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La gloire de leurs coachs
Page 2: zonic chez Astralis
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Son nom est à jamais accolé à une action. L'une des plus célèbres de toute l'histoire de Counter-Strike. Pourtant, la carrière de zonic n'a pas basculé ce 21 juin 2010, au moment où il achevait pronax pour conclure un 1vs5 expédié en quasiment moins de dix secondes. Pour lui et son équipe, ce n'était qu'un round de plus vers la victoire finale à la DreamHack Summer. zonic a eu un avant et un après. Et si ces dix secondes sont à jamais gravées dans l'éternité, le reste de sa carrière vaut largement le détour, puisque que l'on parle ici d'un des meilleurs joueurs danois à avoir jamais mis sa main sur un CS.
Un classique parmi les classiques
La carrière de zonic est associée à deux équipes principales : NoA et mTw. C'est avec ces deux-là qu'il a construit son palmarès et remporté ses plus beaux succès, souvent aux côtés de compatriotes, parfois aux côtés d'étrangers, comme la line-up NoA de début 2006 composée de deux Danois et trois Norvégiens (dont XeqtR et prb, aperçu chez LGB début 2015). Pourtant, il a aussi porté les couleurs d'une autre écurie, extrêmement célèbre : SK Gaming. L'organisation avait fait une infidélité à son pays de cœur, la Suède, en 2005. Absent de la line-up lors de son recrutement, zonic l'avait rejoint quelques temps plus tard, laissant ses vieux amis de Clan-IT orphelins. Trois mois durant, il a ainsi fait partie de l'un des seuls cinq entièrement non-suédois à avoir représenté SK. Juste le temps d'aller disputer et perdre une finale à l'ESWC.
zonic plein centre après la victoire aux WCG 2008 |
Ce qui prête à sourire, c'est que si pendant longtemps dignitas, puis TSM, et aujourd'hui Astralis a été réputée pour sa capacité à ne jamais gagner dans les gros tournois, zonic a connu plus ou moins la même chose avec dix ans d'écart. Il lui faudra attendre sa quatrième finale de Major pour enfin pouvoir mettre ses mains sur le trophée, aux WCG 2008, après des défaites lors du dernier match de l'ESWC 2005, 2007 et des WCG 2007. À cela s'ajouteront deux médailles de bronze futures, en 2009 et 2011, aux IEM.
Autre compétition qui s'est presque toujours refusée à lui, la DreamHack. Été comme hiver, son classement y est fort régulier : quatre fois deuxième, une fois troisième, une fois quatrième. Son seul triomphe est arrivé au moment de ce fameux 1vs5, comme s'il fallait qu'il rentre une dinguerie pareille pour enfin pouvoir vaincre sur les terres suédoises. Une victoire qui sera d'ailleurs sa dernière dans un tournoi de grande envergure, les places d'honneur se succédant les unes aux autres par la suite.
Finalement, pour enfin devenir la meilleure équipe du monde, Astralis a choisi d'engager un coach qui a donc plus à voir avec Poulidor qu'avec Anquetil. La fin d'année 2009 de zonic ? Quatre top 2, deux top 3. Les six derniers mois de 2010 ? Trois top 2, deux top 3, un top 4. Alors que dans le second cas, il était l'un des tous meilleurs joueurs du monde à cette période, décrochant même la huitième place du top 20 HLTV de l'année. S'il y en avait bien un pour comprendre ce que pouvaient ressentir device, dupreeh et Xy9px, c'était lui.
Mais zonic n'était pas qu'un joueur exceptionnel, c'était aussi un personnage à part entière, avec son allure de gros nounours. Le genre de personne capable de tenir des blogs réguliers sur HLTV pour parler de son équipe et de ce qui s'y passait devant toute la communauté, mais aussi de la tactique sur Counter-Strike en général, détaillant des stratégies entières. Un peu comme si aujourd'hui, un Ex6TenZ avait sa rubrique mensuelle sur VaKarM où il expliquait les secrets d'un bon split 3-2B sur Dust2, alternant avec un récapitulatif de la dernière semaine de compétition de LDLC.
Contrairement à beaucoup d'autres, ce n'est pas la transition CS 1.6 - CS:GO qui plombera zonic. Même s'il avouera lui-même dans son message de départ qu'il ne voyait pas un futur brillant pour l'opus qui l'avait révélé, ce sont une motivation en berne et une volonté de se concentrer sur ses études qui le feront partir (quatre ans plus tard, il écrira d'ailleurs que s'il avait su l'envolée qu'allait connaître le nouveau venu Global Offensive, il n'aurait jamais arrêté). Au fil des années, des rumeurs plus ou moins fantaisistes annonceront son retour, notamment lorsque mTw refera signer certains joueurs historiques comme minet. Tout cela ne sera que spéculation et le seul vrai retour de zonic sera annoncé par lui-même, en tant que coach de dignitas, avant son passage chez "?" qui deviendra Astralis.
Il aura donc fini par craquer, cédant aux sirènes de CS:GO maintenant que le jeu est bien en place, une version qu'il aimait appeler "the devil" lorsqu'il en parlait au début. Et lorsque l'on voit l'état dans lequel il se met en plein match, on se demande comment a-t-il fait pour passer autant de temps éloigné du monde de l'esport.
Quatre clichés pour un clutch. L'attente avant la délivrance. (crédits photos : Helena Kristiansson - ESL) |
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