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Dépression chez les professionnels (e)sportifs - 1 messages, 1888 vues
1er message
Par Simpsonwave - 23/06/2019 20:22:32 - Modifié le 23/06/2019 20:27:56
Bonsoir, c'est un sujet un peu "tabou" peut-être mais la dépression peut toucher n'importe qui et le milieu du sport professionnel ne doit pas en être exempt. La France étant un vivier très consommateur d'antidépresseur et qu'en plus le milieu est incertain et très compétitif. Ensuite l'hygiène de vie est particulière. Mais ce qui m'intéresse aussi c'est la prise en charge de ces troubles mentaux et bien sûr des répercutions sur le niveau de jeu que ce soit en tapant dans une balle ou en cliquant sur une souris.
Qui dit dépression dit antidépresseurs et anxiolytiques, tout deux ayant un impact significatif sur parfois une chose aussi simple que le temps de réaction. En cherchant à soigner cette dépression/anxiété, on risque d'amoindrir encore plus ses performances et se voir disparaitre de la scène. Il est préconiser de prendre jusqu'à 6 mois d'AD et 12 semaines renouvelables d'AX. Cet état de fait rend la situation encore plus compliqué car se soigner pourrait revenir à un suicide professionnel.
Bien sûr, pas besoin d'être pro dans un domaine pour subir une dépression et/ou une anxiété généralisée. C'est pourquoi, si vous avez des retours intéressants à ce sujet sur votre propre expériences, exprimez-vous sur votre compte ou un autre.
Bonne soirée
Réponse #2
Par MiKY' - 24/06/2019 10:50:59
C'est un lourd sujet que tu abordes là, et certains de tes propos sont à remettre dans leur contexte.

La dépression est par définition une baisse d'estime de soi et une perte d'intérêt et de plaisir. L'anxiété n'est pas exclusivement liée à la dépression, et on peut très bien souffrir de l'un sans l'autre.
Les conséquences d'une dépression sont en générale une baisse d'alimentation, des difficultés à dormir, et un écart social plus ou moins prononcé.

Ton idée est d'aborder ce sujet dans les contextes de sport et d'esport, mais bien sûr n'oublions pas de préciser, comme tu le fais à la fin de ton texte, que ces troubles peuvent apparaitre dans tous les types de milieux sociaux ou professionnels.

"Qui dit dépression dit antidépresseurs et anxiolytiques"
C'est ici une affirmation erronée. En effet, une bonne partie des dépressions sont prises en charge uniquement grâce à des psychothérapies régulières basées sur plusieurs théories (personnalité, communication, et deux autres que j'ai oublié...). Le fameux "aller chez un psy".

Pour d'autres cas, la prise de médicaments est nécessaire. Contrairement aux préconisations que tu partages, les traitements sont TOUJOURS personnalisés suivant le profil du patient et des caractérisations de son trouble.
Ainsi, il n'est pas rare de confondre tous les types de traitement.
Les anxiolytiques ou tranquillisants (Valium, Lexomil...), utiles à court terme pour calmer l'angoisse, ne sont pas à confondre avec les antidépresseurs qui soignent les maladies dépressives.
On peut ainsi traiter seulement les crises d'angoisses d'un patient afin que la psychothérapie soit plus efficace sur la dépression, sans utiliser d'antidépresseur.

Enfin, pour aborder ta question, seulement CERTAINS médicaments peuvent avoir des effets néfastes pour la concentration, dans certaines doses, sur certains patients réactifs.
Dans certains cas, il est même envisageable de conseiller au patient d'arrêter tous types d'activités dangereuses, comme la conduite, qui nécessite une vigilance constante.

Dans ces derniers cas, des arrêts maladies sont généralement prononcés, ce qui accentue la mise à l'écart social, mais permet de traiter plus efficacement les troubles.
Dans le cas d'un sportif / esportif, un arrêt plus ou moins long peut effectivement signifier abandon de carrière.
D'autre part, les activités physiques et professionnelles peuvent êre conseillées durant le traitements de certains troubles.

Ce que l'on peut en retenir, c'est que la dépression est un sujet complexe, tabou dans certains milieux et d'autre moins, et qu'il n'y a aucun cas identique à un autre.
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Pour ma part, dépression durant deux ans à partir de janvier 2015, causée par une sur-attentivité aux différences sociales dans mon entourage, sentiment d'injustice et d'être prisonnier d'un milieu social, et enfin pas de famille ni travail à ce moment là (écart social).
Conséquences : Crises d'anxiété, mis à l'écart social, perte de poids.
Traitement : Psychothérapie intensive durant 2 mois, puis de plus en plus distillée dans le temps. AUCUN médicament.
Résultat : acceptation des différences sociales et des ambitions de chacun (et des miennes), revue de mes préférences professionnels et de mes aspirations salariales, reprise du sport et d'autres activités sociales (implication forte chez vakarm et dans plusieurs associations, avant de retrouver du travail en mars 2015).

Et comme on le remarquera, la dépression n'est pas pour moi un sujet tabou. Grâce à cette expérience, j'ai appris à me connaître, et j'ai drastiquement changé de vie en conséquence.
Sans ce passage de ma vie, je ne serais pas là où je suis.
Je conseille d'ailleurs quelques fois à mes amis proches de consulter un psy, cela aide à défaire certains noeuds que l'on se fabrique dans le cerveau. Cela peut agir comme de la prévention à la dépression.
En tout cas, ma psychothérapie reste un des moments les plus forts de ma vie.
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