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Le baromètre de la scène française - Hiver 2022

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Vous vous rappelez du dernier baromètre ? On y décrivait une scène à un tournant, si près de réussir de belles choses mais si loin de son lustre passé. Six mois plus tard, force est de reconnaître que pas mal de choses qui tenaient avec un équilibre précaire se sont cassées la gueule, des sommets jusqu’aux tréfonds de la scène. Pourtant, à quelques endroits, on aperçoit des éclaircies qui nous empêchent de complètement abandonner. Pas grand-chose, mais de quoi y croire pour éviter de désinstaller CS et d’aller braver le monde extérieur.

Vitality ou pas Vitality, telle est la question

Doit-on encore consacrer une partie entière à Vitality dans cette rubrique consacrée à la scène française ? Après tout, sur VaKarM, l'équipe arbore désormais fièrement un drapeau européen depuis le départ de misutaaa et l’arrivée de Spinx en août dernier. Dans la plupart des cas, elle aurait certainement été reléguée à la section peu glorieuse des expatriés dont on relate plus souvent les échecs que les succès dans ces colonnes.

Sauf que c’est Vita, c’est ZywOo, c’est apEX, alors on leur fait une place. Malheureusement, ce n’est pas une place d’honneur. L’intégration de Spinx faisait assez largement l’unanimité à l’été dernier. Alors que misutaaa galérait à retrouver son niveau de la fin 2021, l’Israélien portrait ENCE vers des sommets inespérés sur la première moitié de saison. Cette fois, avec ZywOo, Magisk et Spinx, c’était sûr, Vitality allait franchir un palier. Sur le papier, l’équipe avait de la gueule. Sur le serveur, c’est une autre histoire. 

Sale temps pour les légendes danoises, qui n'ont jamais été aussi contestées qu'actuellement.

La victoire en Pro League aurait dû être le début de quelque chose, la confirmation que la greffe était en train de prendre et que ZywOo allait enfin rejouer des matchs à la hauteur de son rang. Hélas, à l’heure du bilan, ce succès apparaît plus comme l’exception que la règle. Jugez plutôt : échec en poules puis au Showdown des BLAST Premier Fall, top 5 au RMR et, plus récemment, top 5/6 aux Finales BLAST World. 

Des résultats piteux qui auraient pu être totalement éclipsés par une performance au Major. Mais, là encore, Vita s’est raté. Après un passage ric-rac au Challengers Stage, finissant top 6/8 en battant les terreurs d’Imperial et de Grayhound, la structure française se plante en Legends. À leur décharge, les hommes d’apEX ont joué une ronde suisse plutôt relevée, enchaînant rien de moins que NAVI, FaZe, MOUZ et ENCE. Toujours est-il que pour une équipe de ce calibre, rater les play-offs du Major est un échec retentissant, surtout quand on se souvient que c’est une défaite en quart de finale de Major qui avait scellé le sort de la composition française en 2021. 

Sacré casse-tête pour apEX que cette compo internationale.

Lors du passage à l’international, les objectifs étaient clairs : être la meilleure équipe du monde et gagner les événements les plus prestigieux, dont le Major. Aujourd’hui, Vitality est 9ème sur HLTV et les progrès sur le serveur peinent à se matérialiser dans la durée. 

Alors qu’espérer pour 2023 ? Encore du changement ? Il est vrai que de plus en plus de questions se posent sur la viabilité du cinq. Certes, les statistiques individuelles ne disent pas tout, surtout pour des joueurs et des positions différentes. Mais il est aujourd’hui difficile de se réconcilier avec un dupreeh qui affiche 0,99 de rating sur les six derniers mois, soit moins que shox ou misutaaa sur toute l’année 2021. Sans faire dans la danophobie, on peut aussi questionner l’apport de zonic, qui ne semble pas avoir franchement révolutionné l’approche de Vitality, et dont l’impact sur le serveur laisse songeur. 

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Mathieu "ZywOo" Herbaut

Qui d’autre ? L’élu a continué d’être le phare dans la brume malgré une fin d’année dans la continuité du reste de l'exercice passé : moins impériale. Surtout, il confirme qu’il est peu à l’aise en Major. Au Legends Stage de Rio, il fut carrément aux abonnés absents pour ses standards.

Alors certes, ZywOo est encore jeune, il a le temps, mais tout de même, on peut commencer à se poser la question : pendant combien de temps celui qui a le potentiel d’être le meilleur joueur de tous les temps va-t-il être condamné à porter ses quatre coéquipiers pour péniblement sortir des poules ? On le sait d’une gentillesse et d’une générosité à toute épreuve mais, même pour ZywOo, le temps doit parfois sembler très long.

"Le pouvoir de la moustache ? T'es sûr ? Je vais en glisser un mot à Danny"

 

HEET : le coup d’arrêt

Depuis sa création, la belle histoire de la scène française progressait doucement mais sûrement. Quelques coups d’éclat à droite à gauche, une bonne régularité en ligne et l’accès à des ligues de plus en plus prestigieuses : tout allait bien, il fallait juste être patient.

Nous étions d’autant plus optimistes qu’au cœur de l’été, JACKZ, membre fondateur de DBL PONEY, revenait en terre promise pour faire franchir cette dernière marche vers le tier 1. On ne va pas se mentir : tout le monde était hyper chaud et peu nombreux étaient ceux qui émettaient des doutes sur ce changement. 

L’histoire était peut-être trop belle. Aujourd’hui, ce retour n'a pas tenu ses promesses et non seulement HEET n’a pas franchi un nouveau cap, mais elle semble même avoir reculé. Souvent placée autour de la 20ème place du Top 30 HLTV dans les six premiers mois de l'année, elle peine aujourd’hui à simplement le réintégrer. Un fait qui résume bien le déclin des résultats des hommes de bodyy depuis juin. 

Les échecs de HEET font d'autant plus mal qu'on a tous espéré ce retour de JACKZ pendant un an.

C’est simple, à part les prestigieux ECN, HEET n’a rien gagné depuis juillet. En ESL Challenger League, l’équipe termine la saison 42 à un honnête top 6 avant de complètement s’effondrer lors de la saison 43, où elle finit dans les huit dernières places. Direction les barrages de relégation avec un résultat encore plus désastreux : HEET jouera ainsi en ESEA Advanced la saison prochaine. Avec GenOne, PIGNOUF, TheDice et Prodigies, bordel.

Le reste n’est pas bien plus glorieux, entre une dernière place de poule en ESL Pro League malgré une victoire de prestige contre Astralis, et une élimination en 1-3 au RMR suite à des revers face à ENCE, K23 et Falcons. Les hommes de bodyy, si proches d’aller au Major lors des précédents RMR, sont cette fois totalement passés à côté. 

Alors que s’est-il passé ? Tout d’abord, de l’aveu même des joueurs, l’intégration de JACKZ a été plus longue que prévue. Il a fallu qu’il retrouve sa place, entre l’apport de son expérience du T1 et le respect du jeu en place à son arrivée. Mais, surtout, si on en croit le capitaine, cette fin d’année a été celle de l’épuisement. Ce même bodyy, obligé de se ressourcer pendant le tournoi de relégation, a expliqué être à bout mentalement après deux ans de grind grevé d’incertitudes sportives et financières. C’est peut-être ce qui nous fait dire que tout n’est pas perdu. 

Les causes de ces six mois ratés, les premiers dans l’histoire de l’équipe, ont l’air clairement identifié. En évitant les mêmes erreurs, les mêmes écueils, HEET a vraiment tout ce qu’il lui faut pour revenir tutoyer le Top 20 HLTV et enfin franchir ce satané pas pour s’installer durablement à l’entrée du T1 mondial. 

Seule satisfaction de cette fin d'année pour HEET : le niveau de son sniper.

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Aurélien "afro" Drapier

Si ce n’était pour ZywOo, afro serait aisément le meilleur sniper français. Et ce ne serait pas par défaut tant il joue à un niveau qui lui permettrait d’avoir sa place dans bien des équipes mieux placées que HEET. Aujourd’hui, il est le starplayer de l’équipe, et probablement le premier joueur que bien du monde coucherait pour lancer une "superteam" française qui ne pourrait pas se payer le magicien du Pas-de-Calais. 

 

La lumière au bout du tunnel pour Falcons ?

Les grands rivaux de HEET, ce sont bien sûr les Falcons. Deux projets qui évoluent dans les mêmes eaux malgré des stratégies radicalement différentes. Là où le projet de bodyy repose sur la stabilité et la construction sur le long terme, Falcons n’a pas hésité à afficher des ambitions rapidement, avec des changements qui, sur le papier, ont une sacrée gueule. Ainsi, au cœur de l’été, Keoz et Kyojin passent sur le banc, remplacés par misutaaa, fraîchement redescendu du T1, et NBK. Dès son arrivée, la légende française en profite pour récupérer le lead des mains de Maka. 

Peut-être le joueur le plus important du CS:GO français de retour sous pavillon tricolore : ne boudons pas notre plaisir.

Un Maka qui finira lui aussi par sauter, malgré les beaux mots de son nouveau leader, qui le voyait atteindre le niveau de ZywOo. Sauf que, lorsque l’opportunité d’un kennyS remotivé s’est présentée, le choix a été vite fait, surtout au vu des performances de Maka depuis quelques mois.

Sur le papier, ce n’est pas si mal comme cinq. On rêvait d'une last dance, on se contentera d'une last chance : en effet, on imagine mal NBK, kennyS ou même hAdji rebondir dans un projet qui vise le T1 en cas d’échec. 

Malheureusement, la machine a calé au démarrage. C’est bien simple, fin août 2022, Falcons était 26ème dans le top HTLV. Mi décembre, elle était 82ème. Une chute vertigineuse qui s’explique par des résultats catastrophiques tout au long de l’automne. Entre le 14 septembre et le 9 décembre, Falcons n’a pas gagné un seul bo3 contre une équipe non française dans les matchs enregistrés sur HLTV. Alors, on jette tout à la poubelle ? 

Il y a un an, Python jouait en Advanced avec des Allemands. Aujourd'hui, il joue avec NBK, kennyS et son pote misutaaa.
Croyez en vos rêves bordel.

Non, évidemment. Tout d’abord, si le cinq accepte de se faire confiance, les pièces sont là pour faire quelque chose de propre. kennyS ne retrouvera probablement jamais les sommets de sa carrière, mais il lui reste largement de quoi tenir sa place dans une équipe respectable, et misutaaa a montré qu’il était capable de tirer droit contre les meilleurs du monde. Surtout, la fin de l’année laisse croire en une éclaircie sur laquelle Falcons devra bâtir pour que 2023 soit son année. 

Éliminée rapidement d’à peu près toutes les compétitions auxquelles elle a participé entre septembre et décembre, l’équipe s’est remise à l’endroit pour les relégations de l’ESL Challenger S43 et le Thunderpick Bitcoin Series 2. Des victoires propres contre EYEBALLERS, SINNERS et los kogutos lui ont permis de finir l’année sur une note positive, et de rester en ESL Challenger pour la prochaine saison. Il ne reste plus qu’à confirmer cette nouvelle dynamique.

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Ali "hAdji" Haïnouss

Un misutaaa décevant, un kennyS pas encore dans le rythme, un Python intermittent et confiné aux positions difficiles, pour l’instant seul hAdji répond aux attentes. En même temps, le contraire eut été surprenant. Pour lui, Falcons représente probablement sa dernière chance d’accéder au plus haut niveau. Dans une position relativement passive, il brille régulièrement et a joué un rôle clé lors des matchs décisifs de la fin de l’année. C’est notamment lui qui a pris le match en main contre SINNERS, avec une masterclass en CT sur Inferno pour aller chercher la troisième carte. 

 

GenOne est pressée, très pressée

On avait quitté les petits de krL en plein chamboulement, avec l’arrivée de jeyN et Nono2k à la place de Tarkky et Revol, suite à plusieurs déceptions en lan et en ligne. Quelques semaines plus tard, le départ de Kursy provoquait l’arrivée d’oqald qui reprenait pour l’occasion le lead à nonick, qui ne s’est jamais vraiment imposé à ce rôle. Une mouture intéressante qui se hisse en demi des ECN et qui fait de belles choses en NumberOne et en ESEA Main. 

nonick au lead : l'idée était belle, mais elle s'est soldée par un échec.

Mais c’est encore trop peu pour krL. D’autant que, dans le même temps, les ex-Ambush se retrouvent sur le marché. L’occasion est trop belle et GenOne va chercher deux valeurs sûres : wasiNk au lead et, surtout, l’immense SIXER qui vient reprendre l’AWP des mains de jeyN.

Avec ces arrivées, l’équipe passe dans une autre dimension. Elle n’est plus seulement la meilleure équipe en dessous du trio HEET/Falcons/LDLC OL, elle vient se poser à côté d’elles et peut ambitionner d’être une des meilleures équipes françaises, point.

D’ailleurs, les résultats ne se font attendre : une ESEA Cash Cup en octobre, une victoire en NumerOne #3.2, un top 4 aux ECN S14 et une victoire à la 3ème édition de La Coupe. Seule vraie déception pour le moment, des playoffs ratés en ESEA Advanced, alors que la formation aurait pu prétendre à la montée en ESL Challenger. On ne doute cependant pas que cette déception a été rapidement oubliée puisque, dans le même temps, GenOne remportait le WhiteBit Community Clash de FaceIt, arrosant par la même occasion tout le subtop d’un magnifique million de dollars. 

Première participation à La Coupe pour ce cinq et première victoire. Le mirage du licenciement accéléré s'éloigne.

Vu la vitesse de progression et le niveau affiché, on pourrait se prendre à rêver : et si GenOne avait les moyens d’aller au RMR du Major parisien ? Une récompense à la hauteur du chemin parcouru par la structure depuis les premiers essais fin 2020. Sauf que, comme annoncé par krL il y a peu, une structure étrangère aurait racheté le cinq et emmené Aymen dans ses valises pour 2023. Belle histoire pour cette line-up, qui va enfin pouvoir se concentrer sur le jeu à temps plein sans se soucier des finances. Pour GenOne, si on en croit le patron, une nouvelle phase de scouting s’amorcera au début de l’année. 

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Christopher "SIXER" Xia

On a tous cette tendance à vouloir voir émerger des jeunes pépites, des joueurs de 16 ans qui mettent des grands HS à tout le monde et qu’on peut projeter au sommet du CS mondial de façon bien trop précipitée. On les voit carry en ESEA Main et, ça y est, on a probablement trouvé la relève.

Sauf que, quand on voit jouer SIXER chez GenOne, on se rappelle qu’il y a une raison pour laquelle certains joueurs sont grands et d’autres ne le sont pas encore, et ne le seront probablement jamais. À peine arrivé, SIXER a étalé sa science de l’AWP et du clutch, offrant certaines de ses plus belles victoires à GenOne sur un plateau. Alors on se prosterne et on admire celui que certains avaient déjà enterré après son départ de LDLC. 

 

LDLC OL, pas aussi haut que prévu

Après le recrutement d’AMANEK, on avait un peu tous des étoiles dans les yeux pour LDLC OL. Graviti au lead, Diviiii et Brooxsy pour mettre des claques et le polyvalent AMANEK pour encadrer tout ça et les amener au niveau suivant, l’excitation était palpable. Mais CS, c’est plus compliqué que ça. 

Arrivé tout droit du T1, AMANEK n'a pas encore eu l'impact attendu pour un joueur de son calibre.

L’équipe échoue en playoffs de sa première saison d’ESEA Advanced, un objectif pourtant prioritaire, et n’arrive pas à mettre sa marque sur la scène française. Toujours placée, elle est rarement gagnante dans les événements locaux qui comptent, avec une litanie de top 4 forcément décevants lors des ECN, de La Coupe #3 et du NumberOne #3.2.

En Europe, ce n’est guère mieux, avec des résultats en demi-teinte lors des interminables compétitions en ligne sponsorisées par des sites louches : elle rate assez largement la qualification fermée du CCT Central Europe Series 4 (top 12) et traverse l’European Development Championship S6 dans l’anonymat (top 16). 

Comme Falcons, il a fallu attendre la toute fin de l’année pour voir un rayon de soleil dans cet automne bien morne. LDLC OL se qualifie in extremis pour les playoffs de l’ESEA Advanced S43 avec le Challenger en point de mire. Les joueurs de Lambert ne se facilitent pas la tâche, en perdant immédiatement contre 1win. Rejetés en loser bracket, ils se débarrassent d'EPG Family dans la douleur, avant d’écarter facilement UNGENTIUM. Leur fin de saison se joue contre les terreurs bulgares de 500, 25ème au classement HLTV au moment du match. 

Sorti de nulle part, critiqué de toute part, Snobling s'en fout : il a décidé d'être le starplayer de LDLC, et ça marche.

Et là, on a enfin vu ce qu’on attendait de cette équipe depuis le début : un Diviiii impérial, des calls propres de Graviti, un AMANEK multifonctions qui tue enfin des gens et un Snobling à la hauteur. Même Brooxsy, qui a longtemps peiné à trouver sa place dans cette mouture de l’équipe, semble reprendre des couleurs pendant ces playoffs. LDLC OL sera en ESL Challenger avec Falcons l’année prochaine. On ne va pas dire que la saison est sauvée, mais comme pour les coéquipiers de NBK, ça laisse tout de même augurer de belles choses pour le retour des fêtes. 

Le joueur de cette deuxième partie de saison : Arthur "Snobling" Bernard

La belle surprise de l’équipe. C’est peu dire que la communauté était perplexe lorsque ce nom fut sorti du chapeau. Peu connu, peu expérimenté, plus âgé que la moyenne de l’équipe, on se demandait bien comment Snobling allait coller au projet sportif clair qui se dessinait : une équipe de jeunes fous encadrés par quelques grands noms. La réponse, elle est venue sur le serveur, comme toujours. Pas impressionné, Snobling s’est rapidement imposé comme un des meilleurs riflers du subtop et forme avec Diviiii un duo qui peut faire mal à beaucoup de monde. S’il garde ce niveau, LDLC OL peut viser haut pour 2023. 

Le subtop à l’aube d’une nouvelle ère ? 

Commençons par évacuer un point : oui, certaines équipes qui se retrouvent dans la catégorie "subtop" de ce baromètre auraient pu prétendre à posséder leur rubrique propre tant leurs résultats furent prometteurs. Mais il fallait bien mettre le cut quelque part, et on a décidé que les line-up qui étaient payées ou sur le point de l’être seraient celles qui auraient droit à leur partie. Pour les réclamations, plaintes et insultes, ça se passe dans les commentaires.

Dès septembre, c’est ADEPTS qui passe un cap dans le grand cirque des équipes du subtop. La structure se qualifie pour l’ESEA Advanced et signe un succès de prestige en octobre, avec une victoire à la Louvard au nez et à la barbe des équipes les plus en vue de la scène : TheDice, GenOne ou encore Exalty.

Malheureusement, ça ne suffit pas à stabiliser le cinq et fin octobre, une nouvelle composition basée sur le duo Razzmo/Jas_x voit le jour sous le tag PIGNOUF. À leurs côtés, on retrouve deux anciens LDLC OL, Neityu et unshaark, et Kursy, fraîchement débarqué de GenOne

L'avenir du CS français est peut-être sur cette image. Peut-être hein, on ne vous garantit rien.

Une belle petite équipe qui se maintient aisément en Advanced et rate même les playoffs de peu. En lan, sa seule sortie à La Coupe #3 se finit de façon honorable. Les coéquipiers de Jas_x s’inclinent logiquement contre GenOne en demi-finale du winner bracket avant de sortir contre les Prodigy de ZywOo et Jérôme Coupez, les 2 finalistes de la compétition. 2023 devra être l’année de la confirmation si le cinq se maintient : d’abord, aller chercher les playoffs Advanced, puis marquer son territoire en lan pour se placer comme la meilleure équipe non rémunérée de la scène. 

Vous vous souvenez de TheDice ? Fut un temps, elle était la seule équipe sur laquelle on espérait miser quand on parlait du subtop français. Depuis, les choses ont changé, mais 2022 a vu le retour sérieux de ce tag désormais classique, avec à nouveau ce bon vieux DEVIL à sa tête.

Avec une composition très expérimentée, l’équipe a facilement accroché les playoffs de l’ESEA Main et a d’ores et déjà validé sa montée en Advanced, portant à quatre le nombre d’équipes françaises qu’on y retrouvera. TheDice est d’ailleurs toujours en course pour remporter la saison en Main

Nous non plus, on était pas très excités quand a été annoncée la 23ème mouture de TheDice.

On ne sait jamais de quoi sera fait l’avenir de TheDice, tant on s’est souvent trompés sur la courbe de progression de cette formation. Mais une chose est sûre, une équipe avec DEVIL, XpG et nonick sera toujours l’épouvantail chiant que tout le monde voudra éviter, surtout en lan. Des vieux roublards qui vont encore faire chier longtemps les jeunes pousses qui voudraient grandir trop vite. 

Finissons en vrac avec quelques belles performances de nos Français qui s’exportent. Avec Prodigies, SBT a réussi à se qualifier en Advanced, après avoir déjà réalisé un joli top 3 à La Coupe #3. En revanche, pour Saax et dou_waaps, il faudra retenter sa chance en Main, cette fois-ci avec une communication française selon les dires de l'AWP, et plus avec ce mix européen, 21st century boys.

D’ailleurs, dès qu’on sort du niveau Main/Advanced, on retombe sur des performances plutôt pauvres côté tricolore. Seule mention honorable pour TGJ Esports, repartie d’ESEA Open et déjà qualifiée en Main. Et avec un duo vARKA/DasSher, l’équipe peut rêver d’Advanced très rapidement. 

Mais, on le sait tous, les choses vont changer pour une partie du subtop début 2023. Grâce à la victoire de GenOne et du clan krL lors du WhiteBIT Community Clash, une quarantaine de joueurs ont reçu des beaux cadeaux de Noël pour commencer 2023 du bon pied. Pour eux, ça veut dire un potentiel de six mois à temps plein, sans pression financière, pour tuer le jeu et voir où on en est à l’été.

L’opportunité est immense pour des équipes qui montent, comme PIGNOUF. On a tellement entendu que le subtop manquait de moyens qu’il est difficile de ne pas être excité par ces prochains mois. Ça ne va probablement pas régler tous les problèmes de la scène française en un coup de baguette magique, mais il se pourrait que ça accélère quelques destins qui n'attendaient qu’un petit coup de pouce. 

 

Pour le reste, force est de reconnaître que cette deuxième partie de saison fut globalement décevante pour les fans français. La plupart des équipes en vue ont sous-performé et les promesses sont loin d’être atteintes. Surtout, à quelques mois du Major de Paris, on a encore du mal à distinguer quelle équipe française pourrait y porter haut nos couleurs. Un crève-cœur après toutes ces années où la France était une des meilleures nations du monde sur CS:GO.  

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