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10 ans de CS:GO : 10 snipers étrangers
Après les rifles, les snipers ! Les pros du scope, les as du flick, les rois de la lunette. S'ils sont moins nombreux que leurs comparses armés de fusils d'assaut, les AWPers ont un rôle clé, tenant entre leurs mains l'une des armes les plus importantes de Counter-Strike, qui peut faire tenir une défense à elle seule et dénicher un adversaire à l'autre bout de la map.
Après 10 années de CS:GO, telle est notre sélection de 10 AWPers étrangers ayant fait trembler leur adversaire par leur vitesse, leur solidité ou leur précision. Souvent tout ça à la fois.
Cliquez sur l'image de chaque joueur pour les détails de sa carrière sur CS:GO.
s1mple |
FalleN |
device |
GuardiaN |
JW | allu |
pasha |
oskar | Skadoodle |
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Jame |
Aleksandr "s1mple" Kostyliev
Sa carrière est un scénario digne d’un film. s1mple l’enfant toxique, un temps banni par ESL pour cheat, capable de lâcher un "..." dans le tchat lorsqu’un coéquipier ratait un clutch facile, est finalement devenu un sérieux prétendant au titre de meilleur joueur de l’histoire de Counter-Strike, loué pour son comportement exemplaire.
Sans doute a-t-il compris, les années passant, qu’il ne pouvait pas gagner seul. Révélé chez Courage et Amazing Gaming, il tape dans l’oeil d’HellRaisers, avec qui il fait ses premières apparitions dans de gros tournois, puis de FlipSid3, où l’expérimenté B1ad3, qui l'avait déjà fréquenté dans des mix, tente de lui inculquer les bases d’un collectif. Peine perdue. "Je suis vraiment content qu’il parte, on se sent beaucoup mieux", lancera markeloff au départ de s1mple à l’été 2015.
Les États-Unis donneront une nouvelle chance au prodige. Rejeté dans sa région d’origine, s1mple file chez Liquid en 2016. Si son niveau d’anglais est approximatif et son caractère pose toujours question, le sniper ukrainien va prouver qu’il est fait pour jouer à Counter-Strike. Il emmène son équipe en demi-finale de la MLG Colombus puis en finale de l’ESL One Cologne. À la recherche d’un nouveau souffle, NAVI, structure phare de la zone CIS, ne peut décidément pas laisser passer cette pépite.
Mais le succès ne viendra pas tout de suite, loin de là. Si s1mple, conscient qu’il ne trouvera pas mieux comme organisation chez lui, s’assagit peu à peu, il lui faudra toute la patience du monde pour s’octroyer le Graal. Alors que son niveau de jeu individuel atteint des sommets et qu’il affole les statistiques, sa formation peine à s’imposer dans les gros tournois.
Petit à petit, les pièces du puzzle vont cependant se mettre en place : le retour de Zeus au lead puis le recrutement d’electronic, fin 2017, amorcent la montée en puissance de NAVI. Viendront ensuite Boombl4, Perfecto et B1T, un par an à partir de 2019. La transition est terminée et de jeune premier, s1mple est devenu le daron de NAVI, humble en interview mais toujours déterminé à tout gagner.
Ensemble, ces cinq-là vont dominer 2021, ne perdant qu’un seul match en lan en vingt-et-une rencontres disputées. À Stockholm, lors du PGL Major, s1mple peut enfin mettre les mains sur le trophée qu’il attendait tant, après deux échecs en finale (un troisième suivra en 2022 à Antwerp). Et encore, un seul Major, ce n’est pas cher payé pour son niveau.
Meilleur joueur du monde en 2018 et 2021, seulement devancé par un autre alien, ZywOo, entre les deux, s1mple affiche une régularité hors du commun. Ses matchs ratés se comptent sur les doigts d’une main et sa polyvalence paraît irréelle. À l’AWP surtout, à l’arme un peu, au pistol de temps en temps, pour lancer ou clore les rounds, s1mple est toujours là, en haut du scoreboard. On ne sait pas combien de temps cela peut durer, surtout depuis que la guerre en Ukraine a, logiquement, rebattu ses priorités personnelles. Pas sûr que les scénaristes de sa carrière avaient anticipé ça. Espérons tout de même qu'ils continueront d'être aussi inspirés pour l'avenir.
Principales équipes sur CS:GO :
Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : PGL Major Stockholm 2021 Hors Major à l'international : ESL One New York 2016 Intel Grand Slam S3 (2020-2021) Hors Major en lans locales : Voronezh Cup 2014 |
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Gabriel "FalleN" Toledo
C’est le papa. Le roi brésilien. Il aurait aussi pu figurer dans la catégorie des leaders tant son aura en tant que capitaine est immense, mais FalleN demeure étroitement lié à cet AWP qu’il a chéri toute sa carrière. Le jeu de ses équipes tournait autour de son sniper, de sa capacité à aller chercher des ouvertures ou à clutcher lorsque les rifles se heurtaient à des défenses bien en place.
Là encore, cette histoire pourrait être adaptée à l’écran. Une bande de Brésiliens sans le sou, obligée de quémander l’aumône lors de ses premiers déplacements en Europe, va ensuite mettre le monde à ses pieds. FalleN et sa troupe atteignent trois fois les play-offs de Major en 2015 et placent le Brésil sur la carte de CS:GO. L’année suivante, ils remportent les deux tournois du même genre et entrent dans la légende.
Depuis, elle n’a cessé de s’écrire. Ramener la mythique organisation SK Gaming tout en haut, ressusciter l’emblématique tag MIBR, donner leur chance aux jeunes avec le projet Games Academy... La période 2016-2017, marquée par les victoires d'équipes différentes dans les gros tournois, sourira souvent à cette bande qui peut revendiquer d’avoir été la meilleure au milieu du chaos. FalleN décroche la médaille de top 2 HLTV en 2016 puis de top 6 en 2017, devenant le premier leader in-game à afficher un si haut niveau de jeu individuel sur CS:GO.
Au Brésil, FalleN est plus qu’un simple joueur de Counter-Strike. C’est un modèle, une idole, la figure de proue d’un jeu qui déchaîne les passions plus que n’importe où ailleurs. Une célébrité qui s’affiche ici avec Neymar, là avec le président Bolsonaro. Même les dernières années compliquées, avec des changements de joueurs qui ne convainquent plus personne, une lente descente dans les classements mondiaux puis un exil oubliable chez Team Liquid, ne semblent pas avoir érodé sa renommée.
Son projet Last Dance, aujourd’hui chez Imperial, réunion du leader avec ses anciens lieutenants fnx et fer, draine encore des centaines de milliers de viewers sur les streams de son pays. Au PGL Major Antwerp 2022, les "vieux" ont sorti Cloud9 et étaient à une victoire de disputer les play-offs. Même Ex6TenZ est sorti d'un an de mutisme sur Twitter pour leur adresser un message d'encouragement. Peut-être que tout à la fin du livre racontant la carrière de FalleN, déjà bien épais, il reste encore quelques lignes disponibles. Pour le Rio Major de novembre prochain ?
Principales équipes sur CS:GO :
Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : MLG Colombus 2016 Hors Major à l'international : DreamHack Austin 2016 Hors Major en lans locales : Campus Party Ecuador (2013)Brazilian Series of Games 2014 X5 Mega Arena (2014) BGS 2014 - BenQ Tournament r1seCup (2015) MAX5 Invitational (2016) |
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Nicolai "device" Reedtz
À l'origine, device n’était pas l’AWP principal de ses équipes. Il prenait le fusil vert à l’occasion, en seconde lame, lorsque la situation l’exigeait. Et puis lentement, il va glisser vers ce rôle, l’occupant de plus en plus souvent en 2014 et 2015 avant de l’adopter définitivement en 2016. Une transformation évidemment réussie qui emmènera le Danois au panthéon de Counter-Strike. Le device choker des premières années, qui s’écroulait toujours lors des rencontres décisives, est devenue une machine à performer, l’incarnation du mot régularité.
Pour autant, device est-il réellement estimé à sa juste valeur ? Bourreau de travail, double MVP de Major, huit fois de suite présent dans le Top 20 HLTV (un record), dont cinq sur le podium et six consécutivement dans le Top 5, la question ne devrait même pas se poser. Mais device connaît trois grands malheurs.
Le premier, c’est que son style de jeu n’est pas flashy. Et lorsqu’il faut comparer un quatre kills sans fioriture de device à un flick de kennyS, même si le premier est plus impactant, c’est bien le second que le public retiendra. Le deuxième, c’est qu’il fait face à des adversaires encore plus balèzes que lui. coldzera, s1mple, ZywOo : device les a tous regardés dans les yeux et parfois dominés, mais ce sont eux qui ont été un poil meilleurs au moment de faire le bilan en fin de saison. Le troisième, c’est que la formation où il a le plus gagné, Astralis 2018-2019, était réputée pour sa force collective et les qualités de ses cinq membres. Elle ne dépendait pas d’un "super carry" que device aurait pu incarner.
Si l’on dézoome un peu, ces trois problèmes ne sont pas bien graves. device est un joueur exceptionnel, métronome imperturbable, raison majeure des succès d’Astralis au fil des années, et personne ne peut contester ces affirmations. Pour sa gloire personnelle, on aimerait cependant bien que sa carrière ne se finisse pas en eau de boudin après un transfert des plus surprenants chez NiP. Sa vie personnelle n’a pas suivi et device a préféré se retirer un temps du haut niveau après seulement quelques mois passés dans l’organisation suédoise.
Reste à savoir s’il reviendra, et où. Chez NiP, pour bel et bien relever ce défi ? Chez Astralis, pour un retour à son grand amour ? Ailleurs, pour un challenge inédit ? Mystère. Mais l’histoire ne peut pas s’arrêter comme ça, ce serait trop morne. s1mple vient de récupérer le record de médailles de MVP HLTV, détrônant device et ses 19 breloques : le principal concerné ne peut pas abandonner son bien sans lutter.
Principales équipes sur CS:GO :
Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ELEAGUE Atlanta Major 2017 Hors Major à l'international : PGL Championship Series Kick-Off, Finals (2015) Intel Grand Slam S1 (2018) Hors Major en lans locales : GDK S6 (2013)The Blast 2013 |
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Ladislav "GuardiaN" Kovacs
Il est compliqué de parler de GuardiaN sans une pointe d’amertume. D’abord parce que le Slovaque n’a jamais réussi à l’emporter en Major, malgré trois finales perdues – record pour un joueur sans titre, partagé avec Edward et flamie. Ensuite parce que sa fin de carrière, entre retour raté chez NAVI et passages dans des équipes de seconde zone, ne rend pas honneur au roc qu’il fut dans ses plus belles années.
Chez NAVI, qu’il rejoint en 2013 après un court passage chez Virtus.pro, GuardiaN a imposé sa vision de l’AWP. À l’opposé des kennyS et JW qui affolaient les moviemakers en courant partout, l’ancien Sourceux a préféré un style passif, moins éblouissant mais plus solide. GuardiaN rate peu et répond toujours présent. Il prend de plus en plus de poids chez NAVI et devient le grand artisan de la belle forme de la structure ukrainienne.
Fin 2015, la formation s’illumine et passe tout près de la joie suprême en Major. Mais elle échoue deux fois en finale : à la DH Cluj-Napoca d’abord, contre les Français d’EnVyUs, malgré un tournoi dantesque de GuardiaN qui figurera même dans la movie HLTV habituellement réservée au MVP de l’événement ; à la MLG Colombus ensuite, face aux Brésiliens de Luminosity, au cours d’une finale où le sniper aura été obligé de jouer avec une sensibilité plus élevée que d’habitude pour compenser des douleurs au poignet.
Le premier âge d’or de NAVI est passé et la suite sera plus délicate. GuardiaN se retrouve en concurrence avec s1mple lors du recrutement de ce dernier et la cohabitation se passe mal. À l’été 2017, il file chez FaZe pour composer une dreamteam aux côtés de karrigan, rain, NiKo et olofmeister, l’un de ses grands rivaux de 2015 qui l’avait devancé dans le Top 20 HLTV.
Dans sa nouvelle structure, le schéma va se reproduire : GuardiaN compte toujours parmi les meilleurs tireurs d’élite du monde mais son équipe craque toujours au pire moment. Si quelques victoires prestigieuses sont tout de même à signaler (ESL One New York, ELEAGUE Premier, Finales ECS S4 en 2017 ; IEM Sydney, ESL One Belo Horizonte et EPICENTER en 2018), il reste toujours un goût d’inachevé, que la suite ne parviendra pas à effacer. Aujourd’hui, GuardiaN est devenu un souvenir, mais il ne faut pas l’oublier : de nombreux AWPers qui brillent sur la scène actuelle doivent beaucoup à sa manière de sniper.
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Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Cluj-Napoca 2015 Hors Major à l'international : Finales SL StarSeries IX (2014), XIII (2015) Hors Major en lans locales : Mistrovstvi CR 2012: Global Offensive |
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Jesper "JW" Wecksell
Certains l’appelleront le kennyS suédois, d’autres appelleront kennyS le JW français. Ces deux-là ont longtemps été confondus pour leur style de jeu grandiloquent, fait de bunnyhopping, de flicks et d’enchaînements spectaculaires, comme si l’arme à lunette n’était finalement qu’un gros jouet à manier sans précaution.
JW n’a jamais su se détacher de cette image exubérante, qu’il a pris soin d’entretenir en étant jamais avare de coups de couteau mais aussi en allant se confronter directement à ses détracteurs sur les réseaux. Son caractère bien trempé lui a parfois joué des tours, notamment dans les premières années de CS:GO, lors de l’affaire de la poignée de main contre NiP à la DH Bucarest 2013, puis au moment du boost de la DH Winter 2014 face à LDLC.
Pendant longtemps, JW n’en a eu cure parce que son niveau de jeu lui permettait d’être au-dessus de la mêlée. Révélé en ligne, où il sera accusé de tricher, il confirme ensuite chez Epsilon et surtout fnatic où il restera quasiment huit années, entrecoupées d’un passage chez GODSENT en 2016. MVP du premier Major, la DH Winter 2013, JW va se forger un palmarès dantesque dans l’organisation britannique, comprenant trois Majors, trois titres à Katowice, un à Cologne, deux Pro League (et même trois en comptant l’édition 11 en ligne) et pléthore d’autres coupes.
Le problème de JW, c’est qu’il ne parviendra pas vraiment à se renouveler. Là où kennyS a quelque peu retravaillé son style de jeu lorsqu’il ne fallait plus juste courir et tirer vite, surtout après la mise à jour de l'AWP en 2015 qui a ralenti les déplacements en mode visée, le Suédois n’a pas réellement su s’adapter et s’est retrouvé de plus en plus souvent dépassé par le sniper d’en face. Il ira même jusqu’à abandonner le fusil vert en fin de carrière, sans grand succès.
En juillet 2021, après plusieurs saisons compliquées, fnatic écartera finalement son élément le plus ancien. À 27 ans, le temps de la retraite n’est cependant pas encore arrivé pour JW et le projet EYEBALLERS, monté avec son binôme historique flusha pour faire éclore le futur de la scène suédoise, constitue son nouvel objectif.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Winter 2013 Hors Major à l'international : Finales StarLadder StarSeries X (2014), XIV (2016) Hors Major en lans locales : ByLAN 2012NLAN 2013 ESPORTSM 2013/2014 |
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Aleksi "allu" Jalli
Les dernières années de la carrière d’allu ne lui rendent pas hommage. Son palmarès, bien maigre, non plus. GOD allu – ou BOT allu, selon les jours, suivant un meme décrivant parfaitement les performances oscillantes du sniper – est un personnage particulier, qui aura su flirter avec les meilleurs chez lui et aussi en dehors de ses frontières, à une époque où la Finlande ne pouvait que regarder sa voisine la Suède avec jalousie.
Trois fois, allu aura bataillé pour faire briller son pays. Toujours avec ENCE, une structure dont il possédait (et possède peut-être encore ?) des parts. En 2013-2014 et en 2016, il était trop seul. En 2018-2019, il y parvint, mais sa volonté de prendre le pouvoir au lead et d’amener son ami suNny dans l’équipe sonneront le glas d’une line-up pourtant si prometteuse (allu, Aleksib, sergej, Aerial, xseveN), finaliste surprise de Major à Katowice 2019.
Avant cela, allu avait donc su s’imposer à l’étranger, chez Ninjas in Pyjamas, avec qui il perdit également en finale de Major, en 2015, déjà à Katowice. On se souvient encore d’un GeT_RiGhT hurlant à chaque fin de round alors qu’allu, complètement placide à côté, se contentait de lui tendre son poing pour le check habituel. Il y eut aussi un passage chez FaZe, qui apporta quelques résultats, et un autre chez OpTic, plus oubliable.
Si son jeu n’est pas nettement resté dans les mémoires, malgré sa capacité souvent brillante à trouver des ouvertures, allu a marqué les esprits parce qu’il était... lui-même. Un Finlandais pur souche, qui ne montre quasiment jamais ses émotions, pas bavard en interview mais sacrément taquin sur TeamSpeak, ce qui fera dire à certains de ses coéquipiers qu’il n’était pas facile à appréhender. "Il y a une raison qui explique pourquoi il est le dernier membre de notre roster original encore dans l’équipe", le taclera sergej fin 2020 alors que plus aucun ancien finaliste de Major n’est chez ENCE, sauf allu.
Celui qui aura sans doute sacrément mal au dos plus tard étant donné sa manie de jouer penché reste donc un personnage un peu énigmatique, dont la carrière restera inévitablement entachée par cette gestion d’équipe désastreuse en 2019. allu ne mérite pas qu’on se souvienne de lui uniquement pour ça mais à 30 ans, il semble difficile de le voir encore rebondir bien haut.
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Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ESL One Katowice 2015 Hors Major à l'international : SL i-League StarSeries S3 (2017), S6 (2018) Hors Major en lans locales : Lantrek 2013, 2014 |
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Jaroslaw "pasha" Jarzabkowski
Streamer, combattant de MMA, instructeur dans un camp pour enfants, addict à la salle de sport, bienfaiteur municipal. Et au centre de ce CV sans aucun sens, AWP sur Counter-Strike. pasha a désormais dépassé les frontières du jeu vidéo, mais c’est bien sur le FPS de Valve qu’il s’est fait connaître, aussi bien pour ses coups de sniper que pour sa personnalité avenante.
pasha sur CS:GO, c’est l’épopée Virtus.pro. Cinq Polonais recrutés par l’organisation russe début 2014 et qui resteront ensemble pendant presque quatre ans et demi, un record de longévité qui tient toujours. Durant tout ce temps, ils remporteront un Major, les EMS One Katowice 2014, dont pasha sera sacré MVP, et une multitude d’autres tournois de premier ordre. Ils se feront la réputation d’une équipe capable du meilleur comme du pire, que la communauté surnommera bien vite Virtus.plow.
pasha, lui, ne sera jamais aussi bon qu’en 2014. "À un moment, il fut peut-être même le meilleur du monde", écrira HLTV en fin de saison. Toujours présent dans les grands rendez-vous, surtout en Major, l’homme aux biceps peina ensuite à maintenir la distance, laissant Snax, byali et occasionnellement NEO mener la barque polonaise.
Pourtant, malgré des performances en berne, pasha ne perdit jamais en popularité. Entre ses punchlines dans un anglais approximatif et son stream qui rameuta plusieurs dizaines de milliers de spectateurs lors de ses affrontements avec olofmeister ou des donations colossales de Motar2k, pasha a toujours réussi à se faire chérir du public. Même en interne, lorsque Virtus.pro commença à se désagréger, il ne fut jamais pointé du doigt, semblant être le seul avec qui tout le monde continuait de bien s’entendre.
À côté des monstres de l'AWP, pasha fait peut-être pâle figure tant son apogée de sniper fut courte. Mais ce qu’il a apporté à la scène Counter-Strike en tant qu’homme, personne d’autre ne l’a accompli. C’est ça qu’il faut retenir de la carrière de monsieur Jarzabkowski.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : EMS One Katowice 2014 Hors Major à l'international : Finales StarLadder StarSeries IV (2012), VIII (2013) Hors Major en lans locales : IEM Katowice 2013EPS Poland S5 (2013), S8 (2014) |
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Thomas "oskar" Stastny
Qui se souvient d’oskar chez HellRaisers ? Le Tchèque rejoint la structure au diablotin en octobre 2015 et va rapidement devenir l’homme fort de l’équipe, sans que personne n’ait réellement misé un kopeck sur lui. Tellement fort qu’une véritable dépendance se crée autour de lui : si oskar n’est pas en forme, HellRaisers ne fait rien.
Il faut dire que le sniper a faim. Il revient d’une grosse année de pause en 2013-2014, après avoir quitté 3DMAX avec qui il collait des 1vs5 lors de la première CPH Games de l’histoire de CS:GO. Se disant finalement que ce serait bête de ne pas insister sur ce jeu sur lequel il est plutôt bon, oskar rachète un PC et saigne la FPL, la ligue pour les pros gérée par FACEIT, où il se fait remarquer par HellRaisers. Ainsi débute sa seconde carrière.
Après HR, qui jugera finalement qu’un cinq tournant autour d’un seul homme, ce n’est pas très sain, oskar s’exporte chez mousesports. Il y connaîtra ses plus beaux succès, individuels – deux apparitions dans le Top 20 HLTV et premier Tchèque à disputer un Major lors du PGL Krakow Major 2017 – et collectifs – des titres à l’ESL One New York ou à la StarLadder i-League. La suite sera un peu moins glorieuse : il est mis dehors lors de la grande reconstruction de MOUZ début 2019, végète un temps chez HellRaisers et Sprout, puis participe tout de même à la belle ascension de SINNERS, équipe 100 % tchèque qui fait la fierté de son pays.
Sniper très efficace, familier des cartes terminées avec beaucoup de frags au compteur, oskar demeure sûrement sous-estimé dans la hiérarchie des snipers de CS:GO. Mais il faut aussi dire que son pic de forme au très haut niveau aura duré relativement peu de temps et qu’il n’aura jamais brillé en Major, n’atteignant qu’une seule fois les quarts de finale (top 5/8 à l’ELEAGUE Boston Major 2018).
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : - Hors Major à l'international : Minor Europe Columbus 2016 Hors Major en lans locales : LanCraft 2015Finales Sazka eLEAGUE Fall 2021 Mitrovstvi CR 2021 |
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Tyler "Skadoodle" Latham
Skadoodle est le meilleur sniper d’Amérique du Nord de l’histoire de CS:GO. Malgré un état de forme fluctuant tout au long de son parcours, personne ne peut vraiment lui contester ce titre tant les terres outre-Atlantique se montrent avares en tireurs d’élite. Seul jdm64 pourrait éventuellement le concurrencer, mais sa carrière est bien moins riche que celle de son rival.
Celle de Skadoodle a d’ailleurs bien failli être sacrément raccourcie. En 2014, alors qu’il évolue chez iBUYPOWER, son équipe perd volontairement un match pour gagner des skins en pariant sur sa propre défaite. La combine finit par se savoir et tout le monde se retrouve banni à vie des événements de Valve... sauf Skadoodle : n’ayant récupéré aucun skin après la rencontre, il échappe par miracle à la sanction.
Ce coup de pouce du destin lui ouvre les portes de Cloud9, avec qui il connaîtra quasiment tous les grands épisodes des États-Unis sur Global Offensive : le fabuleux été 2015 ponctué de trois médailles d’argent dans des événements de premier rang (Finales ESL ESEA Pro League S1, ESWC, Finales FACEIT Stage 2), la première victoire nord-américaine de prestige aux Finales ESL Pro League S4 en 2016, le triomphe en Major à l’ELEAGUE Boston Major 2018.
Boston sera d'ailleurs l’ultime coup d’éclat de l’AWP. Toujours éliminé dès les poules lors de ses huit précédents Majors, il rompt la malédiction devant son public, offrant à son équipe le dernier frag de la finale sur Inferno. "Skadoodle won a Major !" hurle Bardolph au cast alors que les confettis tombent et que le principal concerné s’apprête à fondre en larmes lors de l’interview post-match.
Le plus grand titre remporté, la motivation de Skadoodle s’effondre peu à peu, dans la foulée d’une line-up C9 qui tombe en lambeaux après son exploit. À l’automne 2018, le sniper annonce son retrait provisoire de la scène qui se transformera inévitablement, au fil des mois, en retraite définitive.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : ELEAGUE Boston Major 2018 Hors Major à l'international : Finales ESEA Global S15, S16 (2014) Hors Major en lans locales : RyuLAN 2013 |
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Dzhami "Jame" Ali
Jame est, de loin, le moins expérimenté de cette liste. Mais lorsque la moitié du tchat Twitch beugle "JAME TIME" dès qu’un joueur va save, tandis que l'autre compare le Russe au Jésus de Counter-Strike à la moindre action qui sort un peu du lot, on se dit que Jame a déjà bien marqué les esprits. Évidemment, ce n’est pas uniquement parce qu’il éco souvent et qu’il y a quand même un petit quelque chose dans la pilosité que le Russe figure ici. C’est aussi parce qu’il est très fort.
L’AWPer-leader va révéler au monde AVANGAR, une line-up de joueurs de la scène CIS qui disputa deux Majors avant d’exploser au troisième, le StarLadder Major Berlin 2019, en atteignant la finale après avoir notamment disposé de Liquid, G2 et Vitality sur son parcours. On crie au oneshot, mais Jame et sa troupe vont prouver le contraire au fil des mois, s’installant confortablement dans le haut du panier jusqu’à se faire recruter par Virtus.pro fin 2019.
C’est sous ses nouvelles couleurs que Jame va confirmer son statut de sniper de talent, surtout en 2021 où il se hisse parmi les dix meilleurs joueurs de l’année selon HLTV, trois ans après la prédiction de gla1ve qui le voyait intégrer ce classement un jour. Habitué des clutchs – normal quand on est souvent le dernier en vie dans son équipe –, Jame n’en reste pas moins un très bon ouvreur, pour peu qu’il se donne la peine d’aller au combat en premier, ce qui n’arrive pas si souvent. Sa régularité constitue aussi un atout clé, faisant de lui le danger numéro 1 pour les adversaires de Virtus.pro. Et le pire, c’est qu’il a encore de nombreuses années devant lui, sauf catastrophe, pour étoffer son palmarès et laisser un peu plus son empreinte sur ce jeu.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : StarLadder Major Berlin 2019 Hors Major à l'international : Minor CIS Boston 2018, Katowice 2019 |
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Mentions honorables |
Parce qu'eux aussi méritent d'être distingués :
- Dmitry "sh1ro" Sokolov : Il aurait pu prendre la place de Jame au-dessus, mais il était encore dans une équipe Académie quand son compatriote jouait déjà une finale de Major en 2019. Il ne manque à sh1ro qu'un peu d'expérience et des succès de prestige en lan pour que son nom ne soit plus jamais oublié dans la liste des grands snipers de CS:GO.
- Özgür "woxic" Eker : La plus grosse sensibilité de la scène a encore une belle carrière qui l'attend, à seulement 23 ans, si elle parvient à être plus régulière. À voir si Eternal Fire pourra satisfaire les ambitions d'un woxic qui a pour l'instant montré son plus beau niveau de jeu à l'international, chez HellRaisers puis surtout MOUZ.
- Henrique "HEN1" Teles : Dans l'ombre des légendes brésiliennes, HEN1 aura été l'AWPer phare des seconds couteaux, d'abord chez Immortals, avec qui il joua – et perdit – une finale de Major à Krakow 2017, puis chez FURIA. Alors que FalleN déclinait, il récupéra même le titre de meilleur tireur d'élite de son pays pendant un temps. Mais son parcours est aussi marqué par quelques transferts discutables, qui ne lui ont pas toujours fait rejoindre de meilleures formations.
- Josh "jdm64" Marzano : Le sniper total, qui n'était quasiment jamais vu avec une autre arme à la main. Une carrière assez courte au très haut niveau – grosso modo trois ans entre 2015 et 2018 –, mais tout de même une finale de Major disputée à Cologne 2016. Et une position avachie sur son siège qui le rendit peut-être encore plus célèbre que ses actions.
- Casper "cadiaN" Moller : On ne l'a pas oublié. Mais comme il est déjà présent dans une autre catégorie – spoiler, les leaders – et qu'on ne voulait pas de doublons, cadiaN n'est pas dans les dix snipers cités plus haut, même s'il y aurait eu sa place. Rendez-vous sur l'article consacré aux dix leaders pour en savoir plus sur le Danois !
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Merci à Elnum pour les bannières
Quand Guardian porter NaVi et kennys titan c'était quelque chose quand même
j’avais oublié que pasha biceps était AWP loll !
magnifique article merci
kennys prime contre guardian prime c'est top 1
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