Jonatan "Devilwalk" Lundberg ne rentrera peut-être pas dans l'histoire pour son niveau de jeu incroyable ou ses actions de folie mais il y sera quand même et ce pour deux raisons : il était membre de l'équipe vainqueur du premier major sur CS:GO (fnatic à la DH Winter 2013) et il est le premier - et pour l'instant le seul - à avoir gagné un major en tant que joueur et en tant que coach (fnatic à l'ESL One Katowice 2015).

C'est sur Twitter que le Suédois a annoncé sa décision, prise suite à des problèmes rencontrés au poignet, mettant fin à l'aventure Ancient entamé il y a quelques semaines avec ses anciens coéquipiers Markus "pronax" Wallsten et Andreas "schneider" Lindberg.

Ancien joueur d'1.6, Devilwalk n'avait jamais vraiment percé sur ce premier opus et c'est l'arrivée de CS:GO qui l'a réellement lancé sur la scène mondiale. Après avoir remporté plusieurs tournois en ligne en 2012 aux côtés de schneider et flusha, c'est à la Copenhagen Games 2013 qu'il effectue sa première vraie sortie internationale sous les couleurs d'Epsilon, avec le duo précédemment cité et également JW. Un modeste top 9-12 pour commencer, mais la suite de l'année sera bien meilleure avec un top 2 au championnat de Suède et un à la DH Summer, son équipe se faisant battre à chaque fois en finale par NiP.

Le quatuor sera bientôt recruté par fnatic et rejoint par pronax et après un énième top 2 aux finales MSI Beat It, la consécration et la vengeance face à NiP arriveront enfin lors de la DH Winter, à la surprise générale, dans ce qui est encore considéré aujourd'hui comme l'une des victoires les plus inattendues de l'histoire de CS:GO et qui marquera le sommet de la carrière de Devilwalk.

2014 sera bien plus compliquée et après un enchaînement de résultats très moyens (top 5-8 à Katowice, top 5-8 à la Copenhagen Games...), fnatic décide de se séparer du binôme Devilwalk - schneider. Qu'à cela ne tienne, le Suédois réagit en passant du côté coach. Une idée qui se révélera excellente puisqu'il accompagnera fnatic durant sa période de domination, gagnant même un deuxième major à Katowice 2015, cette fois-ci en tant que sixième homme.

Une image qu'on reverra peut-être un jour

Cependant, en mai 2015, Devilwalk quitte son poste et retrouve souris et clavier pour tenter de renouer avec une carrière de joueur. Un départ qui sonnera le début d'un long périple : n'arrivant plus à trouver sa place dans des équipes de la scène suédoise malgré plusieurs tests dans des mixs, il décide de s'envoler pour les États-Unis, suivant son compatriote pyth parti quelques temps plus tôt.

Il écumera alors différentes structures (Luminosity, Mythic, Winterfox) sans jamais réussir à retrouver de la stabilité et un gros niveau de jeu. Représentant son pays lors des World Championships, il terminera sur un honorable top 3-4. En janvier dernier, il tentait de relancer la machine en formant l'équipe "Ancient", avec notamment schneider et pronax, mais un manque de résultats probants et des problèmes au poignet lui feront dire stop.

Devilwalk n'a jamais été un joueur impressionant par son skill ou ses statistiques, et l'on pourrait même pousser le constat en disant qu'il était souvent le point faible de son équipe. Mais son palmarès en ferait tout de même rougir un bon nombre et le rôle qu'il a pu jouer chez fnatic n'est pas près d'être oublié. S'il raccroche aujourd'hui la souris, les chances de le revoir un jour avec un casque sur les oreilles derrière cinq autres joueurs ne sont par contre pas nulles.