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3 raisons de regarder les StarSeries
Premier tournoi d'envergure à suivre l'ELEAGUE Major 2018, la saison 4 des StarSeries i-League réunit 16 équipes qui font, pour la plupart, partie des meilleures du monde. La compétition, qui réunit 10 formations invitées et 6 issues de trois qualifications (Europe, Amérique du Nord et Asie), se déroule à Kiev, en Ukraine, où, comme lors des deux dernières éditions, chacun tentera de décrocher prestige et une part des 300 000 $ mis en jeu. En plus de relancer le calendrier, cet événement va surtout permettre d'apporter des réponses à des questions qui se sont posées avant, pendant et après le Major. Pour vous faire votre propre avis sur celles-ci, voici trois raisons pour lesquelles vous devez arrêter de regarder les JO et relancer Twitch.
1 : La ronde suisse en BO3
La phase de poules du tournoi utilise un format encore jamais utilisé sur le circuit CS:GO : une ronde suisse en Bo3 (Pour ceux d'entre vous qui vivent dans une grotte ou qui n'aiment pas trop les schémas avec beaucoup de cases, vous trouverez une explication du système de la ronde suisse dans cet article).
Ce choix se justifie sans doute par le fait que, d’habitude, la ronde suisse est critiquée parce qu’elle est plus ou moins forcée de s’appuyer sur des Bo1, sans lesquels les tournois qui utilisent ce format seraient trop longs. Le problème étant que ces Bo1 ne sont pas appréciés des joueurs professionnels du fait de leur caractère expéditif : on dit souvent qu’une équipe qui perd les deux pistol rounds a très peu de chances de gagner la carte (et donc, en Bo1, le match), et celle-ci se retrouve donc recalée, voire éliminée, sans avoir réellement pu montrer ce dont elle était capable.
L'utilisation de Bo3 dans la ronde suisse résout donc ce problème, ce qui, en théorie, limitera les retournements de situation et légitimera donc les résultats des équipes qui tireront leur épingle du jeu. On note également l'inauguration d'un match pour la troisième place, qui permettra de différencier les deux demi-finalistes. La compétition va permettre d'affiner précisément la hiérarchie mondiale en ce début de saison : le moins que l'on puisse dire, c'est que les équipes qui iront jusqu'au bout ne l'auront pas volé.
Les gars, en Bo3, on n'a pas besoin de remporter de pistols non ?
L'utilisation de ce format présente malgré tout deux potentiels inconvénients. D'un côté, contrairement aux équipes qui fondent leur jeu sur un map pool solide ou des stratégies établies et maîtrisées à la perfection, les équipes qui jouent un match en fonction de leur forme du moment ou de leur entrée sur le serveur, généralement plus faibles que les premières, auront moins d'opportunités d'aller loin. Dédicace à Vega Squadron, qui s'est inclinée 2-0 face à HellRaisers dans la deuxième demi-finale de la qualification européenne. D'un autre côté, pour empêcher le tournoi de s’éterniser, la StarLadder a décidé de faire jouer deux matchs en même temps. Vous allez donc devoir suivre deux rencontres en parallèle, ou choisir laquelle des deux vous voudrez regarder. Malgré cela, le tournoi dure 9 jours, soit quatre de plus que la précédente édition de l'événement. Ceci s'inscrit dans la dynamique actuelle des compétitions majeures du circuit, qui semblent allonger leur durée.
En quête du format idéal depuis quelques temps, mais cherchant également à satisfaire à la fois les joueurs et les spectateurs, les organisateurs de compétitions se rabattent d'habitude sur des formats plus classiques, testés maintes fois sur Global Offensive. La StarLadder fait un saut vers l'inconnu en décidant courageusement d'innover. On est impatient de voir ce que ça va donner.
2 : Les nouvelles compositions
Huit des seize des équipes présentes afficheront leur nouvelle line-up pour la première fois en lan suite au champ de bataille qu'a été le mercato hivernal. Entre ces équipes fraîchement reconstituées, il existe un point commun très simple : Astralis, Gambit, HellRaisers, Heroic, Renegades et Virtus.pro, sans parler de MVP PK ou de TyLoo, n'ont pas passé les poules du New Legends Stage du dernier Major. A l'inverse, les équipes inchangées, à savoir Cloud9, FaZe Clan, Natus Vincere, SK Gaming, mousesports, fnatic et G2 Esports, ont toutes fait un top 5-8 en janvier ou mieux. Que ce soit parce que changer une équipe avant un Major devient de plus en plus compliqué ou parce que cet événement reste le sacro-saint tournoi, le moins que l'on puisse dire, c'est que son impact sur le circuit va continuer à se faire sentir dans les prochaines semaines.
Magisk chez Astralis, l'un des gros transferts du Mercato
Parmi les solutions envisagées pour aller de l'avant, au cas par cas, on retrouve également des points communs entre les différentes équipes. Ainsi, Astralis, TyLoo et Virtus.pro, qui ont respectivement recruté Magisk, xccurate et MICHU, âgés de 19, 19 et 21 ans, font le pari de la jeunesse, du sang frais, des nouvelles idées, toutes trois pour relancer des machines qui, à force, se sont peut-être trop rouillées. A l'inverse, HellRaisers et MVP PK ont toutes deux rappelé des joueurs qui les avaient brièvement quittées, à savoir bondik et XigN. Comme quoi, les deuxièmes chances existent aussi sur CS:GO. HellRaisers devra d'ailleurs affronter une difficulté supplémentaire puisqu'ISSAA ne pourra pas tenir sa place en raison de problèmes de visa, il sera remplacé par l'ex-joueur d'OpTic, HS.
Gambit et Liquid ont décidé de tenter l'aventure avec des éléments qui gravitaient autour d'elles de par leur patrie : d'un côté, seized, qui, fut un temps, était considéré comme un des meilleurs joueurs du monde à son poste, retrouve Dosia, et, de l'autre, NAF, qui, le sentait-on, ne faisait qu'un passage temporaire chez Renegades, est revenu à la maison. Enfin, Heroic et Renegades, en bons princes, permettent à deux joueurs ayant (à une époque reculée) fait partie de belles écuries de se relancer : RUBINO et jkaem annoncent-ils le retour de la scène norvégienne ?
Rares sont les tournois où la majeure partie des équipes introduit de nouvelles compositions. Pour un certain nombre de joueurs, ce sera également l'occasion de prouver qu'ils sont toujours là, qu'ils méritent les opportunités qui leur ont été présentées et qu'ils savent les saisir. Pour des équipes qui stagnent depuis de nombreux mois, peut-être seront-ils les clés qui permettront à ces formations de revenir sous le feu des projecteurs.
3 : G2 a des choses à prouver
Parmi les équipes épargnées par les changements, subsistent des doutes quant à leur capacité se battre pour la première place du podium, voire la première place du classement mondial. G2 Esports, créée dans le but de remporter des Majors, a été fondée sur la promesse de durer au moins deux ans avant de requérir à la solution du dernier recours, à savoir le fameux shuffle français. Depuis sa création, l'équipe a remporté deux titres importants, mais le plus récent date d'il y a déjà cinq mois ; au cabinet à trophées, pas (encore ?) de Major. Comme nous le confiait shox il y a un peu plus d'un mois, le bilan de la première année de la superteam n'est pas bon. Un top 5-8 au Major qui a permis à une équipe française de passer les poules pour la première fois depuis fin 2015, et un shox qui semble revigoré sont des signes d'espoirs, mais les cinq joueurs se contentent-ils de ce résultat ?
Ils entament donc leur deuxième année ensemble. Année qui sera sans doute plus déterminante que la première, parce qu'elle pourrait confirmer que les fissures présentes ici et là ne peuvent pas être surmontées par ces joueurs, ce qui pourrait signifier la fin de la superteam en début d'année prochaine. Ou, au contraire, déterminante parce qu'elle pourrait permettre à G2 de montrer en quoi un projet construit sur la durée peut porter ses fruits, chose qui, rappelons-le, reste une exception : en effet, depuis la mise au ban de TaZ, après Vega Squadron, la deuxième plus ancienne équipe du jeu est bien celle de shox. Pour celui-ci et ses coéquipiers, tout se jouera cette année.
FaZe gardera-t-elle son titre?
Au dessus de la tête des équipes inchangées, qui auront sans doute toutes à coeur de continuer sur la lancée du Major, planent également quelques interrogations. Cloud9, qui s'est inclinée en finale du cs_summit 2 le week-end dernier face à Liquid, montrera-t-elle aux StarSeries que le Major n'était pas un exploit, plus qu'un coup de chance, mais bien le résultat d'une ascension prévue et méritée ? FaZe qui, à part aux ECS, où SK n'était pas présent, s'est toujours contentée de la médaille d'argent ou de bronze depuis l'ELEAGUE Premier, va-t-elle assumer son rôle d'actuel numéro un mondial et défendre son titre, qui date d'avril ? Na'Vi, qui a terminé sur le podium du Major (en partie grâce à des tirages favorables), parviendra-t-elle à éclipser le souvenir des derniers mois, qui n'ont pas réellement été à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle ? SK Gaming a également perdu contre Liquid le week-end dernier : s'agissait-il de l'exception qui confirme la règle, ou des premiers signes de l'essouflement du modèle brésilien ? mousesports et fnatic, qui grattent à la porte du top 5 mondial depuis quelques mois, parviendront-elles à enfoncer l'entrée ?
Pour les raisons évoquées ci-dessus, la compétition qui démarre ce week-end et relance la saison CS:GO sera à suivre. De par son format osé, les inconnus qu'elle soulève, tant du côté des joueurs que des équipes, qu'elles soient neuves ou établies, la saison 4 de la StarSeries i-League pourrait très bien devenir une compétition de référence dans les mois à venir.
Les experts nous ont donné leur Top 4, quel est le vôtre ?