Samedi 09 - 13h45 : Début des phases de poules 
Dimanche 10 - 15h : Demi-finales
Dimanche 10 - 21h : Finale

Première équipe à remporter deux éditions d'un Major, fnatic a confirmé depuis Katowice qu'il fallait compter avec eux. Championship Series, FaceIT, ESEA XVIII Invite, c'est simple, les Suédois ont accroché un top4 sur chacune de ces compétitions.

Si leur domination est nettement moins prononcée qu'avant Katowice, avec notamment des matchs bien plus serrés contre les équipes du top 8, les Suédois partent clairement favoris en l'absence de TSM, Némésis responsable de leurs trois dernières défaites.

EnVyUs n'a jamais réussi à inquiéter les hommes de  pronax récemment et ces derniers semblent avoir réglé les problèmes que leur posait Titan, l'une des rares équipes leur ayant créé des difficultés avant Katowice. Et on voit difficilement dignitas, ou l'une des équipes issues des qualifications les inquiéter, surtout sur une phase finale en Bo3.

La première composition qui cherchera à barrer la route aux Suédois sera celle des Français d'EnVyUS. Après un bon top4 à Katowice, les hommes d'Happy ont enchainé sur un véritable marathon de compétitions : Championship Series, Gfinity Spring, SLTV StarSeries, ESL Pro League sur une durée d'environ un mois en finissant, comme fnatic, à chaque fois dans le dernier carré avec notamment une très belle victoire en Bo5 contre NiP à la Gfinity.

Mais on peut cependant se demander si cet enchainement de compétitions en si peu de temps n'a pas eu un effet néfaste, soit sur la motivation, soit sur le temps d'entrainement : l'élimination prématurée en FACEIT et leur top4 lors des CCS est sans doute l'illustration la plus visible du relatif passage à vide qu'ils semblent connaitre. De manière générale les résultats depuis début avril sont en dents de scie, avec de très gros matchs contre les équipes en forme du moment (26-23 contre TSM en FACEIT) et à l'inverse des matchs très serrés voir des défaites qu'on peine à expliquer, comme contre dignitas ou plus récemment LGB.

Le contexte personnel difficile d'un de leurs joueurs a forcément eu un impact mais il semble très compliqué, à l'heure actuelle, de situer précisément le niveau d'EnVyUs. fnatic sera définitivement un obstacle compliqué à franchir, d'autant qu'EnVyUS n'a plus gagné contre eux en lan depuis les X-Games, fin janvier. Une série de huit défaites consécutives qu'il faudra très probablement bien réussir à briser pour monter sur la première marche du podium.

Deuxième structure qui cherchera à jouer les troubles fêtes dans cette compétition, Titan semble, un peu comme toujours, capable du meilleur comme du pire. Coté signaux positifs, on peut trouver de belles victoires contre des équipes très fortes actuellement comme TSM (2-1 avec un last certes, ESL Pro League) ou fnatic en ESEA XVIII (2-0). Coté négatif, une défaite sèche contre les mêmes fnatic à peine 12 heures après leur victoire (dont un 09-16 sur cache, la carte même sur laquelle ils avaient infligé un cinglant 16-04 quelques heures plus tôt) ou ce qu'on pourrait qualifier de "surprises habituelles" avec les hommes d'Ex6 en début de compétition, comme avec la défaite contre subliminaL à la Gamers Assembly. Et si le style de jeu des Français semblait contrer correctement les fnatic en début d'année, force est de reconnaitre que cette "anomalie" a depuis été corrigée côté Suédois et ils ne se font généralement plus surprendre sur un match couperet et décisif.

Reste que depuis les finales ESEA on a assez peu vu Titan en sortie officielle. Ces derniers ont notamment profité de l'ESEA pour enchainer sur un petit séjour touristique aux Etats Unis, on peut donc se poser des questions sur leur préparation. Une des grandes interrogations sera ainsi la forme de leur snipeur star, KennyS, un mois après la sortie de la mise à jour modifiant de façon importante le maniement de l'AWP : a-t-il réussi à s'adapter à son nouveau feeling ? La réponse à cette question sera sans doute une des clefs dans le parcours de Titan.

Dernière équipe invitée, dignitas semble, a priori, d'un niveau inférieur aux trois équipes précédentes. Après avoir échoué à se qualifier à l'ESL One Katowice, les Danois ont été également plutôt actifs depuis mais n'ont jamais réussi à aller très loin en compétion. Ils s'inclinent ainsi en quart de finale contre TSM à la CPH ou ne sortent pas des poules en ESL Pro League.

Il leur arrive cependant, sur un match, de réussir à élever leur niveau de jeu et de pouvoir accrocher ou battre certaines équipes du top 8 : victoire contre EnVyUs 2-1 en Game Show League, victoire contre Virtus Pro en Champions League ou plus récemment contre Titan en ESL Pro League. Au vu de leur poule, ils devraient donc sortir deuxième derrière fnatic, mais pour espérer monter sur le podium il leur faudra aller plus loin que des "exploits" isolés et savoir s'imposer consécutivement contre des équipes mieux classées, ce qui paraît difficile à imaginer ici.

Ecartés sèchement des poules à Katowice (02-16 contre Na'Vi et les Australiens de Vox Eminor mais sans s1mple), on a principalement vu les hommes de markeloff dans deux compétitions : la CPH et la Champions League, à laquelle participent beaucoup de structures d'Europe de l'Est.

Leurs performances dans ces compétitions montrent qu'il leur sera très compliqué de sortir de leur poule : sans même parler de battre fnatic, ils n'ont pour l'instant jamais réussi à battre dignitas en match officiel. Certes ils se sont parfois montré capables d'un exploit, comme une victoire en Bo3 contre Virtus Pro en Championship Series.

Avec des poules en Bo1, il peut suffire d'une bonne entrée de match des Ukrainiens contre les Danois pour créer la surprise. De là à battre fnatic/EnVyUs/Titan en Bo3 après ? C'est un pari qu'il serait bien compliqué de recommander, même avec une excellente côte ;)

Egalement qualifié via la compétition FACEIT, HellRaisers aura sans doute bien du mal à sortir de sa poule face aux deux grosses écuries francophones. Après leur élimination des poules à Katowice suite à deux défaites contre des équipes américaines (CLG et les Brésiliens de Keyd Stars), les Ukrainiens ont vu partir flamie chez Na'Vi, ce qui a conduit à l'intégration de Rustem "mou" Tlepov dans la lineup.

Comme leurs compatriotes de FlipSid3, HellRaisers est engagé en Champion League et affiche un niveau de jeu très proche d'eux avec des matchs très serrés entre les deux formations. Comme eux, ils ont réussi à battre Virtus Pro (deux fois en Bo1) ou à accrocher de grosses écuries comme EnVyUs 14-16.

Mais comme pour FlipSid3 et à moins d'un exploit, que leur bootcamp les ait transformés ou de profiter à fond du format Bo1 (en comptant peut être sur la triste habitude de Titan à démarrer -trop- doucement en poule), il faudrait que les Ukrainiens élèvent considérablement leur niveau de jeu pour espérer monter sur le podium.