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La gloire de leurs coachs
Page 1: kuben chez Virtus.pro
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Bras croisés, solidement ancrés au sol ou au contraire multipliant les allers-retours pour enchaîner les high fives, les coachs se sont véritablement imposés ces dernières années comme des membres à part entière des équipes. Si certains restent quasiment inconnus du grand public, les pseudos de quelques autres résonnent encore dans les bouches des commentateurs d'antan. Coachs aujourd'hui, joueurs de grand talent hier.
kuben chez Virtus.pro
Pour moi, c'était jouer avec eux ou ne plus jouer du tout. […] Je n'ai jamais pensé qu'on pouvait se séparer. Je veux dire, je comprends qu'on puisse changer un joueur, j'ai déjà été remplacé par le passé, mais je préfère quitter CS:GO en équipe plutôt que de diviser le légendaire "Golden Five". |
Avec le trophée de l'ESWC 2007 |
Ces mots ont été écrits par kuben le jour de l'annonce de son retrait de la scène compétitive, en 2013. Preuve en est de l'importance qu'il donnait à son équipe et à ses quatre coéquipiers, lui qui avait déjà connu la victoire collective ailleurs que sur CS, remportant un titre de champion de Pologne en... hockey sur gazon, aux alentours de ses douze ans, avant de découvrir les jeux vidéo.
Souvent resté dans l'ombre du duo NEO - TaZ, kuben est pourtant un membre à part entière du fameux "Golden Five", cette line-up polonaise dorée qui aura joué les premiers rôles pendant tant d'années, avec LUq et Loord en plus des trois premiers cités, puis pasha qui remplacera LUq en cours de route.
En 2007, quand l'énorme majorité des joueurs actuels n'était pas encore autorisée à boire de l'alcool voire même à conduire un scooter, kuben était déjà possesseur de la triple couronne IEM - ESWC - WCG, conquise à grands coups de headshots par cinq joueurs de l'est venus montrer à tous que la Pologne avait sa place dans l'esport.
Et pourtant, cette équipe aurait pu ne jamais voir le jour. Dernier arrivé dans la line-up, kuben ne l'a rejointe que grâce à l'appui poussé de Loord, son ami et ancien coéquipier, alors que les trois autres joueurs n'étaient pas vraiment chauds. La raison ? Une sombre affaire de cheat, très similaire à celle qu'avait connu krL en France : disputant un match ESL contre un tricheur avéré, kuben ne s'était pas privé pour activer lui aussi un logiciel tiers en plein match lorsque son adversaire avait commencé à faire des siennes. Banni des tournois ESL pour cinq ans, son arrivée chez Pentagram changera la donne. Soutenu par tous, il sera finalement autorisé à rejouer après avoir présenté une lettre d'excuses. Sa légende pouvait commencer à s'écrire.
Sans conteste possible, au fil des années, il a ajouté à sa vitrine les trophées les plus prestigieux. Sept saisons passées entre Pentagram, Meet Your Makers, Frag eXecutors et ESC Gaming, pour devenir une référence en terme de stabilité et de longévité. Jusqu'à cette misérable fin en 2013 où tout aura explosé entre TaZ d'un côté et Loord de l'autre, mettant fin à l'une des équipes les plus fortes de l'histoire et à la carrière de kuben.
À l'époque déjà, à l'été 2006, l'ambiance n'était pas au beau fixe en Pologne. NEO allait rejoindre la scène allemande après une suite de contre-performances mais se ravisa au dernier moment. Un changement était tout de même nécessaire : motyw fut remercié, permettant à Loord de ramener kubenB. Le B tombera par la suite, tout comme les opposants de ce nouveau cinq. Car après son arrivée, tous les mécanismes allaient être parfaitement imbriqués pour que le rouleau compresseur se mette en route. Les Ninjas in Pyjamas de l'époque (RobbaN, walle, zet, SpawN, ins) en seront les premières victimes lors de la finale des WCG 2006, dans un match où les joueurs de l'est arrivaient plus confiants que jamais (onze victoires en autant de cartes disputées dans le tournoi) malgré leur statut d'outsider, HLTV ne les voyant même pas arriver en quart de finale dans sa preview de l'époque.
2006, Monza, Italie. Cinq Polonais renversent le monde.
Pentagram puis les autres tags qui suivront vont aller chercher leur place parmi les très grands. Unique formation à avoir trois fois son nom au palmarès des WCG (2006, 2009 et 2011), deux fois victorieuse aux IEM (2007 et 2012), deux fois à l'ESWC (2007 et 2008), seule une équipe de Na'Vi intouchable en 2010 aura empêché le drapeau polonais de flotter au-dessus d'au moins un Major durant sept années consécutives. Évidemment, un tel temps de cohabitation n'est pas toujours tout rose, et kuben sera tout prêt d'être mis de côté à plusieurs reprises. Mais le cinq restera finalement soudé malgré les rumeurs et les égos.
L'arrivée de CS:GO arrêtera cette ère de succès. Si 1.6 avait perduré, qui sait combien d'autres titres les Polonais auraient-ils pu accrocher ? Les débuts sur ce nouveau jeu seront plus complexes, et malgré des résultats encourageants comme cette victoire aux finales SLTV IV fin 2012, unique trophée international de kuben en tant que joueur sur Global Offensive, les choses tourneront en eau de boudin après les vacances d'été de l'année 2013, amenant l'équipe à se séparer.
Alors que kuben annonçait la fin de sa carrière, se posait la sempiternelle question : que faire maintenant ? Quand on connaît son rôle aujourd'hui, on se dit quand même que le monsieur avait déjà de la suite dans les idées :
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Ce quelqu'un, ce sera tout simplement son ancienne line-up. TaZ, NEO et pasha, partis chez Virtus.pro, l'embauchent début 2015. Et c'est reparti, comme au bon vieux temps. La stabilité est la clé, c'est en tout cas ce que les anciens semblent vouloir inculquer à Snax et byali, qu'ils ont pris sous leur aile. TaZ et kuben ont déjà vécu la chute de leurs cheveux ensemble. Seront-ils encore côte à côte quand ce sera au tour de leurs dents de s'en aller ? Rien ne nous empêche de le penser.
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