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Vidéos - Interview et ambiance
 
 


Qui franchira la deuxième étape de l’ELEAGUE Boston Major ?

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La première phase de l’ELEAGUE Major, le "New Challengers Stage" (anciennement "Major Qualifier"), s’est terminée dans la nuit de lundi à mardi. Celle-ci a départagé les équipes les plus solides, les plus tenaces, les plus surprenantes des autres, qui rentrent à la maison. Les élues vont donc pouvoir disputer le "New Legends Stage", puis éventuellement le "New Champions Stage", les deux dernières étapes anciennement considérées comme étant le Major.

On vous le disait il y a une semaine : cette première phase, maintenant intégrée dans le Major à part entière, n’était pas à négliger, et les surprises, positives comme négatives, ont d’ailleurs été au rendez-vous. Que ce soit Cloud9 semblant vraiment au-dessus du lot, la défaite de FaZe face à Vega Squadron, la qualification laborieuse de Natus Vincere et surréaliste de Quantum Bellator Fire ou encore l’élimination presque tragique de Team EnVyUs, cette première étape a été riche en compétition et en rebondissements. On vous en a d’ailleurs fait un petit récapitulatif presque sentimental.

Il est maintenant temps d’aller de l’avant, et de "poser ses yeux sur le titre", comme diraient les Saxons. La phase que toute la scène attendait depuis maintenant de nombreux mois est enfin là, et nous vous avons concocté une petite preview cherchant, comme la précédente, à déterminer qui franchira la deuxième étape de l’ELEAGUE Boston Major. Trêve de bavardages, passons aux choses sérieuses.

 

Même si elle jouera avec João "felps" Vasconcellos, bien audacieux celui qui ne verrait pas SK Gaming passer la ronde suisse, voire soulever le trophée au bout de la route. Après tout, l’équipe, à un joueur près, a globalement dominé la scène CS:GO ces deux dernières années. De plus, quand ils remportent huit des neuf finales qu'ils ont disputées dans l’année, on pourrait presque se dire qu'un titre de plus ou de moins ne dérangera pas forcément Fallen & Co. Autrement dit, les Brésiliens n’ont rien à prouver, pas grand-chose à perdre, et il est même fort probable que felps, qui, rappelons-le, reste un très bon joueur qui a passé neuf mois au sein de la structure allemande, aborde l’événement libéré. S’il existe une équipe capable de gérer ce genre de contretemps, c’est bien SK Gaming.

 

Pour la deuxième meilleure équipe du monde, l’étape franchie n’était finalement qu’un entraînement. Difficile de crier au scandale ou à l’abus de confiance en soi, surtout quand on sait à quel point la line-up est bourrée de talent. Mis à part le leader in-game, les joueurs ont d’ailleurs tous fini dans le top 20 HLTV de l’année. Pour FaZe Clan, les choses sont claires : là où on parlait d’entraînement la semaine dernière, on parlera d’échauffement cette semaine, et c’est seulement dans l’arbre que le vrai tournoi débutera. FaZe aura sans doute tiré des leçons de son match serré contre Team Liquid et de sa défaite contre Vega Squadron, et ne devrait donc ne plus se faire surprendre. On irait presque jusqu’à dire que FaZe préfèrerait jouer cette ronde suisse-ci que la précédente.

 

Il y a un an moins onze jours, Astralis était sacrée championne de l’ELEAGUE Major 2017. L’équipe est restée à la première place mondiale pendant cinq mois, ce qui, dans un calendrier où chaque semaine ou presque est rythmée par un tournoi d’envergure, est remarquable. La seconde partie de l’année a été moins rose pour les Danois, d’ailleurs surpris par Gambit en demi-finale du dernier Major, qui se sont tout de même maintenus dans le top 5 mondial jusqu’à aujourd’hui. Toutefois, l’équipe a terminé l’année 2017 sur trois tournois marqués par l’absence de Nicolai "device" Reedtz, inopérationnel pour raisons médicales. Celui-ci n’aura donc sans doute pas pu s’entraîner aussi efficacement qu’il l’aurait voulu, et le changement opéré par le cinq, qui consiste à conférer l’Arctic Warfare Police (AWP pour les intimes) à Peter "dupreeh" Rasmussen ne devrait pas forcément arranger les choses. Malgré cela, l’équipe est connue pour être très constante, et il y a fort à parier que la réunion entre le meilleur joueur danois et ses anciens coéquipiers ravive la flamme qui fait les grandes écuries.


karrigan bien armé pour la conquête de son premier Major avec FaZe (Photo : ELEAGUE)


A une frayeur près dans un match qui a marqué les esprits face à Vega Squadron, les seuls Français encore en lice ont assumé leur statut de favori lors de la phase précédente et se sont qualifiés confortablement. Comme le disait NBK, en dehors de deux sides, tout s'est déroulé comme prévu, et, a priori, il n’y a pas de raison pour que cela change. Ceci est d’autant plus vrai dans la mesure où G2 Esports a tendance à se montrer inconstante face aux moins bonnes équipes, qui ont donc été éliminées : autrement dit, à l'exception de certaines, les équipes restantes sont d’une autre trempe, ce qui n’est pas pour déplaire aux hommes de Richard "shox" Papillon. Ce dernier est d’ailleurs revenu au rôle dans lequel il s’est épanoui de par le passé, à savoir le lurk, et qui nous a fait voir des clutchs inoubliables, d’ailleurs réitérés la semaine dernière. Pour G2, passer la ronde suisse ne devrait pas se révéler trop compliqué : finalement, les seuls adversaires des Français sont eux-mêmes, encore et toujours.

 

Si on vous avait dit il y a six mois que Cloud9, grâce à la venue de deux joueurs américains, allait se hisser aux portes du top 5 mondial et s’y stabiliser, l’auriez-vous cru ? Une fois les yeux frottés et écarquillés, force est de constater que le rêve américain est bien réel. Et celui-ci a même été revu à la hausse, puisque Tarik "tarik" Celik se voit capable de gagner le Major. Rien que ça. Cette considération n’est pas totalement folle, puisque Cloud9 a très bien géré ses trois matchs dans la phase précédente et que ses résultats des derniers mois sont solides. Le passage au niveau supérieur ne devrait pas trop handicaper les Américains, qui ont petit à petit développé un map pool stable. A moins de rencontrer FaZe, sa bête noire, l’équipe du nuage a plusieurs cartes à jouer (dans les deux sens du terme) contre n’importe qui.

 

Difficille de dire que North fait partie des gros favoris pour remporter ce Major, ce parce qu’elle n’a décroché aucun titre majeur l'année dernière. Toutefois, il est également difficile de dire que North n'est pas capable d'aller loin à ce Major. L'équipe parvient à se maintenir parmi les meilleures formations du monde parce que, plus que d'autres équipes du même niveau, elle bat généralement les plus faibles qu’elle. Les finales de la sixième saison de l’ESL Pro League, où North a complètement perdu le nord, sont plutôt l’exception qui confirme la règle qu’un signe de déclin de l’équipe. Avec son map pool solide, un leader connu pour être parmi les meilleurs tacticiens du jeu et des joueurs qui peuvent être très explosifs, North a toutes les clés en main pour tirer son épingle du jeu de la ronde suisse. Comme le réel test, si l’équipe se qualifie, se jouera aux playoffs, il s’agirait pour les Danois de ne pas se faire surprendre, à commencer par une certaine équipe appelée Vega Squadron au premier tour.

 


G2 Esports est bien partie pour être la première équipe française Légende depuis la DH Cluj

 

Elle est incontournable : seule structure à avoir remporté trois Majors, et seule équipe à compter deux joueurs les ayant gagnés, fnatic est une grande habituée des Majors. Le cinq suédois a été très solide en ligne sur la seconde partie de l’année, et a réalisé de belles choses pour une line-up qu’on n’attend plus sur les podiums mondiaux. Certains joueurs de fnatic sont connus pour être d’une stabilité mentale à toute épreuve, ce qui, un temps, leur permettaient des comebacks d'anthologie. Toutefois, le manque d’expérience de Maikil "Golden" Selim pourrait être un frein à fnatic. Mais l'équipe possède l’expérience et des individualités caractéristiques, qui devraient donc lui permettre de s’en sortir dans un premier temps.

 

Au "New Challengers Stage", mousesports s’est immédiatement hissée dans le club des équipes à deux victoires, mais il lui a fallu un petit retour à la réalité face à Cloud 9, 5-16, et un match assez spectaculaire face à Space Soldiers, concédé 17-19, pour en avoir marre de ne pas se qualifier, ce qu’elle a finalement fait face à Renegades, 16-04 s’il vous plaît. A part Martin "STYKO" Styk, tout le monde semble en forme au sein de la structure allemande, à des niveaux où on ne les attendrait peut-être pas. Il va sans doute falloir en demander plus à Tomáš "oskar" Štastný et Miikka "suNny" Kemppi pour que mousesports s’en sorte, mais si l’équipe se contente d’avoir ses joueurs au rendez-vous sans forcément faire plus, elle devrait pouvoir passer.

 

Répéter la même chanson à chaque fois deviendrait presque lassant, et c’est pourtant également cette répétition qui fait que la chanson reste toujours intéressante : soit Virtus.Pro brillera, soit Virtus.Pro s’écroulera. L’équipe est capable de sortir de nulle part au dernier Major ou à l’EPICENTER 2017, comme s’écrouler respectivement un mois après à la DreamHack Masters Malmö ou aux finales WESG Europe et CIS. VP a, comme depuis toujours, ce qu’il faut pour écraser n’importe qui, ce qui lui vaut leur surnom de "plow" ; le seul challenge est donc de trouver comment enclencher ce mode dans le programme. Omettre de dire que les Polonais se réveillent toutefois toujours en Major serait leur faire injustice : l’équipe a en effet, en moyenne, un des meilleurs palmarès en Major du monde (si ce n’est le meilleur). L’obstacle principal devrait être la ronde suisse, pour lequel il faudra être réveillé dès le début. Après cela, on peut compter sur ceux que l’on surnomme, avec un mix d’admiration et d’affection, les papys du jeu, pour faire très mal dans l’arbre. S’ils se réveillent.

 

Le tenant en titre du Major n’est pas forcément une équipe que l’on voit réitérer l’exploit, mais ce n’est pas pour autant que l’on peut complètement exclure Gambit de nos pronostics. Premièrement parce que, si Gambit a gagné le Major, c’est en partie parce qu’elle est sortie de nulle part, ce qu'elle réitère après avoir disputé seulement deux tournois importants depuis le Major. Deuxièmement parce que le rôle de leader in-game a été pris par Mihail "Dosia" Stolyarov, ce qui devrait permettre au duo Dauren "AdreN" Kystaubayev & Abay "Hobbit" Khasenov de reprendre du service. Enfin, parce qu’on sait que l’équipe à majorité kazakh est capable de revenir de situations compliquées et de jouer des matchs haletants. Comme par exemple le 31-28 à la DreamHack Winter 2017 de décembre contre Natus Vincere, qu’elle retrouvera d’ailleurs au match d’ouverture. Ceux qui sous-estimeront la formation tenante du titre s'en mordront les doigts.

 


Un titre impossible à défendre pour AdreN, MVP du dernier Major ? (Photo : PGL)


Premier Major, première étape réussie avec succès. Mis à part le dérapage de départ contre Sprout, Space Soldiers s’est qualifiée en deuxième position. Ce résultat n’est toutefois pas la pleine vérité, dans la mesure où l’équipe a eu des matchs serrés, notamment contre Misfits et en temps additionnel contre mousesports, ce qui donne une faible différence de rounds, du nombre de 7. Autrement dit, soit la line-up turque ne domine pas ses matchs, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose, soit les soldats de l’espace ne lâchent jamais, ce qui est une très bonne chose, si ce n’est la marque des grands. L’équipe semble être sur une bonne dynamique actuellement, et il ne serait donc pas surprenant de la voir rivaliser avec le bas du panier, voire en accrocher le haut.  

 

Il va falloir s’habituer à considérer Vega Squadron comme une habituée des Majors. L’équipe a fait plus que mal pendant l’étape de la semaine dernière, puisqu’elle a été à un round de battre G2 et de se qualifier pour l’étape qui va suivre avec un score de 3-0 en ronde suisse, mais qu'elle a surtout démoli FaZe sans aucun respect, 16-06. Son style de jeu hyper-agressif, en T comme en CT, a beaucoup surpris et a semblé porter ses fruits face à chaque équipe qu’elle a affrontée. Il semble difficile de voir des formations plus expérimentées et en place telles que SK, Astralis ou North se faire surprendre par ce qui semble être la relève russe, mais, avec Vega Squadron, il faut se rendre à l’évidence : attendons-nous à tout. Ou à n’importe quoi.

 

Si on devait résumer le parcours de Na’Vi jusqu’ici, la formule "ça passe ou ça casse" semble être la plus appropriée. L’équipe s’est faite détruire 16-2 par mousesports et 16-4 par FaZe, mais a contribué à ce cercle vertueux en corrigeant Sprout 16-3 et Team Liquid 16-5. Comme d’habitude, c’est Aleksandr "s1mple" Kostyliev qui porte ses coéquipiers, et qui termine la première étape avec le plus haut rating de l’événement. Et, comme d’habitude, on cherche parfois lesdits coéquipiers. La suite du Major sera l'occasion pour Danylo "Zeus" Teslenko de prouver qu'il mérite sa place au sein du Panthéon des meilleurs meneurs du jeu, puisqu'il s'agira de faire ressortir plus qu'un spectacle individuel d'une line-up capable d'accrocher n'importe qui. Cette ronde suisse, dans laquelle le meneur ukrainien retrouve ses anciens coéquipiers de Gambit dès le premier tour, nous dira si Natus Vincere est enfin née pour vaincre.

 

De BIG, on ne sait finalement pas grand-chose. On sait que l’équipe avait surpris le monde entier en gagnant le statut de Légende au dernier Major en premier, mais on sait également, du fait de ses résultats en sixième saison d'ESL Pro League, où elle a terminée sur une sèche dernière place, que la line-up n’est pas tout à fait prête pour affronter le gratin mondial. De plus, on ne peut pas franchement dire que les Allemands ont beaucoup d’atouts à leur disposition, puisque ceux sur lesquels ils se reposent sont toujours les mêmes : Fatih "gob b" Dayik nous surprendra-t-il par une nouvelle poussée de génie tactique ? Johannes "tabseN" Wodarz nous offrira-t-il une performance digne du top 5 individuel ? Johannes "nex" Maget répondra-t-il présent pour assumer le rôle de star qu’on veut le voir assumer depuis le début de sa carrière ? Malheureusement, ces trois atouts ont du mal à se manifester régulièrement, et c’est pour cette raison qu’il est difficile d’imaginer un monde où BIG s’en sortira.


BIG, une équipe Légende qui n'a rien de bien légendaire (Photo: PGL)

 

Egalement affectée par le règlement qui concerne les remplaçants, Team Liquid doit composer avec son coach, Wilton "zews" Prado, qui n’a pas joué depuis un an, ce qui la désavantage clairement. Désavantage qu’elle a visiblement réussi à modérément compenser par Nick "nitr0" Cannella, assez impressionnant la semaine dernière, qu’on n’avait plus l’habitude de voir jouer à ce niveau. Modérément parce que cela ne semble pas être suffisant pour s’en sortir confortablement, puisque les Américains n’auraient normalement pas pu passer à cette étape, à laquelle ils accèdent finalement du fait de l’élimination anticipée de 100 Thieves. Considéré comme étant le meilleur joueur américain il y a encore peu, Jonathan "EliGE" Jablonowski a également été méconnaissable dans la ronde suisse précédente. Ne parlons même pas de Josh "jdm64" Marzano. Autant dire que Team Liquid a peu de chances de s’en sortir si rien ne change dans son jeu.

Si vous voulez savoir lequel de vos amis est soit complètement fou, soit doté de dons de divination (voire un peu des deux), cherchez d’abord à savoir lequel a prédit avec succès que Quantum Bellator Fire se tirerait d’une ronde suisse qu’à peu près personne ne jugeait à sa portée. L’équipe a montré qu’elle comprenait les enjeux face auxquels elle faisait face et pouvait s’y faire. Toutefois, dire qu'elle va renouveler l’exploit et passer Légende est cette fois-ci tout sauf probable. Vince "metuz" Hill a d’ailleurs déclaré sur son stream qu’il mangerait une botte si QBF passait cette étape. Vous savez donc qui soutenir.


Début des matchs ce vendredi dès 16h.

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