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Ils ont réussi le doublé sur CS:GO

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En remportant la DreamHack Atlanta pour la deuxième fois d'affilée il y a dix jours, Happy et RpK ont réussi quelque chose d'assez peu courant dans le monde de CS:GO : conserver leur titre acquis un an auparavant. Avec les changements d'effectif, de calendrier, les tournois qui ne se jouent pas toujours dans les mêmes villes ou tous les ans, les invitations qui peuvent énormément varier d'une année sur l'autre et, évidemment, le niveau fluctuant des équipes et joueurs, gagner la même compétition à un an d'intervalle n'est pas chose aisée. Mais certains ont pourtant réussi.

Attention, on ne parlera ici que des doublés calendaires, réalisés sur une année pleine. Désolé pour les NiP, vainqueurs des Finales ESEA 13 et 14 en avril et août 2013, et les iBUYPOWER, auteurs de la même performance lors des saisons 15 et 16 en janvier et juin 2014. fnatic n'aura pas non plus droit à son paragraphe pour ses victoires aux finales ESL ESEA Pro League lors des deux premières éditions, en juillet et décembre 2015. Ni pour son doublé en Major réalisé à Katowice et Cologne 2015, un exploit que réitéreront les Brésiliens de Luminosity puis SK l'année suivante à la MLG Colombus et Cologne. Et donc, pas d'Astralis dans la liste, malgré leurs deux victoires de suite lors des saisons 5 et 6 des ECS tout récemment.

Des Français sont aussi dans ce cas de figure : les LDLC de fin 2014 devenus EnVyUs début 2015, qui avaient remporté les finales SLTV StarSeries XI en octobre puis XII en mars. VeryGames avait réussi à conserver son titre des EMS RaidCall One acquis en été 2013 quatre mois plus tard, lors de l'édition automnale. Et pourquoi pas les Titan, revenus victorieux des deux éditions de la DreamHack Stockholm, aussi appelée DreamHack Invitational, en février puis septembre 2014.

Bref, tout ça, ce sera peut-être pour une autre fois.

Ninjas in Pyjamas à la CPH Games 2013 et 2014

Il faudra attendre 2014 pour qu'une équipe conserve son titre dans un tournoi. Il faut dire qu'en 2012, il n'y avait eu que cinq lans internationales sur CS:GO, et seules trois étaient de nouveau au calendrier l'année suivante. Toutes avaient alors eu un vainqueur différent. Mais en 2013 puis en 2014, les Ninjas in Pyjamas remportent l'événement danois le plus connu, la Copenhagen Games, devenant ainsi les premiers à garder leur trophée.

L'édition 2013 a eu lieu alors que les Suédois étaient encore en plein dans leur série de 87 cartes gagnées consécutivement depuis la sortie du jeu. Et ce n'est pas ce tournoi qui y mit fin. Arrivés en tant qu'immenses favoris, les NiP ne vont pas faillir à leur tâche. Tout le monde aura droit au même tarif. CPH Wolves ? 2-0. VeryGames ? 2-0. fnatic ? 2-0. Virtus.pro ? 2-0. Western Wolves ? 1-0. 1-0 ? Et oui, car après s'être sortis sans dégâts du winner bracket, les ninjas n'avaient plus qu'une carte à remporter en finale pour s'adjuger le titre. Ce qu'ils firent sans difficulté, 16-2, afin de mettre les mains sur le plus gros chèque.

En 2014, la donne n'est pas la même. S'ils sont toujours dans le top 3 mondial, les NiP sont loin d'être aussi souverains qu'avant. En arrivant au Danemark en avril, ils restent sur deux défaites consécutives en finale. D'abord à la DH Stockholm, face à Titan, mais dans une compétition entièrement jouée en Bo1. Et surtout au Major, aux EMS One Katowice, contre une équipe de Virtus.pro qui l'a emporté 2-0 devant son public avec une nette impression de domination. En fait, si l'on remonte encore un peu plus le temps, NiP n'a plus gagné de finale depuis septembre 2013 et la DH Bucarest. Sept mois sans remporter le moindre titre, ce n'était encore jamais arrivé aux Suédois sur CS:GO.

À Copenhague, ils sortent de leur poule sans soucis et enchaînent même assez facilement dans l'arbre. ENCE est battue 2-0, Reason aussi, et dignitas finit par s'incliner sur le même score malgré un overtime sur la première carte. Les NiP paraissent solides et rejoignent la finale sans avoir trembler. L'heure de la revanche est venue contre Virtus.pro. Et ce sont les Polonais qui frappent les premiers en s'emparant de Train 16-12 suite à un bon side terro, 11 rounds inscrits. Snax en profite aussi pour rentrer une petite ninja defuse sous les yeux d'un GeT_RiGhT au couteau pas assez affûté, pour ce qui restera comme l'une des actions marquantes du tournoi.

Menés 1-0, les ninjas vont réagir en patron sur Inferno, 16-6 après avoir collé sept de rounds de suite en attaque pour conclure. Sur Dust2, ultime map, les deux équipes restent au contact jusqu'à 13-13 avant que les Suédois ne brisent enfin l'économie adverse. Virtus.pro ne peut pas tenir en défense au Famas et au MAG-7 et laisse filer f0rest et sa bande vers la victoire, 16-13. NiP renoue enfin avec le succès et en profite donc pour conserver son titre dans la capitale danoise.

 

Ninjas in Pyjamas à la DreamHack Summer 2013 et 2014

Deuxième acte pour les Ninjas in Pyjamas après la CPH Games : la DreamHack Summer. Mais celui-là n'aurait jamais dû être écrit tant leur victoire acquise en 2013 tient du miracle. Chez eux, cette année-là, les ninjas sont forcément favoris, comme dans tous les tournois auxquels ils participent. Ils commencent d'ailleurs très bien et battent Refuse, l'équipe de Maikelele, 16-5. Mais tout se complique lors du match suivant puisque les Western Wolves, sans doute vexés de l'humiliation encaissée en finale de la CPH Games deux mois plus tôt, vont faire payer les NiP au centime près et les détruire 16-2. Les Suédois se retrouvent en loser bracket et n'ont plus droit à l'erreur.

Et pourtant ils vont en faire, des erreurs. Face au futur unique leader triple vainqueur de Major, pronax, qui joue alors chez Team X, les ninjas vont complètement déjouer et se retrouver menés 10-15. Au bord du gouffre, ils vont pourtant réussir à revenir, en partie grâce à une ninja defuse de Xizt en 2vs5 restée gravée dans les mémoires. NiP s'en sort finalement 22-20 en ayant sauvé six rounds de matchs et va retenir la leçon. La line-up laisse encore une carte en quart de finale contre les CPH Wolves puis lâche les chevaux. Résultat, 22 rounds encaissés en demi-finale et finale réunies et un succès acquis alors que tout aurait dû s'arrêter dès les poules.


Le désamorçage venu d'ailleurs qui sauve NiP d'une élimination en phase de poules

La route de 2014 ne sera pas forcément moins tortueuse. Si les Suédois se sortent cette fois-ci tranquillement des poules, 16-12 contre les Allemands de Berzerk puis 16-5 contre les Français d'Epsilon, l'arbre est plus compliqué. Le vieil ennemi Titan est là dès les quarts de finale et il faudra trois cartes pour que les NiP en viennent à bout, 16-12 / 9-16 / 16-9, grâce à un f0rest de gala à 75 frags. En demi-finale contre HellRaisers, c'est friberg qui revêt sa cape de super-carry et permet aux siens de passer en finale avec 68 frags et un 2-1 encore serré, 16-9 / 11-16 / 16-13. Sa quadruple ouverture pour dégager le chemin vers la victoire lors du dernier round est d'ailleurs devenue célèbre. Lors de l'affrontement final, Na'Vi ne pourra rivaliser que sur une carte et tombera finalement après un overtime, 16-5 / 19-16.

Dans le même amphithéâtre que sept mois plus tôt, là où ils avaient perdu la première finale de Major contre fnatic à la surprise générale, lors de la DH Winter 2013, les ninjas se vengent (un peu) et confirment leur mainmise sur l'édition estivale du plus grand festival de jeux vidéo du monde.

 

fnatic à Katowice 2015 et 2016

Le doublé de fnatic à Katowice en 2015 et 2016 est bien représentatif de la domination de l'équipe suédoise sur ces deux périodes. Lors de sa première victoire, fnatic est sans réel conteste la meilleure équipe du monde. Même si LDLC, devenue EnVyUs, s'accroche, les Suédois réalisent un début d'année 2015 très bon avec deux victoires à la ClutchCon et aux IOS Pantamera. Seuls les X-Games leur ont échappé. En ce temps-là, Katowice était encore un Major. Et la line-up d'olofmeister a une revanche à prendre dans ce type de tournoi après la polémique de la DH Winter 2014 et ce fameux boost jugé illégal, qui l'avait obligé à déclarer forfait en quart de finale alors qu'elle bénéficiait du statut de grande favorite.

fnatic arrive donc en Pologne pour mettre les pendules à l'heure et s'accaparer le titre qui lui manque pour définitivement asseoir sa supériorité. Elle ne lâche que dix rounds en poules contre Vox Eminor et Na'Vi, puis profite d'un tirage favorable en quart pour éliminer la surprise PENTA sans difficultés, 2-0. Dans le dernier carré, Virtus.pro se dresse sur la route vers la coupe. Dans leur jardin, les Polonais vont tenir la distance sur Cbble, première carte, et pousser jusqu'au 15-15 pour le plus grand plaisir du public. Mais ils craquent ensuite à 19-17 puis s'effondrent en défense sur Mirage, seconde carte, pour s'incliner une nouvelle fois, 16-8. fnatic débarque en finale de Major sans avoir perdu une seule carte et va devoir faire face, pour la troisième fois dans cette situation, à un adversaire qu'elle connaît par cœur : Ninjas in Pyjamas.

Deux mois plus tôt, ce sont les ninjas qui avaient poussé fnatic vers la sortie aux X-Games après une demi-finale dantesque gagnée 16-14 / 14-16 / 16-12. À Cologne 2014, c'était encore ce maudit rival suédois qui avait privé fnatic d'un second titre en Major en la battant en finale. Il y a des comptes à régler et la Spodek Arena de Katowice est l'endroit parfait pour cela. Cet affrontement va être épique dès la première carte, Dust2, remportée 16-14 par fnatic après un money-time marqué par les rushs au TEC-9 et le niveau stellaire d'olofmeister.


Tchou tchou, "The TEC-9 Train" va entrer en gare voie A

NiP reviendra à hauteur en s'emparant de Cache, 16-10, mais devra se contenter d'un side terro poussif sur Inferno, dernière map. fnatic bascule en attaque en menant 11-4, puis passe à 14-4 et même 15-8. Les ninjas survivront à un 2vs4, puis à un 1vs2 clutché par friberg, mais la persévérance de pronax et ses hommes sera finalement récompensée. Ils gagnent au 29ème round, 16-13, et remportent ce Major.

Un an plus tard, pronax n'est plus là, dennis a pris sa place. Mais fnatic gagne toujours. En fait, fnatic gagne même encore plus. Lorsqu'elle arrive à Katowice en mars 2016, elle a disputé cinq lans avec dennis... et a remporté les cinq. C'est peu dire que le costard de favori lui revient de droit. Elle fait un quasi sans faute en poules avec quatre victoires et un seul revers, contre les Brésiliens de Luminosity. Cela l'oblige tout de même à devoir disputer un quart de finale. Elle retrouve Virtus.pro, sauf que les Polonais ne sont pas en forme et la rencontre dégénère vite en boucherie, 16-5 / 16-8. La demi-finale est plus accrochée mais Astralis est encore un peu tendre et n'arrive à gagner qu'une carte sur trois. Les Suédois mettent les deux autres dans leur poche et rejoignent la finale où Luminosity, sortie vainqueur d'un magnifique match contre Na'Vi, les attend.

À cette époque, les Brésiliens sont en pleine ascension mais n'ont encore rien gagné de significatif. Katowice, même si ce n'est plus un Major, reste toujours un premier trophée sympathique à mettre sur son étagère. Alors Luminosity va tout donner et prendre rapidement la tête. En fait, l'équipe sud-américaine va même rouler sur fnatic sur Overpass et mener 12-3, puis 13-3 après le pistol round suite à un superbe 1vs2 de fnx. Mais les Suédois ne sont pas considérés comme les meilleurs du monde pour rien. Ils vont mettre le forcebuy au round suivant et entamer leur remontée. Quarante minutes plus tard, ils se lèvent en souriant : la première map est pour eux, 19-17.

Cache ne sera qu'une formalité, 16-3, mais la finale est en Bo5 et le public a droit à un peu de rab. Les supporters brésiliens reprennent espoir quand leur équipe mène à nouveau 12-3 sur Inferno, mais fnatic refait le coup une seconde fois : elle sort le comeback quand il le faut et conclut en overtime, 19-15. 3-0, le score est sévère pour Luminosity mais personne ne pouvait empêcher fnatic d'aller cueillir son deuxième titre de rang à Katowice.

 

SK Gaming à l'ESL One Cologne 2016 et 2017

Considérée comme la cathédrale de Counter-Strike, la Lanxess Arena de Cologne est devenue iconique depuis sa première apparition en 2015. Quatre tournois s'y sont déjà déroulés, dont deux Majors, et le lieu est l'un de ceux ayant le plus de chance de revenir d'une année sur l'autre. Dans ce contexte, une équipe a déjà réussi le doublé : SK Gaming, en 2016, lorsque Cologne était encore un Major, et 2017.

Son premier succès lui permet même de s'imposer pour la deuxième fois consécutive en Major puisque la line-up avait déjà remporté le premier de 2016, la MLG Colombus, mais sous les couleurs d'une autre structure, Luminosity. Ce triomphe, le premier pour elle à l'international, lui avait ouvert la voie d'une saison royale et en arrivant en Allemagne, FalleN et ses hommes font partie des grands favoris. Ils ne vont pas manquer le coche dans la poule de la mort en sortant G2 16-11 puis FaZe 16-6. Face aux surprenants FlipSid3 en quart de finale, les SK ne se font pas surprendre et passent 2-0 malgré un overtime sur Nuke, seconde carte.

La seule frayeur de cette édition pour eux sera en demi-finale contre Virtus.pro. Toujours au rendez-vous en Major, les Polonais résistent à la machine coldzera et s'emparent de la première map, Cbble, 19-17, après une rude bataille. Mais leur adversaire réagit de suite sur Nuke en réalisant un side CT splendide, 12-3, bien aidé toutefois par le fail de pasha au pistol round. SK conclut 16-5 et sur Mirage, pour l'affrontement final, c'est encore une fois sa défense qui prendra le dessus. Menée 6-9 à la pause après son side d'attaque, l'équipe sud-américaine inflige un 8-1 à Virtus.pro pour repasser devant et terminer 16-12. La finale sera, pour la première fois en Major, anecdotique : Team Liquid, invitée surprise, subit la pression et s'écroule totalement. SK balaie les Américains 16-7 / 16-6 et accroche Cologne à son palmarès.


Sacré MVP de la compétition, coldzera était injouable à Cologne 2016

L'édition 2017 de cet ESL One est différente. D'abord, ce n'est plus un Major. Ensuite, le Major, justement, a lieu une semaine plus tard. Certains préfèrent donc faire l'impasse sur Cologne, comme Astralis, et ceux qui participent ne comptent pas y dévoiler tout leur jeu. Cette ambiance particulière ne réussit pas aux SK, venus avec un nouveau joueur, felps, qui a remplacé fnx. Space Soldiers surprend les Brésiliens au premier match, puis G2 parvient aussi à prendre le dessus sur eux au quatrième. Entre temps, la bande de fer a vaincu Virtus.pro et North, mais elle doit donc tout de même jouer un match décisif. Heureusement, fnatic se troue complètement et SK en vient facilement à bout, 16-6.

Pour l'arbre, ce sera le Brésil contre les structures américaines. OpTic est la première à défier SK, en quart, mais doit s'incliner en trois cartes après avoir pourtant brillamment remporté la première, 16-10 / 9-16 / 7-16. FaZe est la deuxième, en demie, mais n'arrive pas à faire aussi bien qu'OpTic. Elle se fait détruire sur Overpass, 4-16, et finit par lâcher la rencontre en overtime sur Cache, 16-19, après avoir vainement sauvé deux rounds de match dans les 30 rounds réglementaires. Cloud9 est la troisième, et la dernière, en grande finale. Personne n'attendait vraiment les Américains à ce niveau mais ils vont monter en puissance tout au long de la finale, jouée en Bo5. Le truc, c'est que même en s'améliorant sur chacune des cartes, ils n'arriveront jamais à atteindre les 16 rounds avant SK. Les Brésiliens l'emportent 16-9 / 16-12 / 16-14 et restent maîtres des lieux.

Malheureusement pour eux, ils échoueront ensuite dix jours plus tard en quart de finale du PGL Major, battus... par Astralis, qui n'était volontairement pas venu à Cologne pour mieux se préparer pour le Major. Mais bon, Astralis perdra au tour suivant contre Gambit alors, tout compte fait, gagner Cologne valait sans doute bien le coup pour SK.

 

Ninjas in Pyjamas aux IEM Oakland 2016 et 2017

Lancés en 2016, les IEM Oakland ont été remplacés par les IEM Chicago en 2018. Si cette étape ne revient plus à l'avenir, alors les Ninjas in Pyjamas resteront les seuls à avoir leur nom gravé sur ce trophée. Lors des deux éditions, alors que personne ne les attendait vraiment, ce sont eux qui à chaque fois ont réussi à se frayer un chemin jusqu'au titre.

La première fois, Oakland est leur tournoi de reprise avec pyth. Le dernier arrivé dans la line-up, début 2016, avait dû arrêter de jouer quelques temps en raison d'une blessure. Appelé en remplaçant pendant plusieurs semaines, Maikelele avait alors fait forte impression, aidant même NiP à sécuriser un titre aux finales SL i-League S2. Mais la structure tient ses engagements et fait revenir pyth lorsque celui-ci est remis, comme prévu, soit juste avant le début des IEM.

Aux États-Unis, les ninjas ne sont pas flamboyants pendant la première phase mais avec trois victoires et deux défaites, contre SK et FaZe, ils rejoignent tout de même les quarts de finale. Immortals ne sera qu'une formalité, 16-9 / 16-4, et les choses sérieuses recommencent en demi-finale contre FaZe. NiP se laisse remonter sur Nuke après avoir pourtant inscrit dix rounds en attaque et doit attendre l'overtime pour conclure 19-15 et prendre l'avantage dans cette série. FaZe répond sur Train, 16-10. Tout se décide sur Overpass et une nouvelle fois, les Suédois prennent les devants, 9-6 en attaque, mais FaZe grignote peu à peu son retard. Ce n'est qu'à 16-13 que GeT_RiGhT et ses coéquipiers peuvent respirer : les voilà en finale.

Une respiration assez courte puisque ce sont les Brésiliens de SK, double vainqueurs de Major cette année-là, qui les attendent. La première carte est expéditive, 16-4 pour SK. NiP laisse passer l'orage et se réveille sur Cache : 10-5 en attaque puis un dernier sursaut à 13-13 afin de conclure 16-14. Un partout. Et Cbble va être un copié-collé de Cache. Les ninjas carburent en attaque, 10-5, se relâchent en défense, 12-14, mais se remettent dans le match pile quand il faut pour inscrire les quatre derniers rounds et s'imposer de justesse. Oakland les sacre une première fois.

Ils viennent défendre leur titre l'année suivante après avoir passé des derniers mois bien compliqués. Ils n'ont pas réussi à se qualifier en Major et ont dû se séparer d'un de leurs membres historiques, friberg. Invités en tant que tenants du titre, les ninjas ne font pas les malins mais vont pourtant réussir une phase de poules quasi parfaite. Quatre succès, un seul revers contre SK, et ils sont propulsés directement en demi-finale. Ils vont y retrouver leur bourreau des groupes, mais aussi leur victime de la finale 2016, SK Gaming. Cette fois, NiP s'empare d'Overpass, 16-9, lâche Cache, 8-16, et est à la lutte sur Inferno. Après 25 rounds disputés, un flank "Get_RiGhTesque" de l'ancien meilleur joueur du monde lors d'un 3vs3 offre à NiP quatre rounds de match. Le premier sera le bon, les ninjas ont rendez-vous en finale pour tenter de garder leur bien.

Et cette finale, ce sera contre FaZe. Si NiP veut conserver son titre, il faudra battre les mêmes adversaires qu'en 2016 dans le dernier carré. Sauf que cette fois, FaZe compte NiKo, GuardiaN et olofmeister dans sa line-up. Ce n'est pas ça qui effraie les Suédois et la finale, en Bo5, prend des allures de ping-pong : 16-10, 7-16, 16-10, 6-16. Deux cartes partout et Cache à jouer. Cette dernière map reste serrée jusqu'à 9-9, puis les ninjas sortent les barbelés et commencent à enchaîner les rounds en défense. FaZe n'en mettra plus qu'un seul histoire que NiP l'emporte sur un triple 16-10 en sa faveur bien propre au tableau d'affichage. Le shuriken suédois continue de briller dans le ciel d'Oakland et si l'ESL ne se décide pas à se retourner dans cette ville un jour, il pourrait bien y rester pour toujours. 


NiP gagne encore, et GeT_RiGhT est content

 

Les doublés individiuels

Au fil des transferts, certains joueurs ont aussi réussi à faire le doublé sur un tournoi, mais avec des équipes complètement différentes. Cinq d'entre eux sont ainsi revenus triompher là où ils avaient déjà gagné un an plus tôt, mais sous d'autres couleurs.

Le premier a été felps, à la DreamHack Summer. En 2016, il s'y impose avec Immortals en faisant déjouer la Suède dans l'arbre : GODSENT est battue en demie, NiP en finale. L'année d'après, l'espoir brésilien a changé de braquet et porte le maillot SK Gaming. Aux côtés des références de son pays, il va réitérer son résultat malgré une défaite contre ses anciens coéquipiers en phase de poules. SK sort en deuxième position, écarte CLG pour atteindre la finale et y bat fnatic, 2-1. Et felps en profite pour glâner son deuxième titre d'affilée à Jönköping.

Il sera rejoint six mois plus tard par Zeus qui réalisera la même chose mais avec la version Winter de la DreamHack. Évincé de chez Na'Vi après l'été 2016, Zeus arrive en Suède un mois et demi plus tard avec Gambit, sa nouvelle formation. Il renvoie d'abord les Américains chez eux en sortant OpTic et Cloud9 en poules, avant de taper les locaux de GODSENT en demi-finale puis les surprenants Renegades en grande finale.

Un an plus tard, revenu chez Na'Vi, il va, exactement comme felps, perdre contre son ex-équipe en poules, cette fois-ci après un match à rallonge, 28-31. Rien de grave, Na'Vi passe quand même dans l'arbre final et dispose d'EnVyUs puis de mousesports pour être sacrée. D'ailleurs, ces deux fois où Zeus a gagné le dernier tournoi DreamHack de l'année, il a par la suite vécu de très bons mois : victoire en Major avec Gambit, et saison très réussie avec Na'Vi, marquée par plusieurs succès de poids à l'ESL One Cologne ou aux BLAST Pro Series Copenhague. Le leader-in-game qui l'emportera cette année pourrait donc voir sa victoire comme un bon présage pour la suite.

Un autre à avoir réussi le doublé est GuardiaN, dans la ville de New York, lors de l'ESL One. En 2016, il participe au premier grand succès de Na'Vi sur CS:GO, ainsi qu'au premier de "l'ère s1mple" dans la structure, deux mois après l'arrivée de ce dernier. La line-up finit la ronde suisse invaincue avant de prendre le dessus sur Team Liquid en demie puis Virtus.pro en finale. GuardiaN finira en pleurs au micro de Redeye lors de l'interview post-match. Son émotion sera un peu moindre l'année suivante lorsqu'il triomphera de nouveau, cette fois-ci avec FaZe Clan. Il faut dire que ce cinq international, formé quelques semaines auparavant, n'aura pas fait dans la dentelle. 16-5, 16-6, 16-4, 16-3, 16-3, 16-4, et tout de même un 16-14 pour montrer qu'il reste humain. Et les adversaires s'appelaient Virtus.pro, Astralis, Cloud9 et Liquid. GuardiaN aura donc gagné deux fois de suite l'ESL One New York mais ne réussira pas le triplé puisqu'il sera éliminé dès les poules de l'édition 2018, perdant par la même occasion son premier match dans la grosse pomme après deux ans d'invincibilité.

Et enfin, Happy et RpK ont donc tout juste réussi cet exploit en remportant deux fois d'affilée la DreamHack Atlanta. Au cœur d'une saison 2017 noire pour EnVyUs, il y avait eu ce petit rayon de soleil au mois de juillet. Malgré une défaite contre Heroic en poule et la perte de la première carte en demi-finale face à Renegades puis en finale lors des retrouvailles avec Heroic, l'équipe française avait su garder son sang-froid pour revenir à hauteur puis terrasser son opposant sur la dernière carte à chaque fois. En 2018, beaucoup de choses ont changé : EnVyUs a quitté la France, Vitality est arrivée sur la scène Counter-Strike, et une équipe inédite s'est installée dans l'écurie. RpK et Happy sont toujours réunis et pour leur première sortie avec leur nouveau maillot, ils retrouvent Atlanta. Encore une fois, ils perdent un match de poule, contre Ghost. Encore une fois, ils sont menés en demi-finale, face à compLexity. Et encore une fois, ils parviennent à surmonter tous ces obstacles pour rejoindre la finale et, cette fois, plier l'affaire de manière très sèche contre Luminosity, 16-4 / 16-6. La coupe de la DreamHack Atlanta reste en France. Happy et RpK, comme seulement quelques autres avant eux, conservent leur bien.

La structure change, les coéquipiers aussi, mais Happy et RpK gagnent toujours à Atlanta

Merci à Neysta pour la bannière

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