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"La ville de Marseille nous a contactés" - nix0n, organisateur du tournoi
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A quelques jours de la DreamHack Masters Marseille, le directeur de l'évènement CS:GO le plus attendu de l'année en France, Marc "nix0n" Winthers a répondu à nos questions. Il nous explique comment le tournoi a vu le jour, pourquoi ils ont choisi Marseille ainsi que le business model des tournois CS:GO.
VaKarM : Pourquoi avoir choisi Marseille ? Avec quels acteurs avez-vous dû négocier pour organiser cet événement ? Marc "nix0n" Winther : On trouvait que c’était une bonne idée d’organiser une DreamHack Masters CORSAIR en France, et une opportunité s’est présentée à Marseille. C’est la ville de Marseille qui s’est intéressée à nous, les fonctionnaires et l’administration locale, donc il a été assez simple d’ajouter cette étape à notre circuit de 2018. Ajouté au fait que notre équipe de DreamHack France est déjà très présente sur Tours et remporte un franc succès, ça nous a semblé naturel. Combien de temps à l’avance vous y êtes vous pris pour faire venir la DH à Marseille ? Et combien de temps dure la préparation d’un tel événement, depuis le moment où vous obtenez la confirmation que vous allez le faire jusqu’au début des premiers matchs ? Il y a beaucoup d’étapes à franchir avant de parvenir à un accord, sans compter les poignées de main et la paperasse. La première étape a été de visiter Marseille fin août 2017, puis nous avons fait l’annonce officielle début 2018. Depuis, l’organisation tourne à plein régime et la mise en place avance vite. Nous avons une équipe compétente et les processus sont similaires à ceux des évènements précédents, même si on s’efforce évidemment de changer des choses d’un tournoi à l’autre. nix0n est le maître de CS:GO chez DreamHack. Quel est le budget pour l’organisation d’une Dreamhack Masters ? Est-ce que cela varie beaucoup selon les pays ? Cela dépend beaucoup de l’endroit. Le prix de la location et du transport du matériel compte aussi énormément, y compris la prise en charge du voyage pour le personnel et les équipes. Pour organiser un tel événement, il faut se préparer à débourser plusieurs millions d’euros. Quel est le business model de la DreamHack ? Etes-vous encore dépendant des sponsors ? Le sponsoring en B2B (business-to-business) est évidemment essentiel pour financer les évènements. Les droits de diffusion rapportent de plus en plus d'argent, et la vente de tickets et le merchandising permettent d'obtenir des revenus supplémentaires. Pour résumer, il n’y aurait pas d’évènement sans sponsor. La DreamHack organise son circuit Open partout dans le monde mais il n’y a pas d’étape en Asie ou en Océanie, tenter de faire un stop là-bas est-il envisagé pour avoir un circuit encore plus international ? Le circuit DreamHack Open fait partie intégrante des festivals DreamHack organisés dans le monde entier. Quel que soit l’endroit où un de nos festivals va, un tournoi DreamHack Open suit. Cette année, nous organisons des DreamHack Open à huit endroits différents et deux DreamHack Masters CORSAIR, soit dix événements au total. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux lieux, d’endroits où nous n’avons encore jamais été. Même si nous sommes partants pour aller dans de nouveaux pays ou de nouvelles villes, voire sur un nouveau continent, il faut tout de même que cela ait du sens. Il faut que les partenaires et les investisseurs locaux s’intéressent à nous, car c’est essentiel pour intégrer un nouveau marché avec succès. Cela étant dit, nous nous intéressons à l’Asie en plus d’autres pays d’Europe et d’Amérique du Nord, donc c’est une destination envisagée.
Dans les premières années de CS:GO, les productions étaient très innovantes car il y avait tout à faire, tout à créer. Désormais, il est rare d’observer une innovation "disruptive" d’événement en événement. Est-ce que vous ressentez cette stagnation ? Si oui, à quoi est-elle dûe ? Si on compare le jeu lui-même ou la production des tournois, il est certain que nous avons fait beaucoup de chemin par rapport aux débuts de CS:GO. Je pense qu’aujourd’hui la plupart des organisateurs proposent une très haute qualité de production, il est donc de plus en plus difficile, et surtout plus cher, de faire mieux que les autres et mieux qu’avant. Je suis certain que chaque organisateur prend des initiatives et cherche à développer de nouveaux projets en secret. Certains de ces projets ne verront jamais le jour, et d’autres oui. Est-ce que nous stagnons réellement ? Un petit peu, je suppose, mais je constate que nous cherchons toujours autant à repousser nos limites. Valve a porté un gros coup aux sites de gambling il y a deux semaines. Quel regard portes-tu sur les publicités concernant le gambling de skins? Ce sujet a été abordé en long et en large ces dernières semaines, et à juste titre. A mon avis, il faut légiférer autour du gambling en considérant le fait que notre communauté est essentiellement constituée de mineurs. Je ne sais pas vraiment si les derniers changements appliqués aux sites de gambling vont avoir un impact négatif sur la communauté, mais il est certain qu’il faut réglementer la façon dont les sites et les utilisateurs gèrent le gambling, sans pour autant enfreindre des conditions générales, des lois ou des réglementations locales. |
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Traduction par Miles et Stonz.
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