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IEM Sydney : Pourquoi faut-il regarder ?
Un peu plus d'une semaine après la DreamHack Marseille et à une dizaine de jours des finales de l'ESL Pro League saison 7, les IEM Sydney font leur retour sur le circuit CS:GO pour leur deuxième édition. Une valise de 250 000 $ et 16 équipes seront en Australie pour cet événement à la fois prestigieux mais aussi un peu exotique, en raison de sa localisation et des nombreuses formations océaniques et asiatiques présentes. Si le public français n'aurait sans doute regardé le tournoi que d'un oeil en temps normal, la présence de G2 Esports, invitée de dernière minute pour remplacer Na'Vi, change la donne. Alors, entre G2 et le reste, pourquoi faut-il regarder les IEM Sydney ?
Parce que G2 va faire sa deuxième sortie avec son cinq actuel
En avril 2016, la line-up G2 Esports de l'époque effectuait un changement d'apparence surprenante en poussant son capitaine Ex6TenZ vers la sortie pour recruter bodyy, shox prenant le rôle de leader. Pour sa première sortie officielle, quelques jours plus tard, elle avait essuyé un échec cuisant à la DreamHack Masters Malmö, se faisant sortir dès les poules après deux défaites en Bo1. Ce mauvais résultat ne l'avait pourtant pas empêché de rebondir rapidement pour ensuite aller titiller les sommets et montrer que ce changement avait porté ses fruits.
Cette situation, elle est quasiment identique aujourd'hui. G2 a perdu son capitaine et leader, shox, et c'est un novice à ce poste qui a pris la relève, NBK. G2 a raté sa première sortie, toujours lors d'une DreamHack Masters, cette fois à Marseille. Mais G2 a l'occasion de montrer qu'elle vaut mieux que ça. Appelée en urgence à Sydney pour pallier les problèmes de visa des joueurs Na'Vi, elle arrive dans un tournoi qu'elle ne devait même pas disputer et retrouve au premier tour les Coréens de MVP PK, en théorie largement à leur portée. Le format proposé est également plus clément que celui de la DreamHack puisque seul le match inaugural aura lieu en Bo1, tout le reste, même le loser bracket, se déroulant en Bo3.
Deuxième chance pour G2
Même si cette sortie sera encore scrutée par tous les observateurs – et en particulier ocelote, le propriétaire de la structure –, G2 a beaucoup moins de pression qu'à Marseille. Deux défaites et une nouvelle dernière place seraient certes des signes inquiétants, mais il semble difficile de faire pire que lors de la DreamHack dans tous les cas. Que G2 se libère, se fasse plaisir et nous montre son vrai visage. Celui qui lui a permis de battre fnatic, FaZe et Na'Vi et de pousser Astralis en overtime la semaine dernière en ECS et en ESL Pro League. C'est tout ce qu'on attend.
Parce que certains vont vouloir se rattraper... Et que ça pourrait faire mal
Stewie2k a encore beaucoup à prouver avec ce maillot |
Pour sa première lan avec Stewie2k, SK Gaming n'a pas du tout convaincu à Marseille, perdant 13-16 contre NiP avant de s'incliner assez sèchement contre mouz (10-16 / 6-16) pour une sortie en poules peu rassurante. Tenants du titre à Sydney, les Brésiliens auront à coeur de se rattraper et de prouver que l'arrivée de Stewie était une bonne décision. L'Américain, qui était loin d'afficher son niveau habituel à la DreamHack, voudra aussi montrer un meilleur visage. Attention tout de même à ne pas vouloir trop en faire, auquel cas l'agressivité et la fougue de tous ces joueurs pourraient se retourner contre eux.
Dans une moindre mesure, FaZe et mousesports voudront aussi faire mieux qu'à Marseille où elles se sont fait sortir dès les quarts de finale. FaZe a dû encaisser deux défaites 0-2 contre Cloud9 et Astralis, se faisant même bien malmener par cette dernière. L'ajout de Xizt n'a pas encore été totalement digéré, mais les NiKo et autres rain étaient bien loin de leurs standards il y a dix jours. Ils pourront profiter d'un arbre favorable en poules, avec uniquement des équipes australiennes sur leur chemin (ORDER, Renegades, Legacy) jusqu'à l'ultime match, pour montrer qu'ils valent mieux que ça. Pour mouz, l'inquiétude n'est pas encore là mais le top 5/8 de Marseille a sans doute un peu déçu. oskar & Co peuvent se servir de ce voyage australien pour réaffirmer leur nouveau statut d'équipe du top 5 mondial, même si Astralis pourrait se dresser sur leur chemin dès la seconde rencontre.
Renegades pourrait aussi rentrer dans cette catégorie tant les Australiens auront sûrement à coeur de jouer devant leur public, même si leurs résultats en dents de scie ne jouent pas pour eux. Le départ de NAF les a beaucoup affectés et ils n'arrivent plus à réitérer leur niveau de fin 2017, qui leur avait notamment permis de l'emporter à la StarLadder i-League Shangaï. Pour le seul tournoi de l'année dans leur pays natal, ils devraient arriver le couteau entre les dents. Leur premier tour, prévu contre Space Soldiers mais qui sera finalement contre les locaux de Legacy, pourrait leur permettre de bien se lancer.
Parce que d'autres tiennent là leur chance de se confronter aux tout meilleurs
D'habitude représentées par trois ou quatre formations au maximum lors des gros tournois, les équipes asiatiques et océaniques seront cette fois-ci huit sur la ligne de départ. Un plateau inédit qui va donner lieu à des affontements atypiques entre des formations du top monde et d'autres qui font tout pour percer dans leur région. Les Singapouriens de B.O.O.T-[d]S se frotteront à mouz, les Australiens de Grayhound à Cloud9, ceux d'ORDER à FaZe. Si le risque de se prendre une correction est plus que présent, ce sera aussi l'occasion d'observer le jeu de formations qui ne sont pas rôdées aux habitudes européennes ou américaines, et peut-être de découvrir quelques setups exotiques.
FugLy et NRG doivent s'affirmer en lan |
Mais il n'y a pas que la curiosité qui poussera à s'intéresser à ces équipes. Deux formations sont susceptibles de tirer leur épingle du jeu. Tout d'abord TyLoo, qui revient d'une excellente sortie en Serbie pour le QI Invitational, ponctuée d'un top 2 final avec des victoires en Bo3 sur AGO et BIG. La line-up sino-indonésienne a un gros coup à jouer au premier tour, en Bo1, contre des SK Gaming loin d'être en confiance en ce moment.
Ensuite, NRG, qui ne vient pas d'Asie mais ne peut pas être négligée. L'équipe menée par daps affiche un niveau monstrueux en ligne : victoire à l'iBP Spring Invitational le mois dernier en collant un 2-0 à Liquid en finale, saison d'ESL Pro League terminée à 17-5, saison d'ECS conclue sur un 17-1 sorti de nulle part. Il lui faut maintenant confirmer en lan, ce qu'elle tentera de faire à Sydney. Son premier tour contre Astralis s'annonce toutefois compliqué.
Parce que Dust2 est de retour
Valve s'est enfin décidé : un peu plus de six mois après la sortie de la nouvelle version de Dust2, celle-ci réintègre le map pool compétitif officiel. Cobblestone fait les frais de ce retour et ne sera plus jouée en compétition jusqu'à nouvel ordre. Les changements de map font toujours le bonheur des uns et le malheur des autres, mais pour une fois, il semblerait qu'il y ait davantage d'équipes dans le premier camp. Cbble était en effet très peu jouée, voire quasiment pas du tout, par FaZe, Astralis et même récemment SK. Les apparitions de G2 sur cette carte se faisaient également plus rares, tout comme celles de Cloud9. mouz la jouait régulièrement mais sans réel succès (27 % de victoires dessus en 2018), pareil pour fnatic dans une moindre mesure (à peine plus de 50 % de victoires en 2018). Bref, la seule équipe vraiment déçue est évidemment Space Soldiers, qui avait fait de Cbble sa propriété privée, mais les Turcs ne seront finalement pas présents en Australie.
Guess who's back
Il sera intéressant de voir si Dust2, tout d'abord sera jouée, et ensuite aura été préparée. Map à skill par excellence, connue par coeur par à peu près tout le monde, des joueurs du dimanche aux meilleurs mondiaux, Dust2 n'est pas réputée pour sa grande diversité tactique mais il est impossible pour une équipe professionnelle de se présenter dessus sans aucune stratégie viable. Le fait qu'il n'y ait aucune démo disponible pour connaître le jeu des adversaires pourrait offrir quelques surprises et des matchs intéressants. Et puis, on dit aussi que Dust2 est la map de la France par excellence. Alors, même si mixwell est Espagnol, on n'en tiendra pas rigueur ce coup-ci et on se contentera de dire que le retour de D2 est une excellente nouvelle pour les équipes francophones.
Parce que le public australien promet d'être bouillant
L'année dernière, malgré seulement trois petits matchs disputés dans l'arène et aucune équipe nationale présente, le public australien avait marqué les esprits pour l'ambiance folle qu'il avait mise. Pour le retour de CS:GO à la Qudos Bank Arena, avec cette fois-ci cinq matchs au lieu de trois, il est fort probable que le résultat soit au moins aussi bon que l'an passé, voire meilleur. Si vous aviez peur de vous endormir devant les matchs à cause du décalage horaire, pas de problèmes, les fans australiens sauront vous tenir éveillés. Et feront tout pour que les IEM reviennent chez eux en 2019.
Boire dans sa chaussure, c'est la classe en Australie
Début des matchs le 1er mai à 4h - Les poules - Le stream français