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Finales WESG 2016 : Pourquoi faut-il regarder ?
À partir de demain va commencer le plus gros tournoi à avoir jamais eu lieu dans l'histoire de Counter-Strike. Et, soyons honnêtes, tout le monde s'en fiche un peu. 1 500 000 $ en jeu, et pourtant, les finales WESG n'intéressent pas grand-monde. Il faut dire qu'entre son placement dans le calendrier – moins de deux semaines avant le prochain Major – et le peu de grands noms présents, rien ne joue vraiment en la faveur du tournoi chinois. Malgré tout, des milliers de petites paires d'yeux scruteront Changzhou à partir de jeudi. Mais pourquoi exactement ?
Parce que c'est la rentrée !
Voilà une raison qui marche en septembre et dont on peut se resservir sans problèmes quatre mois plus tard. La trêve de Noël a permis à tous, joueurs comme spectateurs, de faire une bonne coupure, mais il est temps de se remettre au travail, jeu pour les pros, visionnage pour nous. Pour beaucoup, ces finales WESG seront l'occasion de se remettre dans le bain après parfois plus d'un mois sans tournoi, comme c'est le cas pour Virtus.pro, qui n'a plus joué de match officiel depuis le 1er décembre.
Évidemment, impossible de ne pas penser au Major : ces finales constituent un entraînement parfait pour VP, EnVyUs et GODSENT, les trois équipes que l'on retrouvera à Atlanta fin janvier (les ex-dignitas, désormais North, ayant déclaré forfait pour ce tournoi, déclarant justement vouloir privilégier la préparation pour le Major). Elles tiennent là l'occasion de peaufiner leurs derniers réglages, même s'il faut sans doute être un peu naïf pour croire qu'elles vont dévoiler leur futur plan de jeu pour le tournoi de Valve, pour peu qu'il y en ait un.
En dehors de ces gros poissons, des lines-up comme Space Soldiers (avec MAJ3R), Epsilon, Kinguin voire même VG.CyberZen seront intéressantes à observer, pour voir si cette année peut leur permettre de franchir un palier en grimpant un peu plus haut que le subtop dans lequel elles évoluent depuis maintenant un moment.
Snax et TaZ vont retrouver le devant des projecteurs (crédit photo : HLTV)
Parce qu'EnVyUs représentera les couleurs bleu-blanc-rouge
La compétition n'aurait pas la même saveur sans une équipe tricolore à supporter, et c'est cette fois EnVyUs qui s'y colle. Les Français avaient remporté leur billet en octobre dernier après avoir notamment battu Astralis, pour le premier tournoi disputé avec SIXER. Trois mois plus tard, il est venu le temps de rentabiliser cette qualification en tentant de décrocher l'une des huit premières places de l'événement, les seules rapportant du cashprize (800 000 $ pour le premier, 10 000 $ pour les quarts de finaliste).
La tâche ne sera cependant pas facile puisque les Boys in Blue ont écopé de la poule la plus relevée, et de très loin. Avec Virtus.pro, .Russia et Epsilon à jouer dès cette première phase, il n'y aura pas vraiment droit à l'erreur. Même si les trois premiers se qualifient pour l'arbre final, un faux pas pourrait vite être catastrophique et entraîner une mauvaise dynamique, surtout vu le nombre de matchs à jouer en tout (cinq Bo2, soit dix cartes à disputer en poules).
Qualifiée de justesse pour le Major avec trois victoires pour deux défaites, la line-up déclarait à cette occasion "On doit changer tout notre jeu". Pas sûr qu'avec cette période de pause cela ait vraiment pu être mis en place, d'autant que les rumeurs de shuffle n'ont pas dû arranger les choses. À voir si les mots évoqués plus haut vont donc rester des paroles en l'air, ou si quelque chose a vraiment changé dans la manière de jouer des Français.
La poule de la mort attend les joueurs nV en Chine
Parce que GODSENT peut confirmer en lan En fait, GODSENT est forfait
Mais bon, si certains veulent lire quand même !
Quatre mois de tournois ratés, de critiques venant de tout côtés, de résultats frisant le très mauvais. Et après la tempête, le beau temps : GODSENT a géré d'une main de maître la qualification au Major, alignant un triple 16-11 contre G2, dignitas et HellRaisers pour valider son ticket pour les studios de l'ELEAGUE et sauver un second semestre 2016 catastrophique jusque-là.
Ces trois victoires ont refait basculer l'écurie suédoise dans le camp des formations qui font peur, et qui peuvent battre tout le monde une fois lancées. La question est maintenant de savoir jusqu'à quand va-t-elle garder ce rythme. Au vu de sa défaite contre PRIDE lundi soir lors de la qualification pour la DH Las Vegas, on est tenté de dire pas bien longtemps. Mais c'était sur internet, et les lans sont toujours une autre affaire. Les finales WESG vont être un bon moyen de voir si, oui ou non, GODSENT peut confirmer son statut d'équipe dangereuse.
Sa poule est juste piégeuse comme il faut, sans grand favori mais avec pas mal de formations qui peuvent vite s'emballer si on ne les calme pas tout de suite (Space Soldiers, Kinguin) et d'autres plus exotiques qui pourraient surprendre, comme Bravado. La passer sereinement mettrait tout le monde en confiance et pourrait permettre au cinq suédois d'aller très loin dans le tournoi. La question est donc très simple : va-t-on avoir droit à l'équipe qui perd en ligne contre du subtop polonais, ou à celle qui bat en lan trois équipes du top 15 mondial à la suite ?
Après avoir assuré à la qualif. ELEAGUE, GODSENT a les moyens de continuer sur sa lancée (crédit photo : HLTV)
Parce qu'il y a des affiches qu'on ne reverra jamais
Aussi grands amateurs ou vétérans de Counter-Strike que soient certains, pas sûr qu'ils aient déjà assisté à de telles rencontres dans le passé. Alors, qui est tenté par un petit match entre Chiliens et Kazakhs (k23 - rEAK) ? Entre Colombiens et Hongkongais (Colombie - ENZO) ? Entre Malaisiens et Turcs (JYP Gaming - Dark Passage) ? Autant d'affiches qui laissent rêveurs, non ?
Non, vraiment ?
Bon, l'avantage de ces finales, c'est qu'elles permettent à des équipes du monde entier de participer à un événement international, avec des moyens et une production qui (espérons-le) seront à la hauteur. Des joueurs vont sûrement passer les plus belles heures de leur carrière vidéoludique en Chine, disputer une lan exceptionnelle, et ça, c'est beau.
Le revers de la médaille, c'est que pour nous spectateurs, cette phase de poules va sans doute s'avérer un peu longuette. Certains apprécieront de voir des pseudos et des têtes inconnus, mais la plupart ne devraient pas être intéressés par ces mêmes nouveautés. Les Bo3, à partir de samedi, amèneront sûrement un peu plus de spectacle et devraient mettre tout le monde d'accord. Surtout si une équipe française est encore de la partie.
Quelques chiffres...
20 : Le nombre de nationalités représentées parmi les 120 joueurs du tournoi.
156 : Le nombre de cartes qui seront jouées au maximum cette semaine. En comparaison, lors du premier Major, ce nombre était de 41.
160 000 $ : La part du cashprize attribuée à un joueur gagnant (800 000 divisé par 5), sans prendre en compte ce que peut prélever la structure. C'est plus que ce qu'ont gagné Ex6TenZ et Maniac réunis en cashprize dans toute leur carrière.
~ 53 % : Le pourcentage du cashprize total que prendra l'équipe gagnante. La deuxième en gagnera environ 26 %, et la troisième environ 13 %. Pendant ce temps-là, 16 formations repartiront avec 0 % de ce même cashprize.
Le cashprize | Le planning d'EnVyUs |
800 000 $ 400 000 $ 200 000 $ 4. 60 000 $ 5/8. 10 000 $ |
Jeudi 12 janvier :
Vendredi 13 janvier :
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À noter que les GOTV des matchs ne seront pas publiques, et seuls les deux streams officiels permettront de suivre le tournoi. Cela signifie que sur les six rencontres jouées en parallèle à chaque fois lors des poules, deux uniquement seront visibles. Croisons-donc les doigts pour qu'EnVy soit streamé le plus possible !