pertinent de s'arrêter l'espace de quelques lignes sur une carrière qui en mériterait une infinité. Histoire que les plus jeunes ou les moins attentifs d'entre nous aient une idée du phénomène. 

Un joueur dans l'âme

Avant toute chose, HeatoN est un joueur, un véritable compétiteur. Le Suédois ne tarde pas à se faire connaître dans le milieu de Counter-Strike. Sa principale caractéristique réside dans son extraordinaire façon de "full" ou "spray" à longue distance. Une manière de jouer répandue chez les débutants mais assez inédite à haut niveau qu'il parvient à perfectionner jusqu'à taper dans l'oeil des premiers champions suédois de la Cyberathlete Professional League, vainqueurs de l'étape de Babbage. Une rencontre qui se soldera par une offre de ces derniers et une première sortie, déjà internationale, à la CPL Amsterdam sous le tag Spirit of Amiga (SoA). 

Une première sortie qui fait mouche avec une victoire nette en finale sur une équipe où apparaissent deux autres légendes en devenir et futurs coéquipiers, Jorgen "XeqtR" Johannessen et surtout Tommy "Potti" Ingemarsson qui deviendra son meilleur ami. HeatoN n'a que seize ans, le monde vient à peine d'entamer le XXIème siècle et il fait déjà partie des grands champions de la scène compétitive. Le mythe est en marche. En compagnie de Johan "Hyb" Carlund, Erik "Medion" Engströ et de ses deux précédents adversaires pré-cités, il redonne vie à Ninjas in Pyjamas, un clan formé par Potti quelques mois auparavant. 

CPL Londres puis CPL Berlin, HeatoN va remporter sa deuxième puis troisième victoire consécutive de rang sur le sol européen. Son banquier commence déjà à lui faire quelques sourires en voyant ces jolis chèques de plusieurs milliers de dollars atterrir sur son compte. Le meilleur est encore à venir. En parlant de chèques, celui dont HeatoN sera sans doute le plus fier restera quand même celui remporté à la CPL Winter 2001, la première compétition d'envergure planétaire de l'histoire de Counter-Strike. Deux raisons principales : d'abord, le montant, bien sûr, 50 000 $ à se partager entre les six joueurs tournant dans l'effectif NiP mais également parce que ce triomphe à Dallas a une saveur particulière. En effet, la grande finale face aux Américains de X3 trotte certainement encore dans les têtes des quelques milliers de personnes présentes sur les toutes premières HLTV (ancêtres des GOTV) mises en place à cette occasion.

Prolongations, retournement de situation, spectacle, rivalité entre deux continents, la convergence de tous ces éléments sur un seul et même match marquait le début de la grande ère du FPS compétitif. Un match-symbole. Et une nouvelle victoire pour Emil Christensen. Cette série de succès laissait rêveur et aurait pu être la base d'une réussite commerciale pour Ninjas in Pyjamas. Cependant, un investisseur préférant les belles paroles au concret allait y mettre fin en promettant monts et merveilles aux joueurs et ne leur laissant qu'amertume et déception.

Mi-2002, la première équipe championne du monde de Counter-Strike n'existe plus et Schroet Kommando (futur SK Gaming) en profitera pour monter ce qui est souvent considérée comme la première équipe professionnelle sur le FPS de Valve. HeatoN et Potti sont bien sûr de la partie. Le duo conservera son titre lors de la CPL Summer 2002 avant de le laisser filer à leurs rivaux nord-américains passés chez Team 3D lors de l'édition hivernale. 

En fusionnant ensuite avec la deuxième meilleure équipe de Suède, SK devient le grand mastodonte de la planète Counter-Strike. L'année 2003 résonne encore aujourd'hui comme l'une des plus écrasantes dominations jamais infligée par une seule formation. CPL Cannes, CPL Summer, World Cyber Games, CPL Copenhague et pour finir en beauté, CPL Winter. 47 cartes remportées d'affilée si bien en ligne qu'en lan. Personne ne leur résiste, ni les NoA de shaGuar, ni les 3D de KSharp, ni les Team9 de XeqtR. 

Lire : Le parcours détaillé des invincibles SK de 2003

Bien que moins flamboyant que lors des années précédentes dû notamment au fait que les multiples mises à jour changent alors drastiquement la façon de jouer, HeatoN est synonyme d'invincibilité. Il a d'ores et déjà le plus beau palmarès du circuit. 

2004 cependant sera beaucoup plus difficile à vivre. Le départ surprise d'elemeNt met fin à leur règne. Aucune victoire majeure à se mettre sous la dent, seulement des places d'honneur. Un douloureux contraste qui mène à une négociation très tendue entre les dirigeants de SK et leurs joueurs en fin d'année. Des négociations qui entraîneront le forfait des SK à la CPL Winter. Comme souvent dans ces sombres et secrètes histoires d'impayés, les cris font du bruit dans les chaumières. 1er janvier 2005. Ce qui devait arriver, arriva. HeatoN et compagnie ne représenteront plus l'écurie allemande. 

Quoi de mieux que de revenir aux fondamentaux dans de pareils moments de doutes ? Ninjas in Pyjamas, ce tag a une notoriété et une réputation et les joueurs l'ont bien compris. Un investisseur, un vrai cette fois-ci, se propose pour reprendre le navire. La renaissance est actée. Ce qui aurait pu être un projet stimulant pour certains va en démotiver d'autres, en particulier Potti qui se retirera de l'effectif avant d'y faire son grand retour en deuxième partie d'année. Son absence joue sur les performances de NiP qui ira d'échec en échec n'arrivant même pas à confirmer sa suprématie au niveau local. Un jour de mai, HeatoN se retrouve seul. Ses quatre coéquipiers ont décidé d'aller former leur propre équipe ailleurs qui séduira ensuite, ironie du sort, SK Gaming. 

Dos au mur et avec une place à l'ESWC dans les mains, HeatoN fait appel à Potti qui accepte de revenir. Dennis "walle" Wallenberg, Marcus "zet" Sundström et Oskar "ins" Holm complètent une formation inédite. Leur sortie à l'ESWC sera scandaleusement décevante avec une élimination dès la deuxième phase de poules battus par les modestes Espagnols de x6tence. En treize années d'ESWC, cela reste l'unique fois où aucune équipe suédoise n'a été présente dans le top 8 final. 

Alors que leurs rivaux SK épatent la galerie en remportant CPL Summer et surtout CPL Winter, les NiP galèrent. Une situation qui ne convient guère à la légende Potti, plus habitué aux médailles d'or qu'en chocolat. Déjà sûrement moins motivé qu'auparavant, il décide, début 2006, de mettre un terme définitif à sa carrière de joueur. L'un des binômes les plus célèbres de l'histoire se sépare. Le départ de Potti entraîne l'arrivée d'un nouveau talent avec la rage de vaincre, RobbaN. 

2006 sera l'année de la rivalité entre Ninjas et Fnatic. HeatoN, néanmoins, n'en vivra qu'une partie puisqu'il décidera de mettre sa carrière entre parenthèses après une mauvaise série dont un deuxième raté à l'ESWC. SpawN prendra alors sa place pour un deuxième semestre qui aurait pu être fantastique en commençant par une victoire aux WCG qui leur tendait les bras. Les Polonais du futur Golden 5, alors peu connus à cette époque, explosent au grand jour en renversant les Suédois en grande finale. Une deuxième place difficile à encaisser qui ne sera que le début d'une lente descente aux enfers pour NiP dont le chapitre se terminera avec une sortie au premier tour de la CPL Winter.

La meute de Ninjas se dissout à nouveau. HeatoN, quant à lui, a retrouvé la flamme. Enfin plutôt la flamichette. Il reforme NiP avec son ancien coéquipier walle, le petit frère de ce dernier, Kristoffer "Tentpole" Nordlund, tout juste débarqué de Fnatic, et Johan "face" Klasson, connu pour son passage chez Begrip. Ces quelques semaines passées ensemble seront les dernières en tant que joueur pour HeatoN. L'alchimie ne prend pas, de miracles, il n'y aura pas. Alors qu'il vient d'avoir 23 ans, Emil Christensen fait ses grands adieux à la compétition après un ultime top 5/8 à l'ESWC 2007. 

Un palmarès hors-norme
 

 CPL Amsterdam 2001
 CPL Londres 2001
 CPL Berlin 2001
 CPL Winter 2001

 CPL Summer 2002
 CPL Winter 2002

 

 CPL Cannes 2003
 ClikArena
 ESWC 2003
 CPL Summer 2003
 WCG 2003
 CPL Copenhague 2003
 CPL Winter 2003

5/8. ESWC 2004
 CPL Summer 2004
 ENC 2004
4. WCG 2004
 Nollelva 2004

 

 CPL Barcelone 2005
 Rixhack
 GameGune 2005
 CPL Sheffield 2005
4. WEG III
4. CPL Winter 2005

 WSVG DH Summer 2006
5/8. ESWC 2006
 WEF 2006

 WSVG Louisville
5/8. ESWC 2007

~ 391 000 $ de prizepool remporté en équipe. 

 

Le businessman

Figure de proue de ses équipes et certainement l'un des tout premiers joueurs à avoir été salarié par une organisation dans le monde de Counter-Strike, HeatoN a déjà eu un avant-goût de l'administratif. Les négociations de fin 2004 avec SK Gaming lui ont également montré que ce milieu, comme tout autre milieu où il y a de l'argent en jeu, est très concurrentiel et nécessite une méfiance absolue. 

Son expérience de joueur est donc incomparable et incomparée. Les gars de chez DirecTV le savent. Alors quand il s'agit de mettre au point la plus grande compétition de sport électronique du monde, on pense logiquement à la légende suédoise. Septembre 2007 marque le début des Championship Gaming Series, un énorme championnat intercontinental doté de plusieurs millions de dollars, organisé et télévisé par une chaîne de télévision américaine, DirecTV. C'est clairement "The place to be" courant 2007 et bien que CS:Source soit sélectionné à la place d'1.6, cela n'empêche pas certaines légendes de l'ancienne version de passer le pas vers la nouvelle. Evidemment, l'annonce d'une telle compétition a fait énormément de bruit et accaparé l'attention. 

Ce championnat repose sur un système de franchises. La division européenne en compte quatre dont une basée à Stockholm, Stockholm Magnetik. C'est tout naturellement que Emil Christensen est annoncé comme le "General Manager" de cette dernière. Salarié par DirecTV, il aura pour tâche de tout d'abord sélectionner ses futurs joueurs, les superviser par la suite et encore veiller aux tâches administratives. Bref, une vraie première expérience en tant que patron d'une organisation bien qu'il n'ait pas vraiment à se soucier d'attirer des sponsors. 

Les CGS dureront deux saisons. Sur le plan purement sportif, la franchise Stockholm Magnetik n'a vraiment pas marqué les esprits. Un top 5/8 lors de la première saison et une non-qualification pour les finales mondiales lors de la saison 2 suite à un match d'anthologie face aux rivaux de la franchise de Berlin Allianz. Rien de grave cependant pour HeatoN qui a su éviter les scandales à l'inverse de son homologue norvégien, Jonas "bSL" Alasker Vikan, cible de toutes les critiques pour un draft douteux lors de la saison 1. 

Lire : Les CGS, la folie des grandeurs.

Faute d'argent et d'un retour sur investissement convaincant (quand on annonce un objectif de 350 000 000 de téléspectateurs, c'est sûr que...), DirecTV arrête les frais en 2008 et aucun contrat n'est reconduit. Certains joueurs ne s'en remettront pas, d'autres continueront sur Source, d'autres sur 1.6. 

C'est quatre ans plus tard à l'occasion de la sortie du nouvel opus Global Offensive en août 2012 qu'Emil Christensen retrouve les devants de la scène lors de l'annonce du retour officiel de Ninjas in Pyjamas. L'image du joueur est profondément attachée à ce tag et lorsque Niklas "Fiskoo" Fischier, connu pour ses parts dans le cybercafé Inferno-Online et pour avoir organisé la 30PLan sur Source, décide d'investir à son tour dans cette organisation pour la remettre sur pied, il pense naturellement à HeatoN. 

HeatoN sera le manager de l'équipe CS:GO fondée autour des deux meilleurs joueurs du monde qu'étaient alors GeT_RiGhT et f0rest. D'un point de vue sportif, personne n'aurait pu prédire un tel succès. Les Ninjas in Pyjamas dominent le monde en 2012 et 2013, devenant un vrai phénomène en Suède où une série TV leur est d'ailleurs consacrée. 

Ninjas in Pyjamas tentera en parallèle l'aventure League of Legends et un scandale de conflit d'intérêts éclatera au grand jour lorsque seront démontrés des liens entre NiP et une autre structure, Lemondogs. Un scandale qui mènera vers le départ du CEO, Niklas "Fiskoo" Fischier. Son remplaçant ne sera autre qu'Emil Christensen. Cette arrivée au poste de directeur de la société Ninjas in Pyjamas AB ne fait pourtant pas beaucoup de bruit, les temps de scandales n'étant visiblement pas propices à fêter cela. C'est donc quasiment en secret que HeatoN devient le véritable président du bébé qu'il a adopté treize ans auparavant. 

Pourtant, tout n'était pas rose en coulisses chez Ninjas in Pyjamas. De très obscures problèmes financiers vont remonter à la surface à l'occasion d'un audit commandé suite à la faillite de l'ancienne maison mère abritant NiP, Stockholm eSport AB. Des taxes n'auraient pas été payées et HeatoN en paiera les conséquences, étant l'un des actionnaires majeurs de Ninjas in Pyjamas. Mine de rien, un procès a été établi et HeatoN a été invité à comparaître devant les juges avant d'être finalement reconnu de "malveillance" et de "fraude". Son action a l'époque des faits étant limitée voire inexistante, la sentence reste assez clémente avec 1 300 € d'amende et quelques jours de "services communautaires".

L'organisation NiP a depuis été rachetée par Diglife, une société d'investissement scandinave, et HeatoN a repris un poste plus adéquat à son passif et ses qualités : Directeur sportif. Il reste également aujourd'hui actionnaire de la société Ninjas in Pyjamas AB qui a réalisé un chiffre d'affaires record en 2015 de 2,1 millions d'euros. 

Sa facette de businessman est sans doute la plus méconnue étant donné la discrétion imposée par ce milieu. C'est aussi la facette qu'il développe le plus de nos jours étant donné qu'elle est la plus viable sur le long terme. Les affaires douteuses dans lesquelles il a été entraîné depuis la renaissance de Ninjas in Pyjamas en 2012 montre que ce n'est encore qu'une petite sardine au milieu des requins. Mais le monde du sport électronique va très vite. 

 

Un homme, une figure, une marque

Bien que loin des serveurs de jeu, HeatoN reste une célébrité importante. Son immense notoriété et surtout sa crédibilité en tant que légende vivante de Counter-Strike font de lui un atout marketing pour n'importe quelle marque souhaitant investir dans l'eSport d'une manière ou d'une autre. 

En tant que joueur chez Ninjas in Pyjamas, HeatoN a déjà été sollicité pour des conseils sur le nouveau casque de SteelSeries de l'époque, le SteelSeries 5H Headset. La célèbre photo des joueurs NiP en pyjama vient d'ailleurs d'un photoshoot organisé par la marque pour préparer la sortie de son nouveau joujou. 

Mais la première société à avoir fait appel à HeatoN pour réellement développer des produits à son image est QPAD. Le constructeur de périphériques signe avec HeatoN en janvier 2009 et l'utilisera pour sortir notamment un tapis de souris qui portera son nom: le QPAD HeatoN, désormais difficilement achetable sur la toile. Une série de vidéos montrant HeatoN donner des astuces sur le jeu a eu un très beau succès sur la chaine youtube de la marque. Encore une preuve de l'impact médiatique du Suédois. 

Plus tard dans cette même année, c'est un autre constructeur de périphériques pour joueurs qui séduit la star. Il s'agit de ZOWIE qui avait déjà lancé son grappin sur une autre figure incontournable de CS et ancien coéquipier d'Emil, SpawN. Il y restera plusieurs années et ZOWIE lui fera l'honneur de sortir une gamme de souris reprenant ses initiales. Tu t'es toujours demandé ce que signifiait le EC dans les ZOWIE EC 1 et 2 ? Tu as désormais ta réponse. 

Même chose pour BenQ. Sachez que le BenQ XL2410T a été conçu avec les expertises de HeatoN et SpawN. 

En outre, si HeatoN est forcément un atout commercial et une personnalité incontournable dans le monde du sport électronique, il est également une vraie célébrité en Suède. 

Plus que signer automatiquement des autographes quand il sort dans les rues de Stockholm, il n'est pas rare de le voir participer à des émissions de télévision, souvent pour parler d'eSport mais aussi dans des conditions plus particulières. Notamment lorsque HeatoN a fait connaissance avec Passe-Partout dans la version suédoise de Fort Boyard. Une campagne a été lancée sur Facebook afin d'envoyer HeatoN à la prochaine édition de "Danse avec les stars" et a récolté en quelques jours plusieurs dizaines de milliers de "Likes", bien qu'il semblerait que cela n'ait pas vraiment eu d'effet hormis qu'il ait été invité au casting. 

Que dire du McHeatoN, burger commercialisé dans les McDonald's suédois en septembre 2014 ? 

Emil "HeatoN" Christensen a raccroché la souris en 2007. Dix ans plus tard, il n'a pas perdu de sa superbe et est devenu un exemple de reconversion réussie. Cet homme aux multiples facettes restera à jamais l'une des véritables légendes du sport électronique. Il ne serait pas surprenant de voir HeatoN faisant la Une de l'actualité dans dix ans.

Après tout, les légendes ne meurent jamais. 

 

 

Photos : Fragbite.se, TheCGS.com, DreamHack, HLTV.org, ESL

Sources : eSportsearnings.com, HLTV.org, Fragbite.se

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