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ESWC PGW Open : La preview
Il y a d'abord eu la Gamers Assembly en avril, la DreamHack Tours, un mois plus tard et l'ESWC.fr en juin. Cette semaine, le subtop français s'est donné de nouveau rendez-vous, pour la quatrième fois en 2015. C'est la Paris Games Week qui sera le théâtre des affrontements de cette véritable "Coupe de France des équipes moins fortes que EnVyUs et Titan". Pour la première fois sur CS:GO, 15 000 $ de prizepool seront réservés à une compétition exclusivement dédiée au subtop tricolore. Un record faisant évidemment le bonheur des participants mais laissant sûrement un goût amer chez les organisateurs qui s'attendaient jusqu'à l'annonce de la DreamHack Cluj, à accueillir les meilleures équipes du globe.
L'ESWC aurait très bien pu tout annuler et organiser une édition sans CS:GO. Le comité directeur a tout de même décidé de faire une belle fleur à la communauté française tout en sachant pertinemment que l'attention sera focalisée sur la Roumanie, son Major et les parcours de EnVyUs et Titan. Ce tournoi CS:GO à la Paris Games Week était initialement prévu pour montrer au monde entier que l'ESWC Montréal de juillet dernier n'était qu'une erreur de parcours. Si l'ESWC semble devoir refaire ses preuves au sein des grandes compétitions mondiales, recommencer avec un tournoi de moindre envergure aux répercussions limitées est une tactique sage qui, espérons-le, permettra aux organisateurs de rebondir de la meilleure des façons en 2016.
Passons aux choses sérieuses car si en dehors de nos frontières l'intérêt pour ce tournoi est quasi-nul, à l'intérieur, les joueurs sont pressés d'en découdre. Quelle aubaine pour ces derniers de jouer dans les mêmes conditions que les professionnels ? Seize équipes seront amenées à s'affronter dans une phase de poules répartie sur deux jours. La moitié accèdera aux quarts de finale dans un arbre à simple élimination. Nouveauté vis-à-vis des anciennes éditions, l'intégralité des matchs, poules comprises, se jouera en BO3.
15 000 $ donc qui récompenseront, comme souvent à l'ESWC, uniquement le podium final. On peut peut-être regretter une répartition un poil trop généreuse et un écart trop faible entre la somme remportée par les vainqueurs (7 500 $) et celle qu'empocheront leurs dauphins (5 000 $). Néanmoins, pas de place au scandale, il est évident que les deux équipes finalistes joueront le match à fond.
Dotations : | Commentateurs officiels grande scène : | Planning : |
7 500 $
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Cnd
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Mercredi 28/10: Poules A et B |
Poule A : Dead Pixels : waneG, davidp, TiduS, polox, META |
Poule B : LDLC Blue : BouLy, XpG, HEdm, madc, PetitSkel |
Poule C : LDLC White : matHEND, to1nou, Fuks, bodyy, DEVIL |
Poule D : WeGotGame : AlluM3tt3, liptoNN, NpK, akeR, SCARA |
ESWC QuiPourraBattreLDLCWhite PGW Open
En parallèle du tournoi classique, s'est installé un enjeu supplémentaire pour les équipes du subtop français lors des trois premiers grands rendez-vous pré-cités : terminer devant LDLC White au classement final. Par trois fois, elles ont échoué laissant la place de numéro 3 en France aux hommes de matHEND. Beaucoup de voix commencent cependant à s'élever afin de critiquer une stagnation dans les résultats de LDLC White à l'international. En effet, cela va faire désormais bientôt deux ans que cette équipe pourtant relativement stable, semble être sur le point d'éclore hors des frontières hexagonales.
Le constat de ce point de vue là est finalement assez mitigé. Alors qu'ils réalisaient des belles saisons notamment en ESEA Premier et en CEVO Main, ils n'ont pas eu l'occasion de les conclure en beauté suite à différents problèmes de disponibilités. À se demander si le déplacement, très décevant en l'occurence, à Montréal pour l'ESWC ne leur a finalement pas causé plus de tort que de bien. Avec la fin de suspension ESL de matHEND qui approche à grands pas, la qualification pour le Fragbite Masters et une invitation en Acer Predator League 2, le vent semble tourner en leur faveur.
Team-LDLC White à l'ESWC.fr Montréal
En France, LDLC White est la seule équipe pouvant prétendre à enfin sortir de cette masse que l'on aime appeler "subtop". Grandissimes favoris au titre à Paris, les anciens Platinium n'ont rien laissé au hasard dans leur préparation. Désormais passés sous le statut de "joueurs professionnels", ils ont pu jouir de l'infrastructure mise en place par Team-LDLC durant un bootcamp d'une semaine. Avant cela, ils avaient entamé une période d'entraînement intensive vers la fin septembre avec des horaires calqués sur ce que peuvent effectuer les mastodontes internationaux.
Stable depuis près d'un an, cette formation n'a semble-t-il jamais été aussi préparée pour un événement. Comme si le format ne l'avantageait déjà pas assez, le tirage des poules lui a été plus que favorable. LDLC White est sans doute tombé dans le groupe le plus abordable du tournoi et aucune équipe ne semble en mesure de les inquiéter outre-mesure en BO3. Les deux seules formations ayant réussi à inquiéter LDLC White dans la saison sont melty à l'ESWC.fr Montréal et LDLC Blue à l'Evry Games City. A qui le tour ? Le plus probable étant personne.
melty et We Got Game. Qui s'adaptera le mieux ?
Si l'on met de côté la petite polémique entraînée par l'interdiction de participer au tournoi visant les ex-Epsilon, Robin "GMX" Stahmer et Kevin "Uzzziii" Vernel, respectivement joueurs chez melty et We Got Game, ces dernières savaient qu'elles prenaient un risque en les intégrant dans leur effectif. Il peut y avoir débat sur le fait d'interdire ou pas des joueurs bannis à la base uniquement des Majors de Valve à un ESWC strictement français. D'autant plus que les lans françaises également homologuées au circuit des Masters se sont bien gardées de prendre une telle décision et les ont autorisés dans leurs enceintes.
Là où il ne peut pas y avoir débat, c'est l'impact que cela pourrait avoir sur le niveau global du tournoi. Avec son doublé en Ultimate-Arena et sa toute récente victoire à la LanEx 21, We Got Game s'était sans doute imposé comme l'adversaire principal des LDLC White pour le titre. Les coéquipiers de SCARA devront donc se passer de leur coéquipier le plus expérimenté et intégrer le plus rapidement possible, akeR qui dépannera WGG à la Porte de Versailles.
Le timing est difficile. We Got Game sort à peine d'une lan et n'a pas eu la possibilité de s'entrainer avec akeR. Aux côtés des LDLC White favorisés par le tirage, We Got Game se retrouve dans la poule D soit le groupe de la mort, the group of the death, el groupo de la muerte. Si akeR devra s'adapter sur le tas, il pourra compter sur des coéquipiers en pleine confiance. Face aux beGenius et aux Platinium qui seront leurs deux concurrents directs à la qualification, ils restent néanmoins favoris notamment en BO3. C'est par la suite que l'absence d'Uzzziii pourrait leur coûter gros. Terminer premier de poule afin d'éviter un gros poisson en quarts sera donc primordial.
SCARA, NpK, Uzzziii, Allum3tt3 à la LanEx 21
Face à la même situation, melty a tout misé sur l'ESWC en annulant leur participation à la LanEx afin de regrouper ses joueurs pour un bootcamp impératif. Les hommes de Lambert s'entraînent sans GMX et avec Ozstrik3r depuis maintenant près de deux semaines. Le vétéran n'a plus fait de matchs officiels depuis près d'un an à l'époque où il côtoyait déjà Lambert et ALEX chez webSPELL. Le grand retour pour celui qui écope en passant du rôle de meneur qu'il affectionne tant. Sa carrière l'a montré, Ozstrik3r est un homme de challenges. Celui-ci est de taille.
Après avoir failli créer un énorme exploit à l'ESWC.fr Montréal en accrochant violemment LDLC White en grande finale, les melty n'ont pas obtenu la dynamique qu'ils espéraient. Le changement XTQZZZ - GMX n'a que guère porté ses fruits. La montée en puissance d'autres équipes a jeté un peu d'ombre sur cette équipe melty passée en mode sous-marin depuis quelques temps. Le dernier résultat encourageant remonte au 22 octobre et une défaite prometteuse 17-19 face à FlipSid3 en ESEA Premier. La lourde défaite 09-16 contre les Danois de Reason ayant suivi contre-balance le tout.
Un gros point d'interrogation sur cette équipe melty qui nous a prouvé être capable du pire comme du meilleur cette saison. Beaucoup moins attendue qu'auparavant, c'est une formation sans pression qui s'élancera dans la compétition. Avec seulement Dead Pixels qui parait plus en forme, la seconde place de cette poule A synonyme de quart de finale est un minimum. La suite ne sera que du bonus. Une qualification en demi-finale serait une très belle performance.
De nouvelles formations pleines d'ambition...
Dead Pixels, Platinium et Unknights. Trois équipes formées durant la grande période de mercato estival. Trois nouvelles formations qui ont changé le visage du subtop français en l'espace de quelques semaines. Parmi elles, la plus en forme semble être Dead Pixels.
Bénéficiant d'une semaine de bootcamp les ayant menés vers une très belle seconde place à la LanEx 21, les nouveaux coéquipiers de l'ancien Melty/beGenius META, sont passés à deux doigts de remporter l'événement face aux We Got Game en grande finale. Ils avaient déjà affronté ces mêmes WGG en grande finale du LevelDown Championship un mois plus tôt, sans succès. Dans la grande valse des changements, cette formation s'en est très bien tirée et est directement devenue une candidate sérieuse au top 4 français.
Sur le papier, Dead Pixels peut prétendre à une grande finale à la Paris Games Week. Pour y parvenir, il faudra commencer par battre melty et obtenir un tirage favorable ensuite. Si leur jeunesse et leur fougue leur permettront sans doute d'éviter un surplus de pression, il pourrait leur manquer une personnalité forte capable de sortir l'équipe d'une éventuelle mauvaise passe dans des matchs à fort enjeu. D'autant plus que logiquement, nous devrions les retrouver dans un match sur la grande scène là où tout peut basculer très rapidement émotionnellement parlant.
META, TiduS et Faris lors de la LanEx 21
Du côté des nouveaux Platinium, on retrouve des joueurs qui ont performé durant la saison et qui cherchent à retrouver tels succès. LoWkii et maleK proches de la médaille de bronze à la Gamers Assembly avec beGenius et Youns victorieux de Titan toujours à Poitiers. Ces joueurs ont donc connu de belles victoires et savent enflammer un match tout en ne craquant pas. Des qualités qui pourraient s'avérer décisives à la Paris Games Week. Dans la poule de la mort, sortir des poules sera déjà un vrai soulagement. Selon l'affiche d'un éventuel quart de finale, ils pourraient accéder au dernier carré ce qui serait en soi une très bonne première sortie pour eux. Difficile d'en attendre plus.
Anciennement MadCorps, l'équipe unKnights fait partie des bonnes surprises de la rentrée. Deuxième de l'Ultimate-Arena #6 derrière We Got Game qu'ils avaient pourtant battus en winner bracket, les nouveaux coéquipiers de l'expérimenté Jarod ont confirmé leur bonne forme le week-end dernier avec une belle troisième place à la LanEx 21. Avec de fortes individualités comme celles des deux Belges, MetaL et KiraZz, unKnights ne devrait pas avoir trop de problèmes pour sortir des poules derrière LDLC White. Avec l'assurance de ne pas les rencontrer une deuxième fois dès les quarts de finale, unKnights pourrait très bien être l'une des grandes révélations de ce tournoi en cas de qualification pour les demi-finales. Il faudra un énorme match de leur part quel que soit leurs opposants à la sortie de la phase de groupes.
... face à des équipes plus en place.
Nous l'avons vu, ce sont trois jeunes formations qui prétendent au minimum aux quarts de finale. A côté, quatre équipes déjà en place depuis plusieurs mois chercheront à confirmer leur statut en intégrant également le top 8 du tournoi.
Commençons par une équipe dont stagnante serait le parfait qualificatif. Stable depuis sa formation en début d'année, LDLC Blue n'a jamais bougé de son top 4-6 français dans lequel l'équipe est confortablement installée. Pourtant, les espoirs étaient grands lorsque les coéquipiers de madc étaient passés à deux doigts de remporter l'Evry Games City devant leurs collègues de LDLC White. Espoirs vite envolés après des performances décevantes à la DH Tours et surtout à l'ESWC.fr Montréal. Pas ridicules sur la scène internationale jouant notamment le milieu de tableau du CEVO Main, ils ont également épaté en battant PENTA en pré-qualification en ligne à la DH Cluj.
Qualifié pour la grande finale des UnderDogs face aux White grâce à une victoire en trois cartes sur Platinium, LDLC Blue a l'occasion cette semaine de montrer qu'elle progresse... Si c'est réellement le cas. Valeur sûre de la scène française, elle peut également prétendre à une place en grande finale mais il faudra alors vaincre une barrière psychologique qui semble peser sur ses performances en lan.
Red Instinct. Si l'équipe n'a malheureusement pas eu l'opportunité de réellement défendre ses chances lors de la LanEx 21 dont elle a été disqualifiée, elle fait partie des équipes à surveiller de près. Avec une base de trois joueurs ayant participé à l'exploit d'Awsomniac à la DH Tours, Red Instinct a déjà montré de belles choses avec une demi-finale lors du LevelDown Championship ainsi qu'une prometteuse demi-finale du winner bracket à la LanEx perdue en trois cartes face aux Dead Pixels. Dans une poule où des victoires sont attendues sur ASUS ROG School et melty.female, Red Instinct devrait selon toutes vraisemblances atteindre les quarts avec un premier vrai test contre LDLC Blue dans les pattes. Reste à savoir avec quel seed.
beGenius à la PxL 44
Faire un doublé à la PxL n'est jamais un résultat incongru. Trois des nouveaux beGenius (Jackz, Jas_x, MLK) ont réalisé cette belle performance en remportant la PxL 43 puis dernièrement la PxL 44. C'est cette dernière qui compte le plus, bien sûr, puisque la formation était au complet et a dû faire face à des formations plus reconnues. Une seule carte lâchée face aux SuperstarS de shox et Uzzziii. La performance est belle et surtout très prometteuse. Tombés dans la poule de la mort, les coéquipiers d'AmaNEK, meilleur joueur du monde au MAC10 révélé sous le tag Minlate à la GA 2015, auront fort à faire pour atteindre les quarts. Il faudra battre Platinium ou We Got Game et tenir son rang face à MadCorps. Le potentiel est là et ne demande qu'à être concrétisé. Un quart de finale serait une étape logique et accessible dans la progression de cette formation.
Dernière équipe pouvant prétendre aux quarts de finale de façon logique et raisonnable : Pulse Gaming. En dehors de l'ESEA Open et du CEVO Intermédiaire, Pulse Gaming n'est apparue qu'à deux reprises en UnderDogs. Si la défaite en demie contre LDLC White est logique, la victoire en quart contre unKnights prouve bien que malgré son absence des différentes lans tricolores, cette équipe est dans le coup. Les joueurs sont expérimentés mais semblent se reposer largement sur la forte individualité que représente Freelance. Une contre-performance personnelle de sa part et il sera encore plus difficile d'aller accrocher melty ou Dead Pixels, les deux favoris de cette poule A. Là encore, à la vue du groupe, une qualification en quart de finale serait déjà un petit exploit.
Leur victoire, c'est d'être déjà là.
Un ESWC exclusivement réservé aux Français avec seize slots. Forcément, les qualifications en ligne allaient être très ouvertes. Ce fut le cas. Des formations que l'on qualifiera de plus modestes vont ainsi pouvoir se la jouer professionnelle le temps d'une journée et coller quelques headshots sur les mêmes ordinateurs que des GeT_RiGhT, f0rest, ScreaM ou Neo ont eux-même utilisés. Une belle expérience qui pourrait être la première ligne de parcours de futurs grands joueurs ?
Derniers de poule à la LanEx 21, les Nexus Experience tenteront d'accrocher quelques rounds à leurs adversaires. Leur seule qualification acquise notamment grâce à une victoire surprise sur Pulse résonne déjà comme un exploit. Dans la même poule, la formation redzone parait déjà plus solide avec Toyi et Tony, un duo expérimenté qui ne devrait pas suffire pour inquiéter LDLC White ou unKnights.
ASUS ROG School à la LanEx 21
Top 7/8 à la PxL 44 battus par les mix JaS et SuperstarS, les MadCorps de RevZ et HeukA seront relégués au rôle de spectateurs dans une poule D où la bataille opposant BeGenius, Platinium et We Got Game fera rage. Dans la catégorie "Anciennes gloires", l'équipe Havane remporte la palme haut la main. Elle a d'ores et déjà créé un exploit en déterrant NwK, ancien redLine 2008 et retraité de longue date. Le niveau ne sera sans doute pas exceptionnel mais on ne peut qu'être impatient de revoir des grandes gueules que sont krL ou Janssen notamment lorsque l'on sait qu'ils affronteront Ozstrik3r. Les décibels vont monter. Inutile de vous dire que l'ESWC ne sera pas un "familly-show" lors de cette rencontre.
Les filles de melty n'ont visiblement pas beaucoup plus d'espoirs que nous avons déjà en elles. En espérant que les sponsors soient assez visibles sur les maillots, histoire de rentabiliser un minimum le voyage. Dans la poule B, les ASUS ROG School ont un profil déjà plus intéressant et pourront prétendre accrocher une dizaine de rounds voire une carte aux deux favoris LDLC Blue et Red Instinct. Mais il faudra être plus en forme qu'à la LanEx 21 où ils étaient attendus dans le top 5 avant de finalement quitter les lieux avec un très décevant top 9/12...
Note aux joueurs : Cet ESWC PGW Open est homologué Masters Series par le circuit des Masters Français du Jeu Vidéo. Vous pouvez commander vos licences sur cette page.
DAYVZ, shiG et Haru seront présents sur place pour me défendre et accessoirement assurer la couverture de l'événement.