Après les récentes annulations de lans en Allemagne et interdiction des FPS dans les cybercafés, la réaction de la communauté du gaming teutonne ne s'est pas faite attendre. Une marche a eu lieu à Karlsruhe rassemblant environ 500 personnes, et c'est désormais une pétition très sérieuse qui circule sur internet afin de faire poids contre les décisions des politiciens.

58 000 signatures ! C'est ce que possède déjà cette pétition qui a été lancée par un collectif de joueurs à la tête duquel on retrouve ESL Allemagne. En effet, un des principaux représentant du gaming dans ce pays et en Europe a tout intérêt à défendre son domaine, d'autant que les politiciens allemands ne semblent pas vouloir s'arrêter en si bon chemin.

Ainsi, selon un article paru chez Gamezine.co.uk, une loi serait en préparation visant carrément à interdire purement et simplement la production et la distribution des jeux "où le but principal est de jouer de façon réaliste à la mise à mort de personnes ou de traitements cruels ou inhumains contre des humains ou des avatars s’en rapprochant". Un projet aberrant, mais qui, semble-t-il, pourrait bien aboutir du fait de la proximité des élections fédérales qui auront lieu fin septembre, ainsi que de nombreuses élections locales durant le mois d'août.

Interrogé à ce sujet, David Hiltscher, Community Management Director de Turtle Entertainment, la maison mère de l'ESL, nous a accordé quelques mots, expliquant notamment l'origine de la pétition :

Marche de gamers après l'annulation d'un Intel Friday Night Game, à Karlsruhe.

La pétition en question aborde différents thèmes visant à améliorer l'image du gaming auprès du grand public et des politiciens, par l'utilisation de nouveaux termes plus diplomatiques pour qualifier les jeux video lors des discutions politiques (jusqu'alors qualifiés de "killer games"), et faire en sorte que l'interdiction aux mineurs des jeux violents soit appliquée de manière plus effective. Elle aborde aussi le sujet de la promotion du secteur du jeu vidéo et des possibilités de création d'emploi qui le concerne.