Déjà banni huit mois en septembre dernier suite à l'affaire du coaching bug, Nicolai "HUNDEN" Petersen triple cette fois-ci sa peine. Accusé par son ancienne structure, Heroic, d'avoir divulgué à une équipe concurrente des informations stratégiques internes, le coach danois a été reconnu coupable par l'ESIC (Esports Integrity Commission), qui lui a infligé une suspension de deux années.

Après avoir mené son enquête en compagnie d'une entreprise informatique indépendante, l'ESIC a estimé que le concurrent n'avait pas directement eu accès aux dossiers confidentiels d'Heroic (basés dans un drive en ligne), mais HUNDEN a tout de même avoué avoir partagé des anti-strats. De plus, l'ESIC a réfuté les accusations de l'ancien leader, qui indiquait qu'il n'avait pas été entendu lors de l'enquête, en précisant qu'elle lui avait donné l'opportunité de venir s'expliquer plusieurs fois mais qu'il n'avait jamais apporté d'éléments concrets à sa défense.

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Tout cela aurait pu s'arrêter là mais entre temps, HUNDEN a tenté ce qu'on appelle dans le milieu une GMX, à savoir "si je tombe, vous tombez avec moi". Il a donc publiquement accusé ses anciens coéquipiers d'Heroic d'avoir été au courant du coaching bug en 2020 et du fait qu'il pouvait l'utiliser, alors qu'il avait nié leur implication lors de son premier ban. Jacob "Pimp" Winnecke, ancien joueur pro aujourd'hui streamer et analyste, a été à l'origine de cette révélation, après qu'HUNDEN lui a montré des documents prouvant que certains joueurs savaient pour ce coaching bug. Selon Pimp, "il est fortement probable qu'HUNDEN dise la vérité". Quant à l'ex-coach, il a justifié ce retournement de situation par un laconique "Je suis dans une situation si désespérée qu'il n'y a rien plus à cacher maintenant".

Évidemment, Heroic a démenti toute implication de ses joueurs dans le coaching bug, pointant du doigt le comportement d'HUNDEN et sa volonté de faire couler tout le monde avec lui alors qu'il est l'unique fautif.

Bref, les joueurs savaient, savaient pas, chacun a sa version et tout le monde se fera son opinion sur ce point. Ce qui est certain, c'est qu'avec un nouveau ban de deux ans devant lui et la floppée de casseroles qu'il vient de chopper lors de l'année écoulée, la carrière d'HUNDEN sur CS:GO est probablement terminée. Tout le monde l'envoyait chez Astralis pour remplacer Danny "zonic" Sorensen, cela semble désormais oublié. Dernière anecdote croustillante ? La fameuse équipe concurrente à qui HUNDEN aurait révélé des informations secrètes d'Heroic était... Astralis.