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DH Summer 2013 : LDLC, parce qu'ils le valent bien

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Depuis quelques événements, nous avons pris pour habitude de soutenir et de pousser nos équipes tricolores si elles sont les seules représentantes de nos couleurs sur un événement d'envergure internationale. Imaginary Gaming pour les finales Starladder à Kiev ou encore VeryGames avant la Copenhagen Games. Cette fois, toute la communauté francophone donnera de la voix derrière la Team LDLC lors de la DreamHack ce week-end.

Un mois tout pile que le sniper phare de la scène française et ancien VeryGames, Kenny "kennyS" Schrub, a rejoint la structure LDLC. On aurait déjà presque tendance à l'oublier tant les résultats en ligne de l'équipe sont encourageants. ESEA Invite, Fnatic FragOut, EMS RaidCall et Masters Online, 4 compétitions dans lesquelles les Français ont brillé comme ils ne l'avaient encore jamais fait.

Sur ces 4 tournois confondus, Team LDLC a disputé jusque là 34 matchs, avec 28 victoires, 1 nul et 5 défaites. La plus récente date d'hier contre Western Wolves en EMS (14-16), et auparavant contre NiP (07-16 06-16 en finale de la 3ème cup de qualification EMS et 08-16 en poule Fnatic FragOut). Les deux autres faux-pas datent de mi-mai, contre CPH Wolves (12-16 07-16) en finale de la 1ère cup de qualification EMS puis contre DGamers Belgrade (16-01 11-16 03-16) en Go4CSGO.

Toutes les plus grandes équipes ont fait les frais du jeu mis en place par Vincent "Happy" Cervoni. VeryGames, Virtus.pro, ESC, Na`Vi, CPH Wolves ... et même NiP en finale de Fnatic FragOut donc, incroyable. La première équipe à faire tomber les ninjas aura été LDLC, et non pas VeryGames. Et la liste des victimes est longue.

Si l'on devait retenir 2 matchs référence, ce serait sans doute ces deux :

12
nuke_se
16
16
inferno_se
12
19
mirage_ce
15
16
inferno_se
09
25
train_se
23

Parce qu'au delà de ces résultats notables, il faut aussi retenir une chose : le mental affiché par les joueurs. Alors qu'ils se sont régulièrement retrouvés en position défavorable en étant largement menés au score, ils ont ces dernières semaines toujours fait preuve d'une vraie persévérance, permettant de remonter des scores où pas mal d'équipes auraient baissé les bras.

Autre preuve que Team LDLC a passé une étape réelle en terme de résultats mais aussi au niveau de son image : cette invitation à la DreamHack Summer. Les Français avaient souhaité participer à la Copenhagen Games au mois de mars dernier, mais leur structure avait préféré les envoyer logiquement à la Gamers Assembly, lan primordiale pour la marque qu'ils représentent.

Nous sommes allés poser quelques questions à leur capitaine, Vincent "Happy" Cervoni : 

Un mois après le recrutement de kennyS, comment s'est passé son intégration ?

kennyS avait une très bonne expérience de jeu et il remplaçait atLaNtis pose pour pose, donc cela a grandement facilité son intégration. De par son skill, il s'est très rapidement intégré, maitrisant ses positions avec aisance, le seul point noir, et il le sait, c'est sa communication. Mais on y travaille.

Les résultats sont plus que satisfaisants depuis, vous battez notamment deux fois VeryGames en EMS puis en Online Series. On assiste enfin à une réelle rivalité au niveau national. Vous pensez-vous désormais numéro 1 français ou cela reste des résultats faits sur "Internet" ? 

Pour nous, le plus important est d'avoir un niveau "international", c'est-à-dire être en mesure d'être sur le podium au minimum de toutes les lans inter auxquelles nous participons. Certes, ces victoires étaient sur Internet, mais elles avaient une valeur symbolique pour Kenny ainsi que le reste de l'équipe, elles ont confirmé que nous avions fait les bons choix. Évidemment, nous aurons la place de numéro 1 francais quand nous aurons battu VG en lan en bo3.

Au niveau européen, Team LDLC a pris une nouvelle dimension. Des victoires sur les meilleures équipes européennes en Fnatic FragOut 2 par exemple avec un énorme match contre Virtus.Pro. Pouvez-vous revenir sur ce match totalement fou ? 

Alors, on commence super bien sur nuke, mais ils arrivent à nous la prendre suite à des erreurs de placement et de communication. Ensuite, sur inferno, on a eu un sursaut d'orgueil et on a déroulé notre jeu tranquillement, on a tous su élever notre niveau de jeu et on était au dessus. Et enfin, sur mirage, et là on trouve aucune solution, on est mené 14-04, et ensuite on commence à grappiller quelques rounds, on fait une magnifique remontée en CT, jusqu'à arracher l'overtime. Nous n'avons pas commis les mêmes erreurs et on a fait un perfect dans cet OT.

Quelle est donc la méthode pour jouer NiP ? Vous aviez jusque là mis peu de rounds  en 2 rencontres, et puis le déclic est venu mercredi.

Leur jeu est vraiment particulier, ils partent en standard, mais ils sont tellement expérimentés et skillés que si on est pas au point de A à Z sur notre jeu, ils te roulent dessus. Même si ils n'ont pas énormément de jeu en terro, ils sont tellement fort en CT qu'ils n'en ont pas besoin. Pour battre NiP, ca reste "simple" : il faut étudier leurs habitudes, savoir prendre le maximum de round en terro, et ne laisser aucune chance à l'erreur en CT.

On peut voir qu'on a eu une certaines réussite avec cette méthode suite à la finale de FnaticFragOut.

Quel rencontre va vous servir de match référence pour la DH ? 

Il y aura deux périodes importantes : celle de toutes nos cup EMS, notre victoire en finale contre CPH, nos remontées de folies ainsi que la victoire contre NiP, mais aussi la difficulté que l'on a rencontré en poule EMS contre des équipes plus "faibles" du top européen comme par exemple Alternate. On peut avoir un aperçu de ce que l'on peut faire quand l'on suit notre jeu et aussi quand nous faisons n'importe quoi et que nous ne respectons pas nos principes de jeu.

Vous avez été invités à la DH et vous serez sans doute l'une des équipes les plus attendues compte-tenu de vos résultats online. Sentez-vous une quelconque pression sur vos épaules ? 

Personnellement, non. Je sais que le jeu que j'ai essayé de développer est un jeu lan et je suis confiant quant à l'individualité de mes joueurs. Pour mes joueurs, je pense qu'il y a une grosse envie de prouver notre "vraie" valeur en lan inter. Mais je pense qu'ils sauront gérer la pression, l'envie est trop grosse.

Votre ressenti sur cette poule ? A première vue plutôt aisée comparée aux autres. 

Je pense qu'on a eu de la chance, on tombe contre 2 équipes qui ont du mal à faire leur preuve, même si je redoute quand même le niveau de Fnatic qui ont l'air plus en forme récemment. Comme d'habitude, on devrait s'en sortir, mais encore une fois c'est une poule "piège", si l'on ne rentre pas directement dans la lan, cela pourrait nous couter très cher.

Quelle équipe vous fait le plus peur dans cet évènement ? 

NiP, sans conteste ils restent ce qu'il se fait de mieux en terme de niveau de jeu à l'heure actuelle en lan. Virtus les suivent directement, avec un très fort potentiel niveau skill, il faudra tout donner sur chaque confrontation pour espérer gagner. Et enfin je dirais CPHwolves, qui est un peu l'inconnue, je sais qu'ils ont eu une période très impressionnante sur Internet, mais je suis quasiment sûr que cette équipe sera moins forte en lan, ils resteront une équipe très sérieuse, mais moins que le niveau que nous avons rencontré pendant les cup EMS.

La multiplication des matchs officiels vous dérange t elle dans votre préparation ou cela est finalement un avantage ? Cette dernière s'est-elle bien passée ?

 On sort d'un bootcamp de 5 jours dans les locaux LDLC, donc je pense qu'on sera prêt, même si c'était notre premier et qu'on aurait pu optimiser notre temps. Personnellement j'ai toujours aimé faire des matchs officiels car tu as une pression que tu ne retrouves pas en practice et la régularité de ces matchs te permet de t'habituer au stress.

Votre pronostic sur cette DreamHack Summer 2013 ? 

En croisant les doigts je dirais dans le désordre : LDLC, NiP, VirtusPro.

Ton dernier mot.

Je tiens à vous remercier pour l'interview, ainsi que LDLC pour leur soutien, nos fans qui attendent beaucoup de cette DH et enfin mes team mates. A bientôt en Suède !

Cap sur Jönköping, avec une seule idée en tête : concrétiser les résultats, hors ligne. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.

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